ROBERT JON & THE WRECK “Shine A Light On Me Brother”
Robert Jon & the Wreck, littéralement Robert Jon & l’épave, ce groupe californien emmené par son compositeur/chanteur Robert Jon, propose un savoureux et classique cocktail de rock 70’s teinté de soul de blues et de gospel, dans la droite lignée des Allman Brothers, The Black Crowes, The Doobie Brothers ou du Steve Miller Band, un feeling à déguster comme un bon vieux bourbon on the rocks qui enflamme les tripes et oxygène si sainement l’esprit.
Par Jean-Christophe MARY
Originaire du sud de la Californie, plus exactement d’Orange County, dans la banlieue de LA où se trouve Disneyland, ces boulimiques auront enchainé 5 albums en …5 ans. Une incroyable odyssée, telle une course contre la montre qui s’achève en apothéose avec ce magistral « Shine A Light On Me Brother ». Dès la chanson-titre, la bien nommée « Shine A Light On Me Brother », qui donne le coup d’envoi à l’album, Robert Jon et ses boys montrent de quel bois ils se chauffent. On en prend plein les oreilles sur l’ouverture de ces guitares carillonnantes sur laquelle s’adossent saxophones, trompettes et surtout cette voix puissante venues des cieux. La voix de Robert Jon, une voix aussi cuivrée que puissante dans ces radieuses compositions. Gorgée d’émotion, capable de s’élever en apesanteur dans les notes les plus aiguës, comme de se lâcher rageuse, dans de violentes douleurs exacerbées, cette voix à la fois et pourtant pleine d’assurance mets l’auditeur à genoux, quand il s’aventure sur les territoires du gospel, du rythm and blues et de la soul. Sur « Everyday », ballade portée par un piano puissant, on nage dans un pur bonheur rythme and blues. Comment rester insensible à ce « Ain’t No Young Love Song », martelé pied au plancher, équipé d’un refrain obsédant, un titre particulièrement habité dans la lignée de Tom Petty ou de Bruce Springsteen.
Comment ne pas fondre sur ce « Chicago » équipé d’un gimmick de guitare obsédant, porté par ce refrain contagieux aux chœurs ouverts vers les cieux, On jurerait entendre un prêcheur noir tant la voix habitée par le gospel et si pleine de grâce ( comme Mary 🤪) se fait tour à tour majestueuse ou rauque puissante, comme immergée dans de l’acier trempé. « Radio » est un bolide lancé à tombeau ouvert sur l’autoroute du swing rock avec ce piano et cette basse batterie qui pulsent. Sans oublier ces somptueuses ballades habillées de guitares acoustiques, d’orgue et de cordes enroulées dans un superbe son en Technicolor, telles « Hurricane » ou l’émouvant « Brother » qui augurent une carrière prometteuse sur les radios FM et ailleurs. La grande réussite de l’album est d’avoir trouvé le juste équilibre entre montées violentes d’adrénaline et moments d’accalmie. La puissance de la voix, et les guitares aériennes, approchent souvent une certaine grâce et valorisent les compositions au maximum. La réussite de ces dix nouveaux titres en font un de nos albums préférés de cette rentrée, foi de JCM !