3 fan-clubs français de Jackson attaquent en diffamation « Leaving Neverland »
Trois fan-clubs français de Michael Jackson ont uni leurs forces pour intenter des poursuites judiciaires contre ceux qui ont accusé la star défunte d’avoir abusé d’eux durant l’enfance dans le documentaire « Leaving Neverland ». Le Code Pénal hexagonal reconnaissant le délit de diffamation post-mortem, le tribunal d’Orléans s’est déclaré compétent en la matière. Le jugement devrait être rendu le 4 octobre prochain.
Ah…la magie du petit livre rouge hexagonal, non pas celui de Mao, mais…notre merveilleux Code Pénal hérité de Napoléon. Son extra-territorialité permet non seulement de poursuivre des bourreaux au bout du monde qui ont attenté à nos nationaux, mais elle permet également d’ouvrir certaines poursuites impossibles dans la plupart des autres pays du Monde, notamment en matière de diffamation post mortem. Par conséquent, trois fan-clubs hexagonaux de Michael Jackson ont pu ainsi lancer des poursuites devant un tribunal d’Orléans contre les dénommés James Safechuck et Wade Robson, qui affirment tous deux, dans le doc « Leaving Neverland » réalisé par Dan Reed et diffusé sur HBO, avoir été abusés sexuellement par Jackson durant leur enfance. Leurs accusations avaient servi de fondement au documentaire diffusé sur HBO. Scandalisés par ce qu’ils considèrent être un tissu de mensonges, la communauté Michel Jackson, ainsi que les associations MJ Street et On the Line ont lancés des poursuites contre les deux hommes devant le tribunal de grande instance d’Orléans. En effet, contrairement au Royaume-Uni et aux États-Unis, les lois françaises sur la diffamation permettent de pouvoir dénoncer une diffamation au-delà de la mort. Selon Reuters, le tribunal s’est déclaré compétent et un jugement devrait être rendu le 4 octobre. Dans » Leaving Neverland », réalisés par le cinéaste britannique Dan Reed, Safechuck et Robson affirment tous deux qu’ils se sont liés d’amitié avec le chanteur décédé dans les années 1990 et qu’ils ont reçu de nombreux cadeaux et diverses marques d’affection qui se seraient transformés en abus sexuels. À la suite de ce documentaire, diffusé sur la chaîne M6 en France, certaines radios ont cessé de diffuser sa musique et la marque de mode Louis Vuitton a retiré les articles sur le thème Jackson de sa collection été 2019 de vêtements pour hommes. L’avocat mandaté par les fans, Emmanuel Ludot, a déclaré que les allégations – diffusées au Royaume-Uni sur Channel 4 – constituaient un » véritable lynchage » de Jackson, qui est décédé en 2009. Les groupes de fans réclament des dommages symboliques d’un euro chacun. En 2014, M. Ludot avait déjà représenté la communauté Michael Jackson lorsqu’elle avait obtenu un euro de dommages-intérêts du médecin privé de la pop star, Conrad Murray, pour sa complicité dans la mort de Jackson. « En France, on ne peut pas souiller l’image des morts », a déclaré Maître Ludot. « Il y a la souffrance morale et émotionnelle. Et quand il y a de la souffrance, il y a une compensation. C’est très simple. »
Inutile de vous dire que ces procédures ont été chaleureusement accueillies par la succession du King of Pop. Dans un communiqué au New York Post elle se déclare » en plein soutien aux efforts de M. Ludot au nom de Michael et de ses fans bien-aimés en France et dans le monde entier pour que la vérité finisse enfin par prévaloir « , ajoutant qu' »une telle victoire judiciaire en France générerait bientôt un mouvement aux États-Unis pour modifier enfin les lois américaines permettant enfin de pouvoir efficacement lutter contre la diffamation post-mortem ».