LADY GAGA « Chromatica »
She’s back… après avoir joué les country girls dans la BO oscarisée de « A Star is Born » Lady GaGa revient avec un sixième album voué au culte de la déesse Dance-Floor et elle est bien décidée à écraser toutes ses concurrentes. Or avec cette collection de titres électro-rythmés irrésistibles, la chanteuse de 34 ans est effectivement en passe de réussir son pari. À l’écoute de ce « Chromatica » on se dit que les Dua Lipa et autres Charli XCX peuvent aller se rhabiller, au propre comme au figuré. Et moi qui n’ai jamais été gaga de la GaGa, j’avoue que cette fois je me laisse carrément entrainer par sa pop… virale !
Depuis février on entend son « Stupid Love » matraqué un peu partout. Et si en période de distanciation sociale, les images de son clip, entre rave party futuriste et Burning Man version « Mad Max », paraissaient quelque peu incongrus, l’énergie déployée par Stefanie Joanne Angelina Germanotta nous aura pourtant aidés à trouver l’énergie de traverser ce long confinement. Trois mois plus tard, parait ce « Chromatica » et ses poum-poums kripto-disco semblent décidément avoir le pouvoir de réveiller nos sens de la fête, qui s’étaient quelque peu assoupis durant ces longues semaines à la maison. Guests, fameux, hits à répétition, énergie à revendre, Lady GaGa a imaginé son album comme une planète lointaine où elle nous invite à la rejoindre pour échapper à la (trop) lourde attraction terrestre. Concocté dans HUIT studios différents par une armada de producers (dont le petit frenchie surdoué Madeon), arrangeurs, mixeurs, musiciens et autres robots, sous la direction de Michael Ticker, alias BloodPop, un British biberonné à l’Acid-House, rien n’a décidément été laissé au hasard dans cette super-production, digne d’un blockbuster hollywoodien, taillée pour gagner. Après une brève intro, la chanson-titre de l’album, démarre l’offensive GaGa, un blitzkrieg de hits dont sa vision électrochoquée d’Alice au pays des merveilles baptisé… « Alice » est la première bordée, suivie par le (déjà) fameux « Stupid Love », co-signé par le fameux Max « caisse- enregistreuse » Martin, précédemment évoqué. Le mitraillage de hits imparables se poursuit avec « Rain On Me », le duo avec la petite ( Ariana) Grande et il faudrait être cryogénisé pour rester statique sur de tels beats. La Gaga machine infernale poursuit son offensive avec « Free Woman » puis « Fun Tonight » sur le mode un titre/ un tube… Co-signé par le génie electro Skrillex « Plastic Doll » se révèle quelque peu décevant et c’est son robotique « 911 » griffé par Madeon qui retient toute notre attention. Autres moments-choc pour attiser le feu des pistes de danse avec le second meilleur hit du CD l’enivrant « Sour Candy » vocalisé avec les K-popettes Blackpink et le très attendu duo avec Sir Elton John « Sine From Above » aux échos drum & bass capturé via internet pour cause de confinement planétaire, preuve que les good vibes ne connaissent ni frontières ni virus. Et cette never ending dancing machine poursuit sa progression avec la pacifiste « 1000 Doves » (1000 colombes) et s’achève sur les chœurs agités de « Babylon ». « Chromatica » est quasiment un « sans-faute », comme l’aurait dit Freddie Mercury, s’il était encore parmi nous, cet album-là c’est radio GaGa !