MICHEL AMOUR HEROS DES GARÇONS DE LA PLAGE
Voici 41 ans dans BEST et sous la neige GBD rencontrait un garçon de plage de passage à Paris, son nom : Michel Amour. Now in english & AI translated… 41 years ago in BEST and under the snow GBD met a Beach Boy passing through Paris, his name: Mike Love. Le cousin des frères Wilson et membre fondateur de la mythique formation aux harmonies dorées de Hawthorne, California était dans notre Ville-lumière pour défendre les couleurs du bien nommé « Looking Back With Love » 😂, sa toute première aventure en solo. Flashback…
California/ the Beach Boys… sea, sun, surf, cars, girls and fun, telle était depuis toujours l’équation idéale des Beach Boys. Mais pour une fois, notre « européennité » aura été bénéfique, car ici nous vénérions de manière égale ‘d’une part le Velvet Underground et les New York Dolls, et d’autre part les Beach Boys et les Eagles, de manière « ambicôte » on va dire, lorsque les types de la west coast ignoraient le Velvet tout come ceux de la east coast ghostaient alors les Beach Boys.
Juillet 1974, premier vol Boeing 707 to LAX. À mes cotés, un type un peu plus agé back home engage la conversation sur la musique et tout de go me demande en parfait français : « connais-tu les garçons de la plage ». Là il me faut tout de meême une poignée de secondes pour réaliser… qu’il parle en fait des Beach Boys. Bien sûr, je conaissais ces « garçons de la plage »-là, avec toutes leurs good vibrations et la mystique du surf , des plages de LA et surtout des surfer girls. Et si j’avais été tenté de les oublier, dés notre arrivée les radios rock FM de LA ne se privent pas d’un bon vieux single des Beach Boys. Aussi et malgrè le concert parisien décevant évoqué dans le papier de BEST, je me faisais une joie d’échanger et de manière particulièrement cash avec le cool Mike Love. D’autant que son LP solo était plutôt réussi, ce qui méritait d’être noté. Rencontre donc avec un garçon de plage à Paris sous la neige… all we need is… Love 🤓
Publié dans le numéro 165 de BEST sous le titre :
TOUJOURS
Parfois, ça arrive. Ça vous serre la gorge avec une pression de quelques grammes surfa pomme d’Adam, le doute large et profond comme une piscine municipale désaffectée vous assaille tandis que la terrible question résonne dans votre tète avec la pêche d’un bon 240 volts : to be or not to be un vieux con ? A 25 ans. that’s the question tandis que j’écoute le LP de Mike Love, échappée solo d’un Beach Boy. Le pire, c’est que j’ai beau me répéter que tout cela est peut-être wave mais certes pas nouveau, cela ne m’empêche pas d’éprouver une sympathie toute nostalgique pour la musique de Michael Love, cousin germain et chanteur depuis toujours des frères Wilson et des mythiques plagistes. En ce mois de janvier 82, je n’aurais pas détesté rencontrer Mike à la terrasse de son boardwalk café préféré à Malibu Beach ou Zuma ; hélas, notre garçon de plage, de passage à Paris, avait choisi le terrain cossu mais moins ensoleillé d’une suite à l’hôtel Meurice. C’est drôle parce que, ce jour-là, la ville était complètement recouverte d’une bonne couche de neige, du genre à vous faire déraper un surfer sous les arcades de la rue de Rivoli.
Mike, rouge comme un homard, paraît prêt à servir ; il revient d’un petit séjour à l’île Maurice qui l’a bien marqué. Au dernier concert des Beach Boys au Palais des Sports. j’avais failli me laisser aller sous les roues d’un autobus de la ligne PC pour y chercher un peu de réconfort après le triste spectacle d’un Brian Wilson momifié au milieu de Beach Boys fantômatiques. Leur pile solaire était-elle tombée en panne « ? Toujours est-il que les derniers 33 tours du groupe reflètent une sacrée baisse de calcium et de vitamines R, O, C et K. Pourtant, le LP de Mike Love est une galette agréable-bien-qu’un- rien-sucrée qui se laisse croquer. Mike aurait-il trouvé un moyen d’échapper à la sénilité artistique qui frappe le groupe ? Peut-être bien dans ces coquillages colorés qu’il a rapportés des îles et qui font de la musique ? Justement, Mike enclenche une cassette sur son porta-sound et me lance : « Un truc que j’ai composé pour un prochain album, ça s’appelle « Brian’s Back »… Ils disent que Brian est de retour, Mais je le connais depuis si longtemps Je ne savais pas qu’il était parti… ». Brian’s Back, c’est la vie avec son cousin, la manière dont ils ont grandi ensemble pour créer l’un des sons les plus étonnants de l’histoire du rock: le fameux Beach Boys sound, ces splendides harmonies gorgées de soleil qui s’envolent comme au plus fort de « Good Vibrations ». Le problème de Mike, c’est que son cousin Brian, le côté aigu de l’harmonie, n’a pratiquement plus de voix. Le tabac et l’alcool ont sapé ses cordes vocales. Pour ses prochains albums solos, Mike va utiliser un jeune Anglais, Adrian Baker, dont la voix parait-il est une copie conforme de celle de Brian. « Je l’ai entendu chanter « Don’t Worry Babe » et c’est à tomber par terre… Ainsi, je peux chanter les parties basses et Adrian peut faire exactement ce que faisait Brian. Tous les deux, nous recomposerons l’alchimie du son Beach Boys ».
Cela signifie qu’il n’y aura plus jamais de nouvel album des Beach Boys ?
Heu… nous devons rentrer en studio avec le groupe en février pour composer de nouveaux morceaux. Mais comme nous ne tournons plus, cela me laisse tout le temps de me consacrer à des projets solos.
As-tu conscience de l’influence des Beach Boys sur la musique actuelle ?
Je crois que oui, surtout au niveau des vocaux. Paul Mc Cartney a déclare, un jour, que les Beach Boys étaient son groupe favori. Paul est venu un jour au studio de Brian pour enregistrer des chansons pour lui, mais nous n’avons jamais vraiment fait de disques ensemble. Le son des Beach Boys était tiré de notre complémentarité : je chantais les parties basses, Al les mediums et Brian et Carl les aigus ».
Mike Love a vraiment une voix superbe. S’il n’a plus la pèche d’antan, il n’a pas perdu son légendaire humour. Au serveur qui lui débarrasse la table du petit déjeuner, il parle successivement allemand, puis italien, et pour finir un peu de japonais. L’homme en veste blanche ne veut qu’une dédicace. Love lui offre un disque. Son stylo glisse tel un surf sur le papier, juste quelques mots : » Love from Love, Paris 82″.
Publié dans le numéro 165 de BEST daté d’avril 1982