DOHERTY & LO À PLEYEL

Doherty & LoC’était samedi soir dans la tourmente foot, que Pete Doherty et Frédéric Lo ont investi la légendaire salle Pleyel où deux super playeurs nous ont offert toute la délicatesse et l’évanescence de leurs cools compositions appliquant à la lettre toute la formule secrète de leur album commun, cette « The Fantasy Life (Of Poetry & Crime) » qui a su si bien nous transporter en pure entente cordiale sur son petit nuage onirique. Thank you gentlemen !

Doherty & LoPas facile de démarrer un concert Franco-British… lorsque Français et Anglais s’affrontent dans le même temps au Qatar, c’est donc avec un peu de retard que Doherty & Lo investissent la scène. Première surprise : pas de batteur. Seconde surprise : pas de bassiste non plus… mais la présence d’une violoniste et d’une claviers, Katia de Vidas, également compagne de Peter  à la ville qui l’accompagnait déjà dans son aventure Pete Doherty & the Puta Madres. Et encore plus surprenant, voire jamais vu auparavant sur une scène de concert, la présence inédite à leurs pieds des deux énormes chiens du couple. Certes, ce n’est pas un secret j’avais déjà fondu comme neige au soleil sur la délicate collaboration discographique du Français et du Britannique ( Voir sur Gonzomusic  DOHERTY & LO « The Fantasy Life of Poetry and Crime » ) et publié une interview extensive de l’ami Frédéric ( Voir sur Gonzomusic  ARSÈNE DOHERTY CONTRE LE DR LO ), mais  j’étais curieux de découvrir enfin en live le fruit de leur collaboration.

Doherty & LoEh bien, le résultat était largement à la hauteur de mes espérances. Durant un set de 18 titres, dont les 12 compositions de leur album commun, respectant quasiment l’ordre du track-listing avant un long rappel de six titres , Peter et  Frédéric ont démontré toute leur complicité pour nous transporter dans leur univers. Un univers romantique et délicieusement suranné, un univers intemporel qui traverse la Manche comme un pont suspendu imaginaire. Avec ce show intimiste toute en délicatesse, portée par l’émotionnelle guitare électro-acoustique de Monsieur Lo et le timbre « so British » de la voix de Mister Peter, le duo réussit son pari d’une dystopie rock prête à embrasser le coucher du soleil de Waterloo des Kinks comme les débuts de Bowie ou les chimères d’un Syd Barrett. Certes, l’impasse sur la batterie et l’idée du violon accentuent également cette sensation « cabaret » qui donne un « je ne sais quoi » scotchant à cette soirée. Avec en rappel « Half A Person » de Johnny Marr « Cet obscur objet du désir » de Frédéric Lo et  « Arcady » de Pete Doherty , on se dit qu’on attend avec impatience le futur nouveau double album pour que leur prochain concert soit enfin plus long que la nuit.

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