DEACON BLUE “When The World Knows Your Name”

Deacon Blue 2Voici 30 ans dans BEST, GBD récidivait (à raison)  à vouloir imposer les Écossais de Deacon Blue avec leur second album au titre prédestiné “ When The World Knows Your Name” ( lorsque le monde entier connait ton nom) gorgé d’harmonies pour constituer un rock tartan tout simplement éblouissant capable de tenir toutes les promesses de son titre.

Deacon Blue Deux ans auparavant, j’avais encore craqué pour une formation écossaise avec les Deacon Blue portés par l’excellence de leur premier LP, le bien nommé « Raintown » (la ville pluie) en hommage à leur pluvieux Glasgow natal (Voir sur Gonzomusic  https://gonzomusic.fr/deacon-blue-raintown.html ). Puis, un an plus tard, j’avais justement tendu mon micro à Ricky Ross de passage à Paris ( Voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/deacon-blue-le-pouvoir-de-la-touche-ecossaise.html ). Normal, comment rester indifférent à ces dévots de Walter Becker et de Donald Fagen, qui avaient baptisé leur combo du titre d’une composition de Steely Dan ? Avec ce second 33 tours, je devais bien admettre que Deacon Blue confirmait l’essai de son premier LP. Imaginez…rien de moins que QUATRE hits imparables sur les deux faces de l’album : « Queen Of the New Year », « Wages Day », « Real Gone Kid » et le percutant « Fergus Sings the Blues ». Juste impressionnant. Deacon Blue, malgré les tensions, notamment un split durant cinq ans entre 1994 et 1999, les quatre fondateurs de DB, les chanteurs Ricky Ross et Lorraine McIntosh, le claviers James Prime, et le batteur Dougie Vipond ont toujours affiché leur parfaite cohésion. D’ailleurs, contre vents et marées, la formation de Glasgow a franchi le cap du second millénaire, publiant trois nouveaux albums entre 2012 et 2016, sans jamais cesser de tourner, principalement en Europe, notamment en Espagne où ils jouissent toujours d’une aura particulière.

 

Publié dans le numéro 250 de BEST

 

Deacon BlueSecond album du Jackson Browne écossais, Ricky Ross, avec ses Deacon Blue au patronyme dérivé d’une rengaine entêtante signée Steely Dan, « When The World Knows Your Name » fait briller le pavé gras de Glasgow comme les étoiles dorées d’Hollywood Boulevard. Deacon Blue, c’est vrai, a ce regard focalisé sur la ligne bleue baignée Pacifique de la côte ouest des USA et ses chaleureuses sonorités sont loin d’être le fruit du hasard. « Raintown », son prédécesseur, jouait la troublante synchronicité du soleil et de la pluie sur la métropole écossaise, cette fois Deacon Blue s’offre les grands espaces inondés de chaleur d’un country rock cinglant, histoire de réveiller le garçon-vacher qui sommeille en nous. Comme ses confrères Texas ou Silencers, D.B. file le train d’enfer d’un beat chevauchée héroïque où la mélodie ravageuse s’offre en pur western émotionnel. Dès les premières mesures, la pedal steel-guitar attaque la face speed du blues de Deacon; « Queen of The New Year » épaulé par la voix de Lorraine McIntosh est un square dance frénétique. « Wages Day » qui lui succède a tout le phrasé d’une composition de Springsteen, alors Ricky Ross ou Ricky Boss ? Ricky business, de toute façon, pour le follow-up logique du hit précédent « Chocolate Girl », « Real Gone Kid » rock nerveux mais tendre. Sur l’autre hémisphère de «When The World…» Deacon Blue se la joue soft en ballades romantiques évanescentes, comme l’irrésistible et dépouillé « Orphans ». Réveil rock orageux pour le somptueux « The World Is Hit By Lightning » et retour à la case douceur, D.B. invente le contraste de confiance. Rock tartan performant, comme le titre leur LP, ce monde finira bien par se mettre définitivement au «bleu» de Deacon.

 

Publié dans le numéro 250 de BEST daté de mai 1989BEST 250

 

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