THE ROLLING STONES IN PARIS

The Rolling Stones by the Man Behind

The Rolling Stones by the Man Behind

C’est sous une réplique de la Tour Eiffel que les Rolling Stones ont accueilli les 60.000 spectateurs pour cette nouvelle course effrénée de leur « never ending tour » qui consacre dans cet hippodrome leurs 6 fucking décennies de carrière. Et s’il faut en croire l’ami Daniel Abecassis, ces deux heures de hits Stoniens à travers les âges enchainés sous les étoiles de Longchamp avaient leur incontestable part de légende. Welcome on board… comme on dit sur Air Rolling Stones !

The Rolling Stones by the Man Behind

The Rolling Stones by the Man Behind

OK, OK mes Ray Bans et moi avons sans doute raté ce moment de bravoure du grand Barnum Stonien donné- enfin… tout est relatif vu le prix des places 😱- sur les pelouses de Longchamp. Cependant, pour les avoir vus dans des conditions juste époustouflantes en octobre dernier à LA dans un SoFy Stadium flambant neuf ( Voir sur Gonzomusic THE ROLLING STONES IN LA… THE NEVER ENDING TOUR )  j’avoue ne pas m’être précipité. J’ai sans doute eu tort. pourtant mon petit doigt me dit qu’on va peut être les revoir passer du coté de la côte Est des USA cet automne, alors tout n’est peut^être pas perdu. Anyway, même s’il a fallu  aux spectateurs cavaler autant en aller-retour de et vers la civilisation -et dans la pénombre parait-il-  soit autant ce que Jagger court chaque jour pour conserver sa forme d’athlète de haut niveau, ce fut manifestement un très grand show rock… enfin rock, mais pas que, blues aussi et  surtout désormais funk. Et si le plus grand groupe de rock du monde n’était là en embuscade que pour incarner… le plus grand groupe de funk du monde ?

A Gonzo rock-report by Daniel ABECASSIS

Pix by the MAN BEHIND

The Rolling Stones by the Man Behind

The Rolling Stones by the Man Behind

Samedi 23 juillet 2022, c’est ce que j’ai indiqué à ma machine à voyager dans le temps. Je viens de faire un bon de 40 ans dans le futur, et je constate avec horreur que le monde est parti en couille. Tout sauf les Rolling Stones !  Bon ce n’était qu’un rêve, à force de penser à ce show à Longchamp la cabeza était en surchauffe. Une petite angoisse depuis quelques jours à me dire qu’est qui pourrait bien me faire rater ce concert des Pierres qui roulent indéfiniment. Mick Jagger a donné un coup de boule au Covid, Keith Richards pète la gueule à la forme et moi je suis en train de bouillir dans mon jus.  Logiquement et par folie j’aurais dû me payer ce billet en diamant tout devant la scène pour ce rendez-vous extraordinaire. Par solidarité avec mes potes j’ai pris une place en pelouse OR. Deux cent balles pour voir Jagger et sa bande en moins petit. Si tu m’avais dit en juin 1976, mon premier concert des Stones, que je les verrai en 2022 je t’aurais dit d’arrêter de trop téter ton cône.  A neuf ans, je trifouillais mon poste radio sans savoir que j’allais tomber sur une chaine pirate qui balançait « Satisfaction ». Très top j’ai écouté pas mal de choses mais là je me suis dit  » ça c’est du Rock »

The Rolling Stones by the Man Behind

The Rolling Stones by the Man Behind

Et soudain retentit la formule consacrée deuis 60 fucking years ou Presque… »Ladies and gentlemen, the Rolling Stones! » Charlie Watts est toujours vivant, d’ailleurs on le voit  en vibrant hommage sur les 3 écrans géants. Son esprit est là pour rappeler à ses collègues qu’ils ont intérêt à assurer. J’ai coutume à me pincer le bras pour ce genre d’évènement. Les presque octogénaires déboulent sur scène avec un « Street Fighting Man » uppercut d’emblée revigorant. Marie n’a jamais vu les Stones du haut de ses 63 ans. Xavier chef de bande de fiesta a fait la quête pour payer une place à Jérôme de Lille. Les autres à coté de nous sont dingues de plaisir. Bien sûr j’ai vu plusieurs vidéos de la tournée qui m’ont rassurées mais là quand leur « 19th Nervous Breakdown » et « Out of Time » me tombent dessus j’ai un vieux coup de Blues. Suit un « Wild Horses » qui te prend toujours les tripes comme au premier jour. Un « Like A Rolling Stones » qui commence à me faire penser que ça sent le Groove à plein nez cette histoire. Depuis que Steve Jordan est arrivé aux drums pour remplacer le Roi Charlie, Darryl Jones à la basse nous balance des trucs funky de fous.

GBD ne peut pas être là ce soir et me balance à l’oreillette que les Rolling Stones deviennent progressivement le « Meilleur Groupe de Funk du Monde ». Le Groove a toujours été là mais bien plus présent sur cette tournée. Pendant un « Midnight Rambler » délicieux (je n’en perds pas une miette) je comprends que quelque chose s’est libéré après le départ de Charlie Watts, mais il nous manque terriblement quand même. Les Stones ont toujours su s’adapter des changements du destin, ont profité des qualités des autres musiciens quitte à les dépouiller gentiment. Je me retourne et je vois Xavier figé, paralysé de bonheur, Jérôme, immobile, il se contrôle pour ne pas éclater en pleurs. Marie ne s’arrête pas de danser, à côté d’elle une femme aux cheveux blancs assez âgée qui a l’air de bien s’éclater. Keith nous balance son  « Happy » de toujours, nous fait des sourires comme on distribue des friandises aux mômes. Nous sommes encore plus heureux quand Ronnie arrive près de lui pour un « You Got The Silver » qui me chamboule le cœur.

The Rolling Stones by the Man Behind

The Rolling Stones by the Man Behind

Tous ceux qui aiment le titre « Miss You » sont servis à la sauce Royale de Darryl Jones avec un solo de basse époustouflant. Comme toujours les Stones vivent pleinement avec leur temps, la triste actualité de la guerre en Ukraine est diffusée sur les écrans géants avec un « Gimme Shelter » poignant. Mais que restera t’il après leur départ ? L’équilibre du monde ne tient -il que sur un seul de leurs riffs ? Avec les anabolisés « Start Me Up » et « Jumping Jack Flash » Keith se souvient que lui seul sait aussi bien balancer ses opens sur nos petites gueules. Je crois bien que le diable en personne est présent là avec nous sur « Sympathy for The Devil ». Il scrute la foule en se disant : profitez bien mes amis, votre monde part en cacahuète et moi comme d’habitude je vais ramasser le pactole. Je me concentre toujours sur le « Satisfaction » final en me fiant à mon 7ème sens, est-ce la Der des Ders ou est-ce que la fête n’est pas encore finie ? J’avoue que mon petit doigt m’a promis que non à moins que ce soit mon majeur qui ait le dernier mot.

The Rolling Stones by the Man Behind

The Rolling Stones by the Man Behind

Que dire de tous ceux qui ne sont pas venus en prétextant que ces gars sont finis depuis belle lurette, que sans Mick Taylor c’est de la merde. Que sans Charlie Watts il aurait mieux fallu qu’ils s’arrêtent ? Que sans Brian Jones ce putain de groupe ne valait plus rien. N’importe quoi !  Pour Marie, Xavier, Jérôme, moi et les autres, tous les autres nous étions au rendez-vous. Nous n’aurions donné à personne notre part de bonheur. Pour arriver dans ce haut lieu où les canassons sont rois nous avons marché comme des mules chargées et au retour pareil. Il fallait vraiment vouloir se retrouver face à nos chers Tontons du meilleur groupe de Rock. Ils vont certainement garder ce titre à jamais. J’en ai encore des frissons.

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1 réponse

  1. Seguin dit :

    Magnifique merci de ce beau récit intéressant

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