KENNY LOGGINS KING OF THE MOVIE SOUNDTRACK
Voici 40 ans dans BEST, GBD retrouvait le flamboyant Kenny Loggins, découvert live, avec son complice Jim Messina, six ans auparavant à Asbury Park, New Jersey. Le natif d’Everett, Washington venait tout juste de publier son « Kenny Loggins Alive », un double LP fracassant, en forme de « Best of » de ses multiples hits cinéphiles, capturé au fil des scènes West Coast, entre LA, Sacramento et Lake Tahoe. Flash-back….
« I Believe in Love », « Whenever I Called You « Friend » », « I’m Alright” , “Celebrate Me Home”, “I’m Alright” … on ne surnommait pas pour rien Kenny Loggins the King of the Movie Soundrack, tant le garçon savait placer sa voix sur les BO les plus populaires ( et sans doute les plus bankable) de cette aube des années 80. « Caddyshack », « Footloose » « Over the Top », » Top Gun » au ciné et le mythique “ What A fool Believes” co-signé avec le Doobie Michael McDonald… sans oublier sa participation au collectif USA For Africa pour entonner « We Are the World »… vous voyez le CV ou l’on doit vous faire dessin ? Kenny Loggins ce printemps 81 pesait fucking lourd, star parmi les stars au firmament de cette pop-rock yankee qui n’allait guère tarder à submerger notre planète. De surcroit, depuis le duo country-rock Loggins and Messina, il comptait parmi mes héros aux cotés des Eagles, Poco, Doobie Brothers et autres Quicksilver Messenger Service. Sauf que cette fois ( le single heureusement ne figure pas sur ce double live : NDR) le pauvre garçon s’était laissé embobiner par son label français CBS disques au point d’enregistrer un duo saumâtre avec une blonde varieteuse à des années-lumière de son pédigrée. Du coup j’avais failli refuser de rencontrer Kenny. Cependant sur ma balance sonic éternelle le coté clair de sa Force l’emportait largement sur son coté obscur, voilà pourquoi young Padawan j’avais tendu mon micro à ce barbu beau gosse et somme toute plutôt sympatoche…
Publié dans le numéro 154 de BEST sous le titre :
LOGGINS &…
La toute dernière fois que j’ai vu Kenny Loggins, c’était en juillet 1976, le 9 exactement, face à l’océan Atlantique, à Asbury Park. Ce jour-là, Kenny était vraiment dans un sale état : le bras en écharpe, tout à fait incapable de jouer. Heureusement, Loggins chantait alors avec Messina… Un mois plus tard, hélas, ils se séparaient après six ans de scène et de vie commune. Exit Loggins and Messina et bonjour la carrière solo !L’atout majeur de Loggins c’est sa voix. Unen voix chaude et modulée qui fait craquer les charts américaines commen un iceberg sous le soleil, une voix qui sait vous toucher droit au cœur avec plus d’efficacité encore que la célèbre « botte de Nevers », dans les aventures de Lagardère… Fulgurant ! En 1981 on a vraiment de la chance les maisons de disques nous concoctent de charmants duos : Robert Palmer et une oie blanche, Elton« y’aqu’un ch’veu sur la tête à Mathieu » et France Gall, et surtout Kenny Loggins et Jeane Manson, une espèce de Dalida aseptisée, niaise et ravalée, importée à grands frais des USA: décidément, dur d’être un héros !
J’ai failli refuser d’aller voir Loggins, mais je me suis dit qu’il avait quand même le droit de se défendre, ne serait-ce que pour ses magiques « Vahevala» ou « House at Pooh Corner »…
« J’ai presque vidé trois paquets de Kleenex après avoir écouté ton duo avec cette fille. Qu’est-ce qui t’a pris ?
J’avais comme l’impression que tu me dirais cela a un moment ou à un autre. C’est une situation difficile. Jeane est une fille sympa, mais je suis tout à fait conscient de l’abime musical qui nous sépare. Mais elle m’a été fortement suggérée par CBS. Je n’avais jamais de ma vie entendu parler de Jeane Manson. Ils m’ont affirmé qu’elle avait un très large public et que pour moi, en France, n’importe quel public valait mieux que pas de public du tout. Dans mon esprit ce duo est une tentative pour faire passer une musique, point. La prochaine fois, il n’y aura pas de Jeane Manson, crois-moi.
Parlons de choses sérieuses, qu’est-ce qui t’a poussé au divorce avec Jim Messina ?
Loggins et Messina était au début une simple collaboration entre deux artistes solos. Le premier LP s’appelait « K Loggins with J. Messina: Sittin’in »; à l’origine il devait être unique. Mais ce duo-là a marché, on a continué pendant 6 ans, mais sans jamais perdre de vue notre individualité.
Que devient Jim?
Pas grand chose, à ma connaissance. Il vit sa vie et joue de temps à autres; mais il est loin d’être aussi actif qu’auparavant. Cela dit, je crois qu’en ce moment il travaille sur un LP pour Warner Bros. ( Quelques mois plus tar, pour BEST je rencontrerai Jimmy Messina sur son voilier à Santa Barbara : NDR)
Vous ne vous voyez plus?
Si bien sur, mais on évite d’avoir des discussions sur le business. On reste sur le terrain de l’amitié. Les discussions de musicos, c’est vraiment trop rasoir. Au bout d’un moment, on aspire à autre chose. Jimmy et moi avons vécu 6 ans ensemble, il est grand temps de parler de la vie: élever des chevaux, acheter une baraque ou une nouvelle bagnole, Jim et moi partions sur des chemins différents. Il était temps de se séparer avant que la haine ne s’installe en nous. C’est comme lorsque tu casses avec une petite amie. Après notre rupture, je me suis senti plein d’énergie. Je me suis remis à composer et j’ai réalisé que mon style avait vraiment changé. Au début, dans ma chambre avec les copains, on s’asseyait en cercle et on grattait chacun notre guitare. Avec Jimmy je me suis mis à la guitare électrique et ma chambre a grandi, grandi jusqu’à contenir 20 000 personnes. Ces gens-là, il faut à tout prix les faire vibrer, je n’avais plus envie de les endormir. »
Kenny Loggins a sorti un double album Live qui regroupe les meilleurs titres de ses trois LP solos. Il est enregistré grâce au procédé magique du digital, et on a complètement l’impression d’être parachuté au beau milieu de la salle. Ça sonne un peu grande variété américaine, mais quelle variété !
Dans sa chambre de palace Kenny m’a juré sur ma mousse au chocolat (bravo au chef) qu’il ne ferait plus jamais de bêtises avec n’importe qui. S’il pouvait dire vrai ! Si vous croisez son 45 tours duo chez des amis ou dans le bac d’un disquaire, cassez-le donc: si vous n’en le faites pas, j’espère que CB et S auront le bon goût de le faire pour vous!
Publié dans le numéro 154 de BEST daté de mai 1981
Kenny Loggins est indéniablement le roi des bandes originales de films ! Sa voix envoûtante et ses chansons entraînantes ont marqué de nombreux chefs-d’œuvre du cinéma. Qu’il s’agisse de « Footloose », « Danger Zone » de « Top Gun », ou encore « I’m Alright » de « Caddyshack », chaque morceau de Loggins ajoute une dimension incroyable à l’histoire du film. Ses collaborations avec les réalisateurs et les producteurs ont toujours donné naissance à des tubes intemporels, qui restent gravés dans nos mémoires bien après la sortie du film.
Merci à Kenny Loggins pour son incroyable talent et pour avoir créé des mélodies qui ont rythmé nos moments cinématographiques les plus mémorables. Il mérite définitivement le titre de roi de la bande originale de film !
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