Sly Stone va ENFIN se faire des couilles en or et c’est mérité.
Sly Stone se voit enfin attribué la somme de 5 millions de dollars par un jury de la Cour Suprême de l’Etat de Californie pour le dédommager des royalties détournées par ses deux anciens managers escrocs.
En 69 à Woodstock, accompagné par the Family Stone, Sly promettait déjà aux hippies de les faire planer « encore plus haut ». « I Wanna Take You Higher », à l’instar de son alter ego mentor de Parliament et du Funkadelic, George Clinton, le chanteur-guitariste-multi-instrumentiste de Denton Texas a au moins inventé la moitié de la rap-music à lui tout seul. Incontournable héros du funk, Sly à plus de soixante dix ans se débattait en fait dans un océan de merde. Le « Rock and Roll Hall of Famer » était ruiné au point d’avoir emménagé…dans une camionnette garée dans les rues de Los Angeles. La décision de la juridiction Suprême Californienne ne pouvait donc pas mieux tomber. Grosso modo ses managers, Gerald « Jerry Goldstein » et Glenn Stone ont siphonné les droits d’auteurs de Sly Stone via un montage sophistiqué de sociétés écrans et d’une comptabilité parallèle. Comme le souligne dans Rolling Stone Nicolas Hornberger, l’avocat du musicien : « C’est un grand jour pour Sly, c’est un grand jour pour tous les artistes en général car ce verdict fait naitre un véritable espoir pour les créateurs : oui votre œuvre vous appartient. ». Les ex- managers ont bien tenté de plaider qu’ils avaient remboursé une partie des dettes fiscales de Sly, le compte n’y était de toute façon pas. Ce n’est pas hélas la première fois qu’un artiste se fait flouer par le showbiz. C’est toute l’histoire de Sixto Rodriguez qui avait vendu à son insu des milliers d’albums en Afrique du Sud et dont les royalties ont été volées. Même les plus grand comme Leonard Cohen ou Sting, qui sont pourtant des artistes avisés, se sont fait dépouiller par des managers ripoux, alors oui cela n’est que justice que Sly Stone se fasse enfin des couilles en or !