THE SILENCERS « A Letter From St Paul »

 

The Silencers 

Voici 30 ans dans BEST, GBD poursuivait son exploration du Rock écossais avec The Silencers. Managé par la même équipe que Simple Minds, le groupe de Glasgow ouvrira d’ailleurs pour la formation de Jim Kerr l’année suivante en 88 sur toute la tournée européenne, dont les dates françaises, bien entendu. Mais ce tout premier album porté par le hit irrésistible « Painted Moon » ouvrira la voie à ces joyeux « silencieux » du cool scottish rock. Flashback…

 

 

A Letter from Saint PaulÀ des années-lumière des guitares cornemuses de Big Country ou des culs-terreux Proclaimers, ex néo-punks avec Fingerprintz désormais reconverti dans le rock mélodique et cool, le chanteur-guitariste Jimme O’Neill et le guitariste Cha Burns forment the Silencers en sept 1986 à Glasgow. Un an plus tard, un contrat paraphé par RCA en poche et un premier album percutant, nous découvrons ce groupe écossais qui ne ressemble à aucun autre. Hélas, après ce fulgurant « A Letter From St Paul » et son successeur publié un an plus tard en 88 , l’excellent « A Blues for Buddha »- produit par Flood et que j’ai dû également chronique dans BEST- et un 3éme album « Dance to the Holly Man », après le disque suivant « Second of Pleasure » et le bien nommé « So Be It », la formation de Glasgow est viré de son label historique RCA. Cha et Jimme continuent néanmoins jusqu’aux années 2000 à publier des disques et à faire de la scéne, mais sans jamais retrouver la flamme des Silencers d’antan. Et en mars 2007, à quelques jours de ses 50 ans, le fidèle Cha Burns s’est éteint terrassé par un cancer du poumon. Heureusement, il nous reste ce vibrant « A Letter from St Paul » pour briser à jamais le silence des Silencers.

Publié dans le numéro 229 de BEST the-silencers-a-letter-from-st-paul-4407113751

Pop et héroïques, les Silencers accumulent les tics du rock des fifties au seventies en imposant leur vision ultra-sensitive. Dédié à Elvis The King, l’album a des influences en forme de galerie de portraits : Chris lsaak, Procol Harum, the Cars, Sweet, l0cc, Bowie, the Kinks, Tom Petty, the Knack, Al « Year of the Cat » Stewart, the Four Tops, Propaganda, OMD, the Byrds… et sans aucun doute les Fab Four. Jimme O’Neill le chanteur/guitariste des Silencers et Cha Burns, l’autre guitariste, ont de sacrées paires d’oreilles et un sens aiguisé de la synthèse du rock and roll. Mais le patchwork tient la route. Guitare en main, ils jonglent du pied avec une armada de pédales d’effets pour varier tous les plaisirs tout en conservant le côté punch d’une formation légère à deux guitares, basse, batterie. Les Silencers sont un parfait équilibre de rage et de sophistication,  « A Letter From St Paul », ce premier album tranche au rasoir les producs du moment. Compacts comme les Beatles et performants comme F.G.T.H, les Silencers ont sans doute le son garage le plus luxueux du monde. Signées O’Neill/Burns, les compositions se déchaînent dans un son chimiquement pur et étrangement efficace. Rockers du futur en mission dans notre monde ou authentiques surdoués, les Silencers dépassent haut la main le mur du son.

Publié dans le numéro 229 de BEST daté d’aout 1987

BEST 229

 

 

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