LOUIS COLE À LA CIGALE
Depuis 2010, il a publié la bagatelle de 16 albums, sous son nom propre, avec son combo Clown Core ou encore en duo avec sa chanteuse au sein de Knower, hallucinant multi-instrumentiste, hier soir Louis Cole a littéralement arraché la Cigale à l’attraction terrestre par son grand show kaléidoscope, où se mêlaient soul, rock, electro, funk, jazz et tutti frutti on rollin’, laissant un public Hexagonal aussi chauffé à blanc qu’en parfaite lévitation pour ce qui constitue incontestablement l’UN des concerts majeurs de cette année 2023.
Allons bon… vous n’y étiez pas ? Vous aviez plutôt opté pour le come-back de Peter Gabriel . Bigre… alors vous avez vraiment raté un épisode essentiel de l’ Histoire du rock avec le prodigieux spectacle du californien Louis Cole. Remarquez, j’aurais sans doute fait de même si je n’avais pas été alerté par l’ami Ramon ; car il faut rendre à Pipin ce qui appartient à Pipin ( Voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/?s=Ramon+Pipin ) puisque de Cole je ne connaissais que Lloyd, Nat King et plus récemment le rapper américain J Cole, mais c’était compter sans Louis Cole. Voilà pourquoi aujourd’hui je déborde de reconnaissance envers Ramon Pipin pour m’avoir invité à découvrir en live ce ( Coca) Cole-là 🤪. Et tout commence par la première partie assurée par la chanteuse du groupe de Cole Genevieve Artadi et ses copines électriques choristes entre Tom Tom Club, CSS… et les Coconuts de Kid Creole pour l’esprit plus que pour le son plutôt electro.
Mais c’est avec l’arrivée de Louis qui démarre seul sur scène, dans son étrange pantalon bouffant multicolore et son gilet de fausse fourrure qui me rappelle le manteau orange de Jesse Graham, le chanteur de Freak Power au siècle dernier, la formation de Norman Cook après les Housemartins et Beats International ( Voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/?s=norman+cook ) et avant qu’il ne se mue en Fat Boy Slim, que les choses sérieuses commencent vraiment… et c’est un festival ! Déjà ils sont TREIZE sur scène, tous vêtus à l’identique d’une combinaison en forme de squelette, dont une section de 5 cuivres et les trois choristes- danseuses qui bondissent comme des gazelles frénétiques tout au long du show. Et quel show… Louis Cole vocalise dans toutes les positions devant son clavier, à genou en train de bidouiller et majoritairement derrière sa batterie à la manière d’un Don Henley ou d’un Phil Collins de ce millénaire-ci. Quant aux compositions elles sont juste aussi addictives que vertigineusement éclectiques, la preuve par la liste extensive des puissantes références diverses notées au fil du spectacle que je partage ici avec vous :
Jamiroquai
Weather Report
Kid Creole and …
Funkadelic Parliament
Zappa and the ….
Steely Dan
Burt Bacharach
Prince
Todd Rundgren
Os Mutantes
Devo
Oingo Boingo
James Brown
Tame Impala
Antony & the Johnsons
Max. Headroom 😂
Blue Rondo A La Turk
The Tubes
Stevie Wonder…
et j’en oublie, bien sûr tant c’était dingue. Louis Cole et son groupe déploient une incroyables énergie. Ce sont tous de super musiciens, comme les cuivres dorés à l’or fin comme la section d’E,W & F ou de Chicago. Il faut aussi évoquer le claviers virtuose ou l’accordéoniste habité. Quant au chef de tous ces virtuoses, Louis Cole il vocalise alternativement comme un soulman ou un jazzman, religieusement porté par le public à travers la fosse les bras en croix tel un nouveau Christ sonic… en un mot comme un seul : waou !
Certains concerts sont plus précieux que d’autres et celui-ci s’inscrit en droite liste dans mon Top 10 aux cotés de Prince au Palace, Jeff Buckley dans une micro-salle dont j’ai oublié le nom face au Palace, Tom Pettty au Whisky A Gogo, les New York Dolls au Bataclan, les Red Hot Chili Peppers en ouverture des Sparks au Hollywood Bowl, les Stones à l’Olympia et une poignée d’autres… Thanx again mister Louis Cole pour cet incroyable et si personnel mix musical et pour cette joyeuse douche de good vibes.