LES FILS DE JOIE « Nous ne dansons plus la nuit »

Les Fils de Joie-Mais quel bonheur… comme un good trip à remonter le temps on ne cache pas notre joie indicible de retrouver les Fils de … Joie !   C’est un retour à l’innocence pop de l’aube des années 80, lorsque des groupes tels que les Désaxés, Dogs, Gamine, Extraballe ou justement les Fils de Joie révolutionnaient le rock hexagonal de leurs compositions aux couleurs Kodachrome. 37 ans après, voici que résonne à nouveau la formation de Toulouse avec ce superbe « Nous ne dansons plus la nuit » qui n’avait jamais pu voir le jour à l’époque et c’est juste grisant de retrouver tous ces jeunes gens modernes.

Les fils de JoieJ’avoue qu’à l’époque j’avais déjà craqué sur la formation d’Olivier de Joie et ses frères de Joie, lesquels à l’instar de leurs idoles les Ramones avaient tous adopté ce même patronyme. J’étais à l’époque, la « Voix de la France » officiant chaque soir à l’antenne de Radio France Internationale avec mon émission « Planète » et bien entendu je ne m’étais pas gêné de diffuser intensément « Adieu Paris », le tout premier 45 tours auto-produit d’un petit groupe inconnu Made In Toulouse. Je les avais aussi reçu un peu plus tard lorsqu’étaient sortis sur un merveilleux EP « Au-delà des mers » et surtout le succulent « Tonton Macoute », Les Fils de Joie, c’est vrai partageaient pourtant cette vision rock insouciante et inexorablement teen agers avec les Désaxés, les Gamine, Extraballe, les Max Valentin, les Innocents de « Jodie » et les légendaires Dogs. Hélas mille fois hélas, l’album des Fils de Joie n’est jamais arrivé. Comme bien souvent on ne tire pas toujours le ticket gagnant à la loterie de la big showbiz machine. La frontière entre succés et échec est bien souvent le fruit du hasard. Et pour les Fils de Joie, il n’a hélas pas tourné en leur faveur. Le groupe s’est abimé dans le tristement célèbre triangle des Bermudes des majors.

Les fils de JoieMais au  merveilleux pays du rock, il n’est jamais trop tard pour rattraper le temps perdu et les Fils de Joie le prouvent avec cette merveilleuse « time capsule » de 15 titres dont de nombreux inédits où l‘on retrouve les hits sus-cités «  Tonton Macoute »  aux textes si  cash et si provoc, « Adieu Paris » et «  J’appelle par-delà les mers » mais aussi et surtout des inédits comme le cool reggae acoustique émotionnel « Le bon Dieu n’a pas voulu de moi », le néo ska « Indochine souviens toi » et l’emblématique « Le requin vert » en clin d’œil au logo emblématique du groupe. On craque aussi sur la chanson-titre « Nous ne dansons plus la nuit » à la cool naïveté rock nostalgique entre le « Bob Morane » d’Indochine et le « Nous sommes jeunes nous sommes fiers » de Taxi Girl. On adore aussi « Sur la route d’Ainhoa » aux références Joey Ramone et Joe Strummer pour un feeling estival de véritables Beach Boys à la Française. Et cet « Encore une fois dans l’ouest » qui secoue épicé comme à la mexicaine tel le « Rebel » d’Alain Bashung sur « Pizza » ? Tant de hits en devenir laissent néanmoins un gout amer à l’instar de cet « Encore et encore (Bob Radar) » qui rentre si bien dans la tête. Et cet « L’imparfait » qui évoque si bien « L’opportuniste » de Dutronc ? Enfin « Ultime pogo » et sa pop nostalgique en guise de signal de fin, on se demande encore comment avons-nous pu faire pour vivre sans les Fils de joie durant toutes ces années. Welcome back sons…

 

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