GREG KIHN BAND « Kihntinued »

GREG KIHN BAND Voici 41 ans dans BEST, GBD se laissait captiver par l’insouciance pop teen-ager du 7ème LP du Greg Kihn Band, héros du fameux label Beserkley de Jonathan Richman et ses Modern Lovers, héros underground du rock de San Francisco à l’aube des 80’s à l’instar de leurs concitoyens Huey Lewis and the News. Capturé dans le mythique studio Fantasy de Creedence Clearwater Revival, ce « Kihntinued » a toute l’énergie d’un courant… continu !

GREG KIHN BAND Sans doute à cause de son origine yiddish – le mot berserk signifiant « pris d’une frénésie incontrôlable »-  mixé à Berkeley, fameux campus étudiant de l’autre côté de la baie de Frisco, et aussi en succombant sur le cool rock naïf de Jonathan Richman et ses Modern Lovers, j’ai toujours eu un faible pour le label indépendant  Beserkley, fondé par l’énigmatique Matthew King Kaufman à San Francisco en 1973. Porté par cette New Wave naissante californienne façon Paul Collins’s Beat, Plimsouls et autres, c’est dire si ce « Kihntinued » avait tout pour séduire l’aficionado du Golden State que j’étais alors… et que je suis toujours, d’ailleurs. Flashback

Publié dans le numéro 166 de BESTGREG KIHN BAND

Et pour vous, ce sera quel parfum ? Dans la baie de San Francisco, les slurpies sont de toutes les couleurs : de la glace pilée et un sirop un rien chimique, vous aspirez avec la paille et le tour est joué ! C’est comme si summertime déboulait d’un coup, sans frapper, au beau milieu de votre palais. Sensation forte assurée, alors accrochez-vous à vos bretelles, parce qu’avec Greg Kihn, le rock prend la tangente « Baskins and Robbins » (31 Flavors). Le GK Band pratique une conception avancée de la pop qui roule depuis le début des années 70. Sur le label Beserkley, aujourd’hui mythique, plane encore l’ombre de Richman. Greg Kihn, de son côté, galère depuis quelques lustres. Pourtant, l’an passé il a pu décrocher un petit hit sur son LP « Rockihnroll » et séduire ces charts US qui le boudent depuis si longtemps. Enregistré dans les studios Fantasy à Berkeley, le nouvel album a planté son décor dans le légendaire studio de Creedence Clearwater Revival dans la cité U de Frisco. Coïncidence ou symbole, Kihn reste l’héritier direct du rock acide et du psychedélisme, un cousin germain de Paul Collins et de son Beat. Les chansons de ce « Kihntinued » ont effectivement les couleurs de ces glaces américaines « Pink champagne » ou « Sweet chocolate mint » ; des ballades rock, quelques rythmes insulaires et une idéologie adolescente qui bulle en Bubble Yum. Greg Kihn maîtrise tous les thèmes du pop’n’roll : les love songs, le son, les virées du samedi soir.  Et c’est ainsi que « Everday/ Saturday » fonce comme une Mustang décapotée, le long d’une plage de vinyle. Accrochez-vous au beat, le GK Band se charge du reste. Quelques riffs acidulés, une reprise du vieux standard « Higher and Higher », le groupe de Greg Kihn soigne ses mélodies comme le conducteur de dragster son engin chromé. Somme toute, ce « Kihntinued » parait plutôt rassurant : sans tomber dans les concessions faciles et sucrées qu’éxige la FM aux USA, le groupe a su créer un format qui convienne, Au générique des feuilletons US, tout à la fin, on retrouve souvent la mention « to be continued » (à suivre), ce qui explique le titre du LP « Kihntinued ». Greg Kihn parviendra-t-il à dynamiter les charts ? La réponse à cette énigme figure dans le prochain épisode des aventures du Kihn, sur Beserkley records of course…

Publié dans le numéro 166 de BEST daté de mai 1982

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