RETOUR SUR LE TRIBUTE À FRANK DARCEL

Christian Dargelos by Philippe Remond

Christian Dargelos by Philippe Remond

Darceliste en chef ? Darcelophile éclairé … mais avant tout ami de Frank Darcel, Christian Dargelos a vécu toute la Genèse de Marquis de Sade, avant de devenir le chanteur des Nus. Et c’est à ce titre qu’il s’est glissé dans la peau du Maitre de Cérémonie en fédérant tous les artistes et musiciens réunis pour cette soirée hommage à la salle Ubu. Retour dans les coulisses de ce magnifique et émouvant tribute à Frank Darcel le 4 octobre dernier, tout un symbole pour l’ardent guitariste d’… Octobre !

Christian Dargelos by Philippe Remond

Christian Dargelos by Philippe Remond

Étienne, Pascal, Alan, Arnold, Éric, Mona, Thierry, Denis, Simon, Daniel, Niko, Jean-Louis sans oublier … Philippe et Frank, à Rennes les prénoms ont tout leur sens : celui d’une amitié indéfectible qui défie le temps et sans doute aussi la mort. Une semaine après le magnifique concert donné à Rennes pour Frank Darcel  ( Voir sur Gonzomusic L’ADIEU À FRANK DARCEL À L’UBU ), on tire le bilan de cette belle soirée avec Christian Dargelos, la cheville ouvrière de ce brillant et émouvant concert qui s’est achevé sur « Le grand sommeil », une chanson d’Etienne Daho produite en 1982 par Frank Darcel, tout comme son album « La notte la notte ». Toute une symbolique lorsque ces paroles résonnent dans l’enceinte de l’Ubu « Lorsque je rêve tu es tout près de moi / C’est la seule façon de rester avec toi »… adieu Frank, désormais tu vivras à jamais dans tes chansons… et dans le souvenir de ta famille et de tes amis, à l’instar de Christian.

 

 

« Super et émouvante soirée rock !Christian Dargelos

 

Oui, les retours que j’ai sont très bons. Je vais te citer les plus connus, mais Étienne et Pascal m’ont remercié et dit que c’était bien que nous soyons tous réunis. Et pourtant il en manquait, bien sûr. Mais le premier cercle était réuni et c’est ce qui compte. Le canal historique de Marquis de Sade, Étienne ( Daho), Pascal (Obispo), Alan (Stivell) qui était un grand ami de Frank, ils s’appréciaient beaucoup mutuellement… Arnold (Turboust) aussi même si c’était plus l’idée d’Éric ( Morinière)… une soirée émouvante.

 

Il y a aussi les gens auxquels tu as associé cet hommage, comme Mona ( Soyoc) qui était absolument incroyable et qui y avait toute sa place via la filiation des Trans…

 

Mona Soyoc by Philippe Remond

Mona Soyoc by Philippe Remond

C’est vrai qu’avec les Nus on a démarré ensemble avec Kas Product (sur le même label RCA à l’époque : NDREC) et puis aussi c’était ben qu’il y ait une femme présente dans la lumière, pour cette soirée si particulière. Et Mona a tellement de talent. C’est une belle chanteuse et ça collait tellement à l’esprit de la soirée. Elle était heureuse… et nous ravis.

 

… et elle a mis une telle énergie.

 

… elle pouvait sans aucun doute se glisser dans les habits du Marquis.

 

J’ai aussi noté qu’Étienne était super ému.

 

Il est encore très touché comme Pascal de la disparition de Frank. Cela leur tenait à cœur d’être là et pour rien au monde ils n’auraient manqué ça. Dès les obsèques, après la cérémonie, on s’était réunis dans un restaurant dans le centre de Rennes et j’avais évoqué la possibilité de monter cette soirée-hommage en leur demandant quelle date conviendrait à tout le monde. Et on était tombé d’accord pour cette date en octobre, le premier vendredi du mois.

 

Etienne Daho et Daniel Paboeuf  by Philippe Remond

Etienne Daho et Daniel Paboeuf by Philippe Remond

C’est toi qui a servi de maitre de cérémonie dans cette histoire, cela n’a pas du être facile à organiser ?

 

J’avoue, cela n’a pas été facile à monter. Déjà il fallait que Simon (Mahieu) vienne car c’était un peu une condition sine qua non car il a fait plus d’une dizaine de chansons de la set-list, c’est énorme. Mais surtout là où le stress s’est amplifié c’est qu’on a répété très tard. On s’est réunis très tard, ce n’était que dimanche dernier (soit le 29 septembre). Je savais qu’Étienne ne venait que le vendredi. Pascal, par contre je croyais qu’il viendrait la veille pour ses trois morceaux mais non… en fait : je débarque du train à 16:23 …

 

(rire gbd)

 

… mais il a fait sa balance et il a assuré tout de suite. Mais les musiciens ont appris les morceaux, ils ne les connaissaient pas. Et Senso personne n’a jamais joué à part Eric ( Morinière) et Thierry ( Alexandre). Il faut quand même un lead guitar. Il y avait du clavier.  C’était un travail de pro. C’est là où l’on voit tout le talent des gens, dans le respect. Mais en fait, ils ont donné le meilleur d’eux-mêmes. Ils n’ont pas voulu saloper la soirée en prenant ça par-dessus la jambe.

Simon Mahieu by Philippe Remond

Simon Mahieu by Philippe Remond

 

Oui et Denis Bortek  ( Voir sur Gonzomusic DENIS BORTEK EN SOUVENIR DE FRANK DARCEL ) sa guitare acoustique au poing… pour interpréter une chanson, que même moi ardent Darcelophile je ne connaissais même pas, et qui était à la fois magnifique et super émotionnelle…

 

Vraiment bien. Mais en fait il ne devait pas faire celle-là à la base mais il lui fallait un groupe. Alors quand il a proposé de faire « L’heure la plus silencieuse » seul à la guitare acoustique on a dit bingo. Ça a plu, je crois…

 

Ah oui, c’était un des moments clé de ce tribute…

Final by Philippe Remond

Final by Philippe Remond

 

Et c’était juste après l’intermède de la lecture de textes de Frank et cela remettait un peu les pendules à l‘heure. On repartait gentiment sur une belle chanson de Frank. Et après cela repartait sur le Marquis…

 

La dernière bouture du Marquis….

 

… effectivement.

 

 Donc là ça y est, tu peux enfin déstresser.

 

Le stress c’était surtout de réunir tous ces artistes, mais surtout malheureusement s’occuper de la logistique, du financement car il y a des caractéristiques économiques… je savais aussi que cela allait être plein. Les 400 places max ont été vendues… oubliant les musiciens et ceux qui les accompagnent. Mais ils ne pensaient pas que cela aurait un tel succès, car il n’y a eu aucune pub, tout s’est fait par les réseaux sociaux et le bouche à oreille. Mais on ne voulait pas aller à la salle e la Cité car il était hors de question de refaire un copié/ collé de l‘hommage à Philippe (Pascal).

 

Par respect.

 

Niko Noyer by Philippe Remond

Niko Boyer by Philippe Remond

Oui il y avait le respect et aussi surtout le fait que Frank aimait beaucoup cette salle. Jean Louis y tenait aussi… Jean Louis Brossard qui est le directeur de la salle. Ils n’étaient pas les meilleurs copains du monde mais à un moment ils sont redevenus super potes et il y avait cette complicité retrouvée. Jean Louis a été énormément touché par la disparition de Frank et il était hors de question qu’on le fasse ailleurs. Et on ne fait pas un hommage en deux soirs… j’étais aussi content de récupérer Tox (Xavier « Tox » Geronimi) qui était mal fichu en début de semaine et cela aurait été dur sans lui, même si Niko Boyer est un excellent guitariste.

 

Absolument, et je peux en attester… il est tout jeune.

 

Il a dans les 38 ans c’est un gamin par rapport à nous. Comme Simon… cela nous donne du peps, du sang neuf comme on dit. C’est un grand guitariste, il a joué avec Bertrand Cantat dans Detroit. C’est vraiment un guitariste solide. Il peut tenir la baraque, mais je voulais vraiment que Tox soit là…

 

Car il fait partie de l’histoire.

 

C’était vraiment un complice de Frank, c’était donc important qu’il soit là. Comme tous ceux qui ont fait de cette soirée un bel au revoir à Frank.« 

Christian Dargelos by Philippe Remond

Christian Dargelos by Philippe Remond

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un immense merci au talentueux Philippe Remond pour les superbes photos qui illustrent cet article

 

 

 

 

 

 

 

 

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