Robert Lee Coleman à la une

Robert Lee Coleman fait la couverture du numéro 258 de la revue américaine Living Blues, un article particulièrement émouvant où le bluesman de Macon, Georgia se livre comme jamais en attendant le successeur de son radieux « What Left » publié l’an passé.

Living Blues coverIntitulé “Hotpants and cool licks : a conversation with Robert Lee Coleman”, l’article de couverture de Living Blues est consacré au  vibrant et cool guitariste ( Voir sur Gonzomusic  https://gonzomusic.fr/robert-lee-coleman-what-left.html et également https://gonzomusic.fr/the-story-of-cool-man-coleman.html ) dont l’album « What Left » produit par Zak Alister pour le Music Maker Relief Foundation publié en mars de l’an passé avait su si bien nous alpaguer.

Robert Lee Coleman vit dans une petite bicoque modeste à Macon, en Géorgie. Macon aura été son foyer la plus grande partie de sa vie. Dans les années 1970, il a tourné avec des artistes tels que Percy Sledge et James Brown, respectivement. Auparavant, Coleman a joué avec Calvin Arline, Newton Collier, Eddie Kirkland, Percy Welch et autres musiciens locaux, alors qu’il était encore adolescent. De nos jours, Coleman est devenu une célébrité locale, se produisant souvent en ville comme à Atlanta, ainsi que durant les tournées de la Music Maker Revue plusieurs fois par an. Connu pour son attaque de guitare nerveuse et son gout pour les tenues rouge vif, la personnalité de Coleman est exactement l’opposé : douce, douce et humble, tel un grand-père paysan à barbe blanche, fier de ses six guitares comme s’il s’agissait de petits-enfants. Avec un sourire amical et un léger bégaiement, il n’hésite pas à faire remarquer qu’il en joue tous les jours. Cependant, il y en a une en particulier qu’il chérit, un PRS Hollowbody II signée et offerte par le luthier Paul Reed Smith, lors d’un voyage dans le Maryland en 2011. Coleman mentionne également plusieurs fois qu’il existe des images vidéo de l’événement en ligne – une recherche rapide et il s’affiche sur YouTube-  mais il est aussi fier de partager son histoire, une authentique histoire américaine semblable à celle de ces pionniers qui ont forgé l’âme de ce pays. Il parle de l’usine où il devait travailler, des larmes qui coulaient sur ses joues, cette tristesse jusqu’à ce qu’il découvre la guitare. Il évoque ses quatre frères dont il était le cadet. Il se souvient de ce beau-père qui possédait une guitare. Il ne lui a rien appris, mais Robert Lee s’est contenté de l’observer. Il pouvait reproduire n’importe quel artiste country and western ou bien Muddy waters ou encore Hank Williams.

 

Robert Lee Coleman What Left COVERCependant, même si sa mère lui interdisait de toucher à cette guitare, cela ne le découragera pas, on s’en doute.  Très vite, Robert Lee donne ses premiers concerts dans des baraques. Et bien entendu, sa mère n’en savait rien. C’est à l’église qu’il rencontre les potes avec lesquels il forme son premier groupe. Passage obligé par le gospel avant de s’imposer sur les scènes de Macon C’est d’ailleurs dans un de ces clubs que Percy Sledge va le remarquer en 1964 et lui offrir de l’accompagner en tournée, en rejoignant son groupe. Il le suivra à travers 14 pays et nouera une relation forte avec lui jusqu’en 70, lorsqu’il décide de rentrer à la maison. Sauf qu’un an plus tard, James Brown lui offrait d’intégrer son groupe the JB’s , juste après le départ de Bootsy Collins. On apprend que Robert Lee aura grandement contribué au légendaire « Hot pants » par son riff inimitable. Il se souvient de ces incroyables sessions avec le Godfather of Soul. A la fin des années 70, lorsque le légendaire label local Capricorn records cesse ses activités, Macon perd du jour au lendemain son statut de capitale régionale musicale. Et les stars de la musique noire cessent alors de venir y recruter les musiciens locaux. Robert Lee Coleman ne cessera pourtant jamais de tourner avec de nombreux artistes de la ville. Et lorsque les cachets ne tombaient pas assez régulièrement, il endossait sa casquette de menuisier. Dans ce très émouvant article, Robert Lee nous ouvre les sources de sa musique, ce blues qui coule comme le sang dans ses veines et qui ne le quittera jamais jusqu’à son dernier souffle.

Voici l’intégralité de l’article de Living Blues consacré à Robert Lee Coleman

http://digital.livingblues.com/publication/?i=546872&p=17#{%22page%22:12,%22issue_id%22:546872}

 

 

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