LA CASA DE PAPEL

D’abord programmée sur la chaine espagnole Antena 3, où elle fait un tabac de chez tabac, LA CASA DE PAPEL est bientôt rachetée par Netflix et diffusée dans sa version originale espagnole. À mi-chemin entre les films « Ocean Twelve » et « The Usual Suspects » cette série absolument époustouflante nous entraine dans LE braquage du siècle où, entre flash-backs et références cinéphiles, une fine équipe de malfrats modèle « bêtes de concours » dévalise l’Hôtel de la Monnaie Nationale de la capitale espagnole. Aussi bien écrite que filmée, LA CASA DE PAPEL est carrément l’une de trois séries les plus excitantes du moment !

Thriller débordant de chausse-trappes, d’histoires à tiroirs faux-fuyants et de LA CASA DE PAPEL qui a vu sa seconde saison diffusée sur Netflix le 6 avril dernier se révèle absolument addictif. Alex Pina, son show-runner a d’abord cdébuté en tant que journaliste pour divers quotidiens nationaux, avant de devenir scénariste pour la télévision durant plus de quinze ans. Mais en 2016, Pina pense tenir le bon bout avec son idée de script autour d’une idée toute simple : un braquage dans le braquage, masqué par l’écran de fumée d’une vaste prise d’otages. Il fonde sa propre société de prod, Vancouver Media, et signe avec un diffuseur, la chaine privée Antena 3, qui craque sur le concept de LA CASA DE PAPEL. La série est tournée, diffusée et fait l’effet d’une bombe. Pina se fait très vite racheter par Netflix et sa CASA fait le tour du monde.  Au vu des premiers épisodes de la Saison 1, on comprend immédiatement l’engouement provoqué ce hold-up qui repose essentiellement  sur la puissance de ses personnages. Et tout d’abord le Professeur ( Alvaro Morte), qui tel le cerveau du « Cerveau », conçois tous les détails de l’opération de manière manichéenne et assure un casting d’exécutants avec un talent digne de Bill Graham programmant son Fillmore. Rock and roll ! Il sélectionne les meilleurs malfrats du pays avec un tout petit plus : il choisit ceux qui n’ont VRAIMENT rien à perdre.

Tokyo, Nairobi, Rio, Moscou, Berlin, Denver, Helsinki et Oslo .

Ils ne sont pas 12, contrairement à la franchise cinématographique ou les « Salopards », mais 8. Et chacun d’entre eux porte comme pseudo le nom d’une grande métropole : Tokyo, Nairobi, Rio, Moscou, Berlin, Denver, Helsinki et Oslo. Chacun d’entre eux, à l’instar de Tokyo ( l’excellente Ursula Corbero) se distingue par sa personnalité explosive, ici une version latine du personnage qu’incarne Margot Robbie dans « Suicide Squad ». LA CASA DE PAPEL c’est l’Hôtel des Monnaies où le Royaume d’Espagne imprime ses Euros. Téléguidant à distance toute l’opération via ses écrans, le Professeur envoie ses troupes à l’assaut avec un scénario minutieusement répété durant plusieurs semaines. Le braquage va mal tourner, entre guillemets, forçant les malfrats à se replier à l’intérieur « ayant été surpris dans leur fuite par l’arrivée des forces de l’ordre ».  Toujours entre guillemets « ceux-ci n’ayant plus le choix » se livrent à une prise d’otages, une classe de lycéens en visite, dont une prise de choix : la fille de l’Ambassadeur du Royaume-Uni. À ce jeu de billard à douze bandes, le Professeur a bien entendu toujours deux tours d’avance sur la Police. Toute l’idée est de faire durer l’opération au moins onze jours…le temps d’utiliser les otages en tant que main-d’œuvre pour faire tourner non-stop la planche à billets et imprimer un jackpot de plus de DEUX milliards d’Euros, réussissant ainsi, si tout se passe bien, le plus grand casse depuis que les conquistadores ont débarqué au Nouveau Monde. LA CASA DE PAPEL est incontestablement la série made in Spain la plus populaire jamais diffusée et cet exploit est très largement mérité tant elle se révèle addictive. La saison 3 est bien entendu déjà sur ses rails avec une diffusion début 2019.

Diffusée le 20 décembre 2017 (S01) et  le 6 avril 2018 (S02) sur Netflix