DAHO AU ZÉNITH
Dans la foulée de sa prestation à l’Accorarena en décembre dernier, Etienne Daho était pour deux soirs dans un Zénith (sold out). Le public parisien retrouvait le chanteur de « Week-end à Rome » dans son nouveau show aux ambiances electro pop rock où guitares et machines tiennent la première place pour nous délivrer un authentique show haut en couleurs porté par de réels moments de grâce qui a su projeter bien des paillettes dans les yeux de JCM !
Par Jean-Christophe MARY
Il est 20h45 au Zénith de Paris. Les lumières se tamisent alors que des néons rouges sur fond de lettres DAHO étincelantes embrasent la scène. Les neuf musiciens parmi lesquels figure un quatuor à cordes entrent un à un sur le plateau. Le chanteur entonne micro à la main « l’Invitation ». De l’orchestre aux gradins, le public se lève comme un seul homme durant la première des nombreuses standing ovations du concert. Etienne Daho ( Voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/?s=Etienne+Daho ) enchaine avec « Le grand sommeil » puis « Sortir ce soir », extraits « La Note la Notte », album culte de 1984. C’est le coup d’envoi des nombreux hits qui vont faire de ce show haut en couleur une vraie party. Dans la salle l’ambiance est aussi chaleureuse que bonne enfant. Etienne Daho, 68 ans et physique d’éternel jeune premier, veste noire pailletée livre ses chansons de manière très assurée, avec un son plus pop rock comme si il était en rupture avec les albums plutôt calmes auxquels il nous avait habitué ses dernières années. Certaines chansons sont réorchestrées électro rock tels « Virus X » ou « Réévolution », précédant une première salve de tubes de la fin des 80’ début des 90’s comme « Des heures hindoues », « Mon manège à moi », « Saudade » et « Des attractions désastre ». Ces tubes, qui ont construit le mythe et lancés la « Dahomania » s’inscrivent dans la pure tradition de la chanson pop ce qui donne au concert, un côté magique, intemporel. Le charme opère et le public en redemande.
Daho ralenti le tempo avec des balades envoutantes « Le Phare », ou émouvantes « Sur mon cou… ». Cette chanson est l’occasion de rendre hommage à des artistes qui ont compté pour lui, Jeanne Moreau avec qui il avait repris « Le Condamné à Mort » de Jean Genet, Serge Gainsbourg avec ce vibrant « Comme un boomerang », et aussi de remercier ceux qui l’ont soutenu à ses débuts comme Eli et Jacno, Jane Birkin, Françoise Hardy et Jacques Dutronc. Pour marquer ses quarante de carrière, il n’oublie pas les classiques qui fonctionnent comme un juke box des 80’s et des 90’s avec « Duel au soleil » , « Tombé pour la France », « Week-end à Rome », « Épaule Tattoo ». La musique est nourrie de guitares saturées, de loop de batterie servis par des arrangements electro signés par le directeur musical et clavier, Jean-Louis Pierot. Ce soir, derrière le mur de son impressionnant, les mélodies et les orchestrations font mouche. La magie opère un cran plus fort avec le magnifique « En Surface » de Dominique A et « Le premier jour (du reste de ta vie) ». Durant deux heures, le show électrise le Zénith jusqu’à « Tirer la nuit sur les étoiles » porté par une vidéo où danse Vanessa Paradis. C’est sublime. En rappel, les spectateurs auront droit à un final des plus élégants avec le magnifique « Au commencement », suivi de « Boyfriend » en duo avec Jade Vincent du groupe Unloved. Le concert s’achève sur « Ouverture » toujours aussi émouvant. Lors des saluts, le public parisien lui réserve de chaleureux applaudissements. Un grand merci à Maryne Rodriguez Diaz et Fimalac Entertainment pour leur accueil.
Set-list :
L’invitation
Le grand sommeil
Sortir ce soir
Le Phare
Comme un boomerang
(Serge Gainsbourg)
Virus X
Réévolution
Des heures hindoues
Mon manège à moi
(Jean Constantin)
Saudade
Des attractions désastre
Sur mon cou…
(Hélène Martin)
L’homme qui marche
Duel au soleil
En surface
Tombé pour la France
Quatre hivers
Bleu comme toi
Soudain
Le premier jour (du reste de ta vie)
(Sarah Cracknell)
Week-end à Rome
Tirer la nuit sur les étoiles
Épaule tattoo
Rappels :
Au commencement
Boyfriend (avec Jade Vincent)
Ouverture