WELCOME TO THE MAGICAL MYSTERY MACCA TOUR
C’est son CINQUANTIÈME album en près de 60 années de carrière, Paul McCartney s’apprête à publier le 7 septembre prochain, après cinq ans, son très attendu « Egypt Station », mais par la magie de James Corden et de son fameux « The Late Late Show » et, via un de ces « Car Pool Karaoké » dont il a le secret, l’animateur télé à réalisé la plus cool des plus cools interviews jamais accordées par mister Paulo. Corden a en effet convaincu l’ex Fab Four de renouer, à ses côtés, avec sa bonne ville de Liverpool, en revisitant de concert quelques-uns des lieux les plus emblématiques de la Beatlemania, comme Penny Lane, avec, en point d’orgue, un concert impromptu dans un pub, sous les yeux hallucinés de buveurs de pintes qui, forcément, devaient se pincer pour croire que Macca était bien là, en chair et en os. Welcome to the fabulous Mystery Macca Tour…
J’avoue avoir d’abord songé à un bon petit édito modèle « Massacre à la tronçonneuse » pour à nouveau fustiger notre bonne Maire de Paris ( voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/hidalgogo-home.html ), ses embouteillages, ses rats, la joie de ses inlassables travaux cumulés en simultanée( chauffage urbain, réfection de stations de métro, vélib, autolib, voies cyclistes et autres piétonisation à marche forcée modèle Pol Pot comme celles de la Place de la Nation, après celle foirée de la République, transformée en grand …rien… en attendant que la malheureuse Bastille ne subisse également ce misérable sort) ) qui occasionnent une gêne autant pour les piétons que pour tous les autres bipèdes… mais bon, à quoi bon tirer sur une ambulance ? Hidalgo bientôt (2020 !) go home…J’avais aussi songé fortement à descendre les hordes de ces nombreux chanteurs français qui assassinent si outrageusement notre belle langue anglaise de leur accent à chier…d’ailleurs, à ce propos, back to Hidalgo régalez-vous un moment en écoutant notre édile Parisienne tenter de communiquer en anglais : même Maurice Chevalier doit s’en taper les cotes dans son caveau familial…la preuve !
J’avais également pensé à m’insurger contre la venue du rapper Médine au Bataclan, lui conseillant plutot de se produire à…Médine ou mieux à la Mecque, mais cela n’est que partie remise…, en attendant, je me suis enfin décidé à regarder le Magical Mystery Macca Tour avec James Corben, là, j’ai VRAIMENT été scotché et, appliquant la fameuse doctrine GBD depuis 79, mieux vaut utiliser ton petit espace médiatique pour défendre un truc génial que de laisser ton juste courroux s’abattre sur une merde insignifiante pour la dégommer, j’ai eu soudain envie de vous faire partager mes rires et mes larmes après avoir visionné ce retour aux sources incroyable de notre Paulo international. Imaginez Elvis, le King debout sur ses deux jambes vous prenant par la main pour vous faire découvrir SON Memphis avec une visite des backstages de Graceland. Rêvez un moment de vous retrouver à la gare da Dartford, Kent entre Mick Jagger et Keith Richards nous racontant comment ils sont tombés l’un sur l’autre à cause des albums de blues Chess que Richards tenait en main. C’est comme si Serge Gainsbourg vous faisait visiter son hôtel particulier de la rue de Verneuil après vous avoir fait le tour de son quartier de Saint Germain des Près. Une halu totale…et c’est bien ce que j’ai ressenti en regardant les images qui suivent. ;roll up , roll up for the mystery tour…
Intérieur monospace, James Corden seul parle au téléphone mains libres :
« Hé mec, je suis à Liverpool, et je me demandais si tu pouvais m’aider. Oui j’ai besoin de quelqu’un. Et pas n’importe qui. Est-ce que tu peux s’il te plait m’aider ?…Ah, c’est super mec, merci ! On se voit dans une minute. » Ça vous rappelle quelque chose ? Normal, ce sont les paroles de « Help ».
Et juste une minute plus tard…Paulo himself monte dans la caisse : « Je suis heureux de pouvoir aider » lance-t-il avec le plus parfait naturel. « Je ne connais pas très bien Liverpool. », dit Corben. « T’inquiètes…je vais te faire visiter. » Réponds Paul. « Ça ne te dérange pas, si on écoute de la musique » demande Corben…et, soudain retentit le « Drive My Car » des Beatles. Alors, comme il sied à la tradition de son CPK (Car Pool Karaoké), James et Macca vocalisent de concert…tandis que Paul prend le volant…mouafffff, il drive le car, mais c’est bien vu, tout de même. D’ailleurs, tout au long de cette surréaliste séquence de 30 minutes, Paul fera preuve d’un incroyable sens de l’humour. Jamais, depuis les images mythiques des films des Beatles, on ne l’aura vu aussi drôle. Puis au moment où il chante « yes I’m gonna be a star », l’ex Beatles appuie carrément sur le champignon ( voir photo un peu plus haut). Un peu plus tard, Paulo chante « I’ve Lost My Little Girl » a capela, la toute première chanson qu’il ait composée de sa vie à seulement 14 ans. Direction Penny Lane et, lorsqu’ils l’atteignent, guess what… « in Penny Lane, there is a barber, showing photographs… ». Macca et James débarquent carrément chez le barbier…mais le barbier est désormais une barbière et manque de tomber dans les pommes en voyant qui débarque soudain dans son échoppe pour faire un selfie. Un peu plus loin, toujours au volant, Paul et James devisent devant une église : « Il y a fort longtemps, j’appartenais à la chorale de cette église de St Barnabas. Et mon frangin (Mike McGear) s’est aussi marié dans cette église. »
« Ta musique incarne positivité et amour, elle parait encore plus cruciale aujourd’hui qu’elle ne l’était à l’époque ? « S’interroge Corden.
« Jamais nous n’aurions pensé que ces chansons étaient faites pour durer. Mais cela continue toujours. Et elles conservent tout leur sens. J’ai eu ce rêve dans les 60’s où je voyais ma mère morte apparaitre et me dire : tout ira bien, ainsi soit-il. Elle m’a transmis le mot qui a su positiver les choses pour moi. Quand je me suis réveillé, je me souvenais de cette phrase, « let it be » ». « C’est la plus belle histoire que j’ai jamais entendue » avoue James Corben. Et « Let It Be » résonne dans la caisse en duo…cool et émotionnel. Et c’est là que Corden se lâche, en versant carrément une larme. Et ce n’est pas fini, Paul va alors frapper à la porte de sa maison d’enfance. Des photos de lui décorent les murs, l’occupante des lieux est en transe. C’est devenu une sorte de musée avec des objets de l’époque. « C’est là où papa faisait la lessive » confie l’ex-Beatles. « On n’avait pas de machine à laver en ce temps-là ». Puis il raconte que John venait souvent répéter et écrire avec lui dans cette maison, tout particulièrement dans le salon. Paul retrace aussi la genèse de « She Loves You », née sous les yeux de son papa présent dans la pièce avec John. La maison est totalement décorée de photos de lui, gamin. Et, Paul avoue que le speed de « A Day in a Life » « wake up, get out of bed/ Dragged a comb across my head/Found my way downstairs and drank a cup… etc… », c’était lui, zigzaguant dans cette maison le matin, car il était toujours en retard pour aller en cours. Paul réalise tout le chemin parcouru de ce lieu intime à « tout ce que nous avons accompli ». Et Paul de rentrer carrément dans les gogues pour explique qu’ils en utilisaient l’écho pour chanter…excellent ! « J’y passais des heures…avec ma guitare » dit-il, assis sur le trône, mimant une air guitare en chantant » She Loves You yeah yeah yeah. »
James souligne qu’ils étaient déjà célèbres lorsqu’il vivait encore là. Paul raconte alors que son père trop mignon ouvrait carrément la porte aux fans et leur offrait du thé, lorsque Paul voulait à tout prix tenter de préserver sa vie privée. « Je me déguisais avec une petite moustache, des lunettes et une casquette, avec un vieil imper jeté sur les épaules. Je passais devant les fans et elles me lançaient : « Salut Paul, ça va ? » MDR. Paul joue alors « When I’m 64 » sur le piano. Dehors, le bouche-à-oreille a fonctionné et les fans se pressent devant la maison. Retour à la bagnole et « Blackbird » est chantée de concert. Montage hilarant…Corden déguisé en Fab Four puis en Sgt Pepper, interroge Macca. Avant qu’ils ne vocalisent à deux sur « Come On To Me », un inédit, extrait du nouvel album, peut être la meilleure chanson qu’il ait composée depuis son « Memory Almost Full » de 2007. « Tu as joué dans la plupart des pubs du coin ? » interroge Corden. « On jouait là où l’on voulait bien de nous. » Souligne Paul. Et Corden l’entraine dans un pub, le Philarmonic Dining Rooms, pour surprendre les clients attablés. « On va offrir aux mecs du coin la surprise de leur vie » pronostique l’animateur. Il demande alors à une fille de choisir une chanson des Beatles sur un « juke box ». Elle sélectionne « A Hard Day’s Night », et soudain, derrière un rideau tiré, le vrai Paul apparait comme un jack dans sa box, entouré d’un vrai groupe de rock et se met à chanter « A Hard Day’s Night ». Corden hurle : le juke-box est gratuit pour le reste de la soirée. Choisissez une chanson. Une nana prend « Obladi Oblada »…et soudain le rideau s’ouvre à nouveau. Next is « Love Me Do » et là, les gens affluent soudain de l’extérieur, le tam-tam liverpoolien en quelque sorte. Puis, « Back in USSR ». Et, enfin, notre Paulo invite James à le rejoindre sur scéne pour une petite dernière… qui sera « Hey Jude » en apothéose de cette fracassante séquence. Waw ! Bluffant ! C’est dans ces moment-là, entre humour intense et émotion abyssale que l’on réalise véritablement tout ce que Paul McCartney peut représenter pour nous.
Sacré Macca, quel monument vivant ! Bref son nouvel album « Egypt Station » sort le 7 septembre prochain. D’ores et déjà, deux
nouvelles chansons « Come On To Me » un super rock catchy
et « I Don’t Care » un, slow piano cool simple, pure et émotionnelle à la « Maybe I’m Amazed » ont été publiées depuis le 20 juin…et elles sont tout simplement amazing…