Mort de Dallas Taylor à LA

Manassas first LP

Le batteur Américain Dallas Taylor s’est éteint hier dimanche à seulement 66 ans dans un hôpital de LA. On ignore toujours à cette heure les raisons exactes de son décès, mais ces dernières années le musicien Californien avait déjà eu bien des problèmes de santé nés de ses  multiples addictions.

 

Dallas TaylorSo long Dallas,…à jamais associé aux années dorées de Crosby, Stills, Nash & Young. Dallas Woodrow Taylor a poussé ses premiers cris le 7 avril 1948 à Denver, Colorado. Son coté « tête brûlées » il le tient de son père qui était pilote d’essai dans l’ US Air Force. A l’âge de quatre ans , ses parents divorcent et le choc est tel que le jeune Dallas a de sérieuses crises d’ulcère à l’estomac. Pour soulager ses violentes douleurs, sa mère lui faisait absorber un remède à base d’opium. Elevé à San Antonio, au Texas, il a tout juste dix ans lorsqu’il voit le film « The Gene Krupa Story », une biographie portée à l’écran de la vie du fameux batteur. Dés lors, le chemin de Dallas Taylor était tout tracé: il deviendrait batteur. D’ailleurs, à 16 ans il fait le mur et s’échappe du lycée pour aller en stop jusqu’à Hollywood, où il remporte ses premiers galons de « rock-star » avec le groupe Clear Light. Et à la fin des 60’s, sa rencontre avec David Crosby, Stephen Stills et Graham Nash va bouleverser son existence. Non seulement il joue avec eux sur le tout premier album,- et les suivants- mais cette même année 69, il les accompagne à Woodstock avec la formation mythique rejoint par Neil Young. Dallas Taylor jouera ainsi sur les albums du « super-group » avant de rejoindre le Manassas de Stephen Stills. Il s’achète trois Ferrari et gagne son premier million de dollars. Ce sera hélas le seul, car à l’instar de son copain Keith Moon, Dallas portait en lui ce terrible pouvoir d’autodestruction. Son pote, le batteur des Who lui disait pourtant « Taylor, tu picoles trop et tu prends beaucoup trop de drogues ». Mais il n’y a pas pire sourd que celui qui refuse d’entendre., surtout dans la musique. Alors il brûle la chandelle par les deux bouts et ses excès vont avoir un effet déclencheur sur sa pathologie, un cancer du foie en 89. Ses potes musiciens donnent alors un concert de bienfaisance et ce benefit finance une greffe du foie  réussie l’année suivante. Dés lors, le batteur va consacrer sa vie à aider les autres et tout particulièrement les ados à problèmes. Il devient conseiller favorisant le rapprochement des gamins accros et de leur famille. En 2007, sa femme Patti McGovern-Taylor lui fait le don de l’amour: elle lui offre un de ses reins pour prolonger son existence. Grâce à ce geste, Dallas aura survécu quelques années de plus. Aujourd’hui, le somptueux premier album de Manassas tourne sur ma platine, l’ampli à fond et la tristesse dans l’âme en hommage à ce héros méconnu du rock qui reposera à jamais dans nos cœurs comme à « Johnny’s Garden ». RIP Dallas Taylor.

 

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