WHITE LINES

Conçue par le brillant et super-ibère show-runner de CASA DE PAPEL, Alex Pina, à l’instar de sa cousine germaine SKY ROJO, WHITE LINES est une funky et déjantée série espagnole, filmée dans les décors naturels spectaculaire de l’ile d’Ibiza. Le pitch : une jeune anglaise enquête pour élucider le mystère autour de son frangin, un DJ charismatique porté disparu depuis vingt ans. Gangsters, action, sexe, musique, dope, palmiers et humour sont au rendez-vous, hélas la série s’essouffle trop vite et finit par tourner en rond, du coup on comprend pourquoi elle n’a pas été reconduite.

Puta madre… encore une série made in Spain. Vous me direz, depuis CASA DE PAPEL ( Voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/?s=casa+de+papel ) on commence à avoir l’habitude d’entendre de l’espagnol à la télé. D’autant que Alex Pena, le show-runner des charismatiques braqueurs aux noms de villes du monde, a récidivé à décrocher le jackpot avec deux saisons de SKY ROJO ( Voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/?s=SKY+ROJO+ ). Alors à la lecture du pitch, je la sentais bien cette WHITE LINES. Déjà le titre, commun avec un hit puissant des Grandmaster Flash & the Furious Five à l’aube des 80’s et sa référence directe aux lignes de coke. Or dans ce WHITE LINES, il est justement aussi question  de cocaîne. Mais d’abord le lieu : encore une ile espagnole, décidément Alex Pena semble les affectionner puisque son SKY ROJO se déroule aux Canaries, tandis que WHITE LINES a planté son décor à Majorque. Le pitch ? Voici 20 ans, Axel Collins, un jeune, beau, charismatique et talentueux DJ de Manchester est mis à la rue du jour au lendemain par son père flic, car il vient d’être condamné pour avoir organisé une rave interdite. Nous sommes en plein « Madchester » des Inspiral Carpets, Happy Mondays  et autres Stone Roses, mais aussi de l’acid house et de l’essor du fameux club de New Order, the Hacienda. Alex abandonne à contre cœur sa petite sœur de 14 ans chez leur père. Il part pour Ibiza où il devient un fameux DJ et où il séduit la jolie Kika. Hélas cette dernière est la (forcément) riche héritière d’une famille de barons locaux, les Calafat qui tiennent les nuits d’Ibiza à travers leurs discothèques et toute la dope qui y circule.

Axel parvient pourtant à ouvrir son propre club, qu’il baptise le Kika en hommage à sa girl-friend. Mais sa boite de nuit est incendiée, tandis qu’Axel disparait, réputé parti pour l’Asie, sans laisser de trace et sans jamais reprendre contact avec sa famille. Vingt ans plus tard, suite à de violentes précipitations, le cadavre d’Axel Collins est retrouvé sur des terres appartenant aux Calafat. Son corps est  momifié par le désert d’Andalousie où Sergio Leone tournait jadis ses fameux westerns spaghettis, mais il il est identifié grâce au tatouage « Kika » qu’il portait sur la poitrine.  À cette nouvelle,  Zoe s’extrait illico de sa petite vie tranquille de bibliothécaire mère d’une ado et femme mariée pour s’envoler vers Ibiza où elle espère enfin élucider le mystère de la disparition d’Axel. Là elle retrouve le meilleur pote de son frangin, Marcus, toujours DJ, qui avait quitté l’Angleterre en même temps que son frère. Mais ce dernier deale aussi de la coke qu’il achète en gros à d’implacables trafiquants roumains. Une guerre de gangs  ravage aussi l’ile lorsque la famille Calafat affronte ses adversaires dans le business de la nuit, au sens large, les Martinez. L’enquête de Zoé la propulse ouvertement au beau milieu de ce conflit. Fort heureusement, elle peut compter sur l’aide de Boxer, videur musclé au cœur tendre qui craque sur la jeune femme. Sur le papier, c’est super, hélas à partir du 3 ème ou du 4^ème épisode, on finit par tourner en rond. Alex Pena nous fait du remplissage avec les états d’âmes des unes ou des autres, au détriment du cocktail action/humour/ rebondissement qui boostait le début de la série. Dommage… vraiment dommage, le magicien de CASA DE PAPEL nous avait habitué à bien mieux

Diffusée sur Netflix depuis le 15 mai 2020