LIO Premier album
Voici 40 ans dans BEST, GBD tombait sous le charme d’une Lolita, jeune et craquante future pop star de 19 printemps qui nous venait de Belgique pour que nous succombions à son tout premier album. Lio débarquait sur l’Hexagone porté par toute la séduction équivoque de son « Banana Split » en classieux écho aux fameuses sucettes gainsbourgiennes de France Gall. Flashback…
Première publication dans BEST ( je n’ose écrire dans la presse-rock française, car Perrin va encore me reprocher d’avoir oublié sa rubrique de R&F parue forcément avant 🤣) pour Wanda Maria Ribeiro Furtado Tavares de Vasconcelos et à l’énoncé de son blaze, on comprend qu’elle l’ait si drastiquement rétréci en Lio. Dés la sortie de son fracassant single « Banana Split », avec mon complice, le usual suspect Pierre Rene-Worms, nous lui avions consacré, après Robert Palmer, Elli et Jacno et les Sparks, l’un de nos romans-photos rock délirants pour le mag teen-ager Hit. Alors forcément dés que son pétillant 33 tours éponyme avait été publié, je m’étais porté volontaire pour le défendre auprès des chevaliers de la table rock de BEST. Quatre décennies écoulées, et un parcours assez incroyable ( le duo « Week End à Rome » avec Étienne Daho, le cool deuxième LP « Amour toujours » produit par Alain Chamfort et son brillant successeur, le bien nommé « Pop Model » réalisé par le même qui est aussi son compagnon à la ville, puis tout au long des 90’s et des années 00, jamais Lio ne lâche l’affaire. Mais c’est ce tout premier album, sur le mythique ZE label, né d’une dream-team qui comprenait le producer , le fameux Telex, Marc Moulin (et son complice Dan Lacksman) et à la composition le duo-choc Jacques Duvall, alias Hagen Dierks aux paroles et le surdoué Jay Alanski à la composition qui trouve à jamais sa place au rayon si prisé des chefs-d’œuvre de la pop francophone. Respect !
Publié dans le numéro 150 de BEST
Nabokov est mort, mais ses Lolitas lui survivent. La dernière en date, une petite fille à peine plus haute que son prénom a déjà disjoncté quelques cœurs a la surface de l’Hexagone. Lio est apparue au printemps dernier comme un clin d’oeil en forme de banane au maitre du genre, le Guru « Banana », Kevin Ayers ; un rock léger et électronique produit par Dr Moulin-Mister Télex et composé par Jay Alanski. Là-dessus, Jacno « 3,14116 » mijote un second 45 tours, « Amoureux solitaires ». Les deux titres sont inclus sur l’album. Lio, de sa Belgique, observe la France comme un gigantesque gâteau au chocolat qu’elle s’apprête, insouciante, à dévorer de ses petites dents. Je me fiche pas mal de savoir si Lio est fabriquée de toutes pièces ou non, si elle est pensée sur un certain schéma, ce qui compte c’est le résultat. Le bol d’oxygène…boum, c’est là et frais; on a envie de tout laisser tomber pour aller faire un tour de patins à roulettes. Le 33 tours de Miss Lio « Abominable enfant teenage, un amour de dessert » est ce qui nous arrive de mieux au féminin depuis que Véronique Sanson a découvert l’Amérique en… 1975.
Comment , pas le même style ? Et alors… Les waves se sont succédées sur nos plages musicales ; cold, new ou after, en Français on a souvent eu du mal à traduire. Lio a un immense avantage sur quelques groupes, la « petite amazone » est 15 fois plus tendre et sensuelle qu’un package” de « Moderne », « Joli garçon » et « Taxi Girl » : le synthétique lui-même ne résiste pas aux Lolitas. D’abord il y avait eu Brigitte B., puis la blonde France « Babou » et enfin Jane B: pour le trip petite fille c’est ce qu’on avait trouvé de mieux. À 17 ans, Miss Lio si tu continues sur ta lancée, tu risques fort de les rattraper. Provocante, tendre, rieuse, candide, surprise, rêveuse… mille facettes de femme enfant qui nous entrainent dans un univers pastel où l’on croise le Marsupilami de Spirou ou le Wizard of Oz. « Tintin ne me regarde pas et pourtant je lui fais de l’oeil et du pied »… « Comix Discomix » c’est Lio et Tintin au pays de l’or noir. On trouve même, au détour d’un sillon, une surprenante version de « You Go to My Head » que chantait Billie Holliday. La techno pop de Lio ressemble à la barbe à papa : c’est tiède, doux et sucré… et tant pis s’il faut s’en lécher les doigts.
Publié dans le numéro 150 de BEST daté de janvier 1981
Bonjour,
Avez-vous la références précise de la (ou des) revue(s) où ont été publiés ces « romans-photos rock délirants » avec Robert Palmer, Lio, Elli & Jacno, Sparks ? (nom de la revue, numéro, année ?)
Merci à vous
Mikaël