A la recherche des trésors de Woodstock

 

 

Max & Miriam Yasgur

Max & Miriam Yasgur après Woodstock

 

Une équipe d’archéologue vient de sillonner le site légendaire de la ferme de Max Yasgur où s’est tenu le fameux festival de Woodstock à la recherche d’artefacts et s’ils n’ont pas vraiment découvert grand-chose, ils sont néanmoins parvenus à situer avec exactitude l’emplacement de la scène où tant de groupes mythiques se sont produits en aout 1969.

 

woodstock1Un groupe d’archéologues chevronnés a arpenté cinq jours durant le site du festival de Woodstock à Bethel dans l’État de New York à la recherche d’objets enfouis sous la verte prairie de la ferme de Max Yasgur. Résultat des courses ? Hélas pas grand-chose à part quelques languettes de canettes et du verre brisé. On n’a pas vraiment retrouvé le médiator de Jimi Hendrix ni la shooteuse de Janis Joplin. Mais, selon Spin, la mission première de la Binghampton University’s Public Archeology Faciity était avant tout de situer très précisément où se sont produits Santana, les Who, Ten Years After et Crosby, Stills, Nash & Young. Nos Indiana Jones du rock sont d’abord parvenus à repérer où se trouvait la barrière qui séparait les 400.000 spectateurs déchainés de la scène. Et à partir de ce point de référence, retrouver précisément où Jimi a fait retentir sa guitare sous le soleil à 8h30 du mat devenait un jeu d’enfant. Make love not war…et pourtant avant de devenir la Mecque des hippies de Woodstock, la ferme de Max a d’abord vécu par le feu et le sang puisqu’elle avait servi de champs de bataille entre les armées du Nord opposées à celles de la Confédération. Située à 130 kilomètres de New York, cette prairie figurait déjà au très officiel registre national des lieux historiques.

Des émigrés juifs  qui avaient connu les pogromsStage

Fils des émigrés juifs Samuel et Bella, qui avaient connu les pogroms et qui avaient quitté la Russie pour échapper aux persécutions antisémites, Yasgur avait prêté ses terres et ouvert ses champs aux beatniks considérant qu’à leur manière les jeunes hippies étaient persécutés par la politique belliciste de Nixon qui les envoyait, sans raison, casser leur pipe dans de lointaines rizières.  La ferme de Max a, depuis le festival, été rachetée par une fondation, qui exploite également un musée, le Museum at Bethel Woods. Son directeur, Wade Lawrence est ravi de ce travail de mémoire qui va pouvoir l’aider à tracer des itinéraires sur le site, pour que le public puisse fouler de leurs pas les lieux où tant de choses se sont produites durant ces trois jours de paix, d’amour et de musique. La scène, bien entendu, mais aussi l’emplacement exact des deux tours où opéraient la sono et les lumières. Les quelques objets exhumés durant les fouilles seront analysés, répertoriés et géolocalisés. Et les fameuses languettes de canettes découvertes attesteront avec exactitude du niveau où se trouvait la surface en 69. De plus, récemment a été apposée sur le site une grande plaque commémorative en présence de quelques vieux babs forcément cools revenus en pèlerinages. Woodstock for ever… en attendant l’année prochaine pour célébrer le cinquantenaire de ce Festival qui a su, même à distance, autant changer nos vies.

 

 

 

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