CEDRIC ET SON ATELIER À BOOSTER LES ARTISTES

EDDY DE PRETTO by Julien Vachon

EDDY DE PRETTO by Julien Vachon

GBD n’avait pas vu cela au moins depuis le crétacé, lorsque Mireille animait son fameux « Petit Conservatoire ». Une école, un soutien, l’ouverture via un réseau de professionnels triés sur le volet, des outils pour (tenter) de s’imposer dans l’implacable univers du showbiz, c’est tout le pari gagné de Cédric et de son Atelier ouvert aux artistes, groupes, formations en devenir. Un cursus de trois mois leur permet de se structurer tout en confrontant leurs styles comme leurs compositions à de nombreux professionnels de la musique conviés pour l’occasion. Tu chantes, tu rockes, tu blues, tu popes, R&Bises, bref tu veux pouvoir porter ton son au plus haut, alors rejoint donc l’Atelier !

CEDRIC by Julien Vachon

CEDRIC by Julien Vachon

Si de nombreuses et diverses structures d’aide existent dans la musique, que ce soit via l’ADAMI, la SPEDIDAM ou autres acronymes tel le FAIR, aucune ne propose un véritable coaching, une boite à outil efficace pour aider concrètement un artiste en devenir à sauter le pas, vers le côté pro de la Force.  C’est justement la mission que s’est fixé Cédric Tipèle, jeune homme aussi cool que passionné dès qu’il s’agit d’épauler les autres. Extrêmement méticuleux, dans ses conseils, Cédric ne néglige aucun aspect de la profession. Ainsi, il sensibilise ses recrues à ce qu’elles n’oublient jamais de cocher toutes les cases avant de se lancer dans un projet. Un album ou un EP au moins pré-produit, mais aussi un projet de visuel. Sans oublier des photos et une bio, indispensables à la promo du groupe ou du/de la chanteur (se). Durant ses rencontres, non seulement les artistes d’horizons sonores différents se confrontent, mais également des professionnels, producteurs, éditeurs, programmateurs, cadres divers du monde de la musique, médias etc…apportent à la fois leur expérience, mais également leur éclairage pour pouvoir faire progresser les élèves. Bref c’est un peu comme à l’école…mais en mieux. Rencontre avec le directeur, accompagné de son fidèle chien Jo, mister Cédric himself 😉

 

« D’où viens-tu Cédric ?

 Je suis de Bordeaux, je viens de Lalande de Fronsac, pour être précis. C’est à côté de Saint André de Cubzac, la ville du commandant Cousteau, au milieu des vignes. Je suis né à la fin des années 70, j’y suis allé à l’école, mais j’ai quitté Bordeaux juste avant mes dix-huit ans pour Paris où j’ai passé mon bac. J’avais suivi mon premier amour. J’avais quitté mes parents pour partir avec lui à Paris.

 Que faisaient tes parents ?

 Ma mère s’occupait des MBA à Sup de Co et elle avait aussi une école de danse de salon. Il y a 200 adhérents, ils se retrouvent une ou deux fois par semaine, c’est de la chorégraphie pour mariages, on va dire. Quant à mon père, il est menuisier ébéniste. J’ai une sœur avec laquelle nous avons12 ans d’écart ; elle donne aussi dans la danse de salon. Je trouve ça hyper kitch : ils vendent des chorégraphies pour les mariages. Ils font un salon de mariage et ils peuvent décrocher 40 clients auxquels ils offrent un forfait pour des leçons de danse pour que le jour du mariage tu deviennes le parfait danseur sur « The Time of My Life » de Dirty Dancing. C’est marrant. Mais bon, ce n’est pas de la création et c’est justement ce qui m’intéresse.

Tu as fait des études ?

Oui, deux ans de droit. J’ai fait un DEUG à Paris1, mais cela n’existe plus maintenant, je crois que c’est la licence ou rien. J’ai arrêté et j’ai travaillé dans une boite d’informatique, pour les logiciels de gestion Ciel. C’est en clair ta compta facile si tu es artisan, par exemple. Ensuite j’ai vendu des godasses chez Hermès, avant de craquer et de partir un an aux États-Unis. Je suis allé à New York où j’ai essayé de faire des choses. Je composais de la musique au piano, car en fait j’ai fait pas mal de piano. Si on comparait avec ce qu’on fait maintenant, je dirais que c’était un peu du Ludovico Einaudi ou Max du Richter, mais en moins bien, cette espèce de courant New Age avec aussi Enya. C’était du piano romantico, pour fan de Chopin. J’étais une sorte de Clayderman du genre…mais sans le succès qui va avec, on va dire. Comme cela n’était plus trop à la mode, j’ai commencé à écrire des chansons. En essayant de trouver des interprètes.

Tout cela à New York ?

CEDRIC by Julien Vachon

CEDRIC by Julien Vachon

Non, car entre-temps j’étais rentré. Je n’avais pas de carte verte pour travailler là-bas, c’était compliqué et flippant de risquer sans cesse de se faire déporter. Je suis rentré de NY totalement fauché. Un peu déçu, car c’était tout de même une incroyable aventure. Je me retrouve à bosser chez un ami huissier où je tape des constats. Et il y a des trucs qu’on ne peut pas dire, car je n’étais pas habilité pour le faire, par exemple on ne peut pas dire que je suis allé avenue Foch chez Jean Michel Jarre pour rédiger un constat de dégât des eaux avec Anne Parillaud et lui. C’était assez marrant chez eux. Comme on bossait dans le 16éme, j’ai aussi fait des constats chez Obispo, genre « le mur est blanc avec une tache au milieu ». Je bossais à mi-temps et je suivais le cours Florent en parallèle. En ce moment, je fais du yoga et je me dis que le théâtre ou le yoga sont des choses que nous devrions tous faire. Avoir de l’aisance, apprendre à parler devant les autres, finalement tout cela te sert un jour. J’ai fait un peu de figuration, notamment sur ce film de Bertolucci, qui avait été tourné au cinéma du Trocadéro. Il y avait cette scène ou nous devions tous fumer dans la salle et il nous encourageait en nous disant avec son accent :  « foumez…foumez… ». Bon, après comédien cela ne l’a pas fait longtemps, rapidement je me suis remis à la composition. En 2003, je travaillais avec des chanteurs de téléréalité, j’écrivais des chansons très variétés on va dire. J’ai fait tourner mes demos et deux ans plus tard j’ai fini par être contacté par pas mal de gens, j’ai écrit des chansons. J’ai été remarqué par deux éditeurs canadiens, la francophonie et tout ça. Je composais des chansons pour là bas. Au bout d’un moment je suis parti à Montreal, où je suis resté trois ans. J’ai tenté de travailler avec les artistes locaux. Au début cela m’a bien plus…jusqu’à ce que l’hiver arrive et je m’en suis tapé trois à moins 45 degrés, tu ne sais même pas si ça te brule ou si ça te fais du bien. Cela a été très vite difficile, mais je me suis entêté, j’ai insisté trois ans. Finalement, ils sont assez fermés les Québécois, on s’imagine que c’est un peuple très ouvert, mais en fait ils sont comme toutes ces petites cultures, moi je viens du Pays basque par exemple, ou les corses ; c’est du régionalisme en fait, donc du coup ils ne sont pas très bienveillants envers les étrangers, surtout avec les Parisiens. Avec les éditeurs cela s’est vite assez mal passé et j’ai fini par donner des cours de piano pour vivre. J’ai aussi bossé chez Café Depot, leur Starbuck local. Bref, cela s’est à nouveau assez mal terminé. Avec New York, cela faisait   deux expériences négatives à l’étranger. Retour en France en 2009. J’étais à nouveau ruiné. Sans boulot. J’ai repris les cours de piano, de manière intensive. En fait à Paris, c’est un vrai métier de donner des cours de musique, car il y a beaucoup de clients. Mais c’est loin d’être un métier facile, car tu n’as aucune sécurité d’emploi. Un moment tu as trente élèves et la semaine suivante il t’en reste dix. J’ai fait ça pendant longtemps parce qu’en fait je me suis aussi remis à écrire des chansons. Je me suis dit c’est dommage, on sait tous faire des trucs, mais c’est un peu ce qui a tué ce monde de la variété égoïste et isolé. C’est un peu ce que Cabrel décrivait en disant : je suis « isoleman », moi l’auteur-compositeur-interprète. Je me suis dit : réunissons-nous tous, une fois tous les 15 jours au studio Bleu, il y avait un forfait à 40 balles les quatre heures, pour écrire des chansons ensemble. Chacun vient avec un texte, tu vois à la bonne franquette. Moi j’achetais des madeleines au chocolat et du jus d’orange. Et puis rapidement, j’ai vu que c’était le bordel d’écrire des chansons en groupe. Maintenant, c’est mieux, mais c’était il y a dix ans. Aux USA il y a des pools d’auteurs-compositeurs et ils sont habitués à se partager le travail. Un fait les beat making, un autre fait la top line, un troisième fait les textes. Quand tu vois les crédits des hits internationaux, il y a six ou sept auteurs-compositeurs, parce qu’en fait chacun donne le meilleur de lui-même, ce qui permet à l’œuvre d’être la meilleure. En France, on ne sait pas faire cela, car on veut tous tout faire. C’est comme cet album d’Émilie Simon qui m’avait choqué, car écrit composé produit arrangé enregistré mixé par…Simon Émilie ! C’est très caractéristique de l’auteur-compositeur-interprète français qui veut tout garder pour lui.

En même temps, quand c’est Prince, ça marche

Quand c’est Prince. Mais tu connais d’autres Prince toi ? En France ? Et Emilie Simon n’est pas Prince, même si ce qu’elle fait est très bien. C’est ce qui mène à mon avis à cet appauvrissement des chansons, car finalement des gens que j’ai reçu comme Jean Fauque ou Pierre Grillet, des vieux auteurs qui ont vraiment fait de très beaux succès, qui ont écrit de très beaux textes, ils ne sont plus du tout sollicités par les jeunes. Les jeunes veulent écrire leurs propres textes, car ils ont pris conscience du droit d’auteur et ils tiennent à tout prix à les conserver. Il y a un coté blé, très financier dans ce rapport aux choses, ce n’est pas uniquement artistique. Du coup, cela m’a un peu soûlé et j’ai pensé aux auteurs que j’avais rencontrés, je me suis dit : on va les inviter et ils vont nous faire partager leur expérience. Et pourquoi pas venir travailler avec nous…des vieux pour travailler avec des jeunes. Les deux premiers invités étaient Thierry Ilouz, l’auteur et David Gategno de David et Jonathan, tu te souviens ? En octobre 2010 je fais mes premières séances, et j’ai mes premiers invités en novembre décembre 2010. C’était une fois tous les quinze, jours et cela durait quatre heures. Comparé à aujourd’hui, c’est devenu industriel. Le concept était : atelier de song-writing. Le mot sonne mieux en anglais, écriture de chanson cela fait neu neu. J’avais cette notion, cette idée de l’Atelier  musical. Je transmettais  aux artistes Je faisais beaucoup de théorie. Apprendre les accords, comment se conçoit une chanson et tout. Là j’ai commencé à convier des invités, des professionnels pour confronter leur expérience. Un des premiers à répondre présent c’était Pascal Nègre. Ensuite tout s’est précipité. Il m’aura servi d’appât, on va dire ! Au bout d’un moment, c’était même vexant, car c’est genre, oui lui il est venu et c’est pour ça que toi tu viens. Mais cela m’a aidé, je pense.

NEGRE & CEDRIC

NEGRE & CEDRIC

Donc résumons le concept !

On se réunit quatre heures…

Avec une vingtaine d’artistes ?

Oui à peine. On a une ou deux salles. On se met par petits groupes. On essaye d’écrire des trucs. Et à la fin de la matinée, on reçoit un pro ou deux.

Il donne son avis, il écoute ?

Oui, le but c’est qu’il donne son avis sur les compos. C’est assez marrant parce que, en principe, quand tu viens de composer un truc tu ne le montres surtout pas tout de suite à un pro. C’est le truc à ne pas faire. Mais c’est pourtant justement ce que nous avons fait. Et aujourd’hui, cela fait huit ans. A l’époque, c’était gratuit et je finançais même la location des salles en donnant mes cours de piano. Mais bon, comme modèle économique ce n’était pas vivable. Il a fallu trouver une nouvelle formule où finalement on faisait une journée entière et on recevait plus de pros. On faisait matin song-writing et l’après-midi, 3 ou 4 professionnels, avec deux groupes par semaine. L’écriture de chansons honnêtement c’était une galère de droits d’auteur, conflits, problèmes d’édition, d’ego, j’ai décidé d’y mettre un terme. Et clairement, les rencontres professionnelles attirant énormément les artistes et à mon avis étant ce qui leur manque le plus : un réseau, je me suis dit qu’il fallait aller à fond de ce côté. Et j’ai créé mon forfait qui est de 80 € par mois pour six journées dans le trimestre soit 240 € en tout, à raison de deux jeudis par mois. En clair, ils sont confrontés à une soixantaine de pros sur le trimestre, pour 240 €. Après cela, ils ont les emails des pros. Et ça marche, certains ont pu signer en édition, d’autres sur des labels. Eddy de Pretto, les Madame Monsieur, Victor de Her est aussi passé par l’Atelier. On a aussi eu Tim Dup, le très jeune chanteur qui écrit aussi pour beaucoup d’artistes. Mais on a aussi eu beaucoup d’opportunités de syncros, des spots de pub également pour des artistes. Le plus dur à déterminer c’était le prix, et 80€ paraissait juste, cela fait 10€ pour chaque rencontre de 90 minutes, cela semblait raisonnable. Même si pour un artiste en développement, ce n’est pas beaucoup, mais c’est à la fois beaucoup. Ils sont une vingtaine d’artistes à chaque session. Avec une soixantaine de pros rencontrés, il y a forcément un discours qui s’aligne. Et il y a également les rencontres entre artistes qui mènent aussi parfois à des duos. Donc, en résumé, tout a commencé par les ateliers de song-writing, mais on s’est rendu compte que ce qui faisait le plus défaut aux artistes c’était le réseau. Tu ne connais pas un éditeur, tu es largué. Tu peux faire la meilleure musique du monde, si tu n’as pas un contact, ça ne sert à rien ! Déjà, à l’époque c’était le cas, en 2010, aujourd’hui en 2019, 50% du taff c’est du marketing.

TIM DUP & CEDRIC by Julien Vachon

TIM DUP & CEDRIC by Julien Vachon

Et à travers l’Atelier, au moins ils se créent leur réseau…

Oui, sachant que nous on fait des auditions, on sélectionne les projets. Ce sont tous des projets qui tiennent la route, qui sont construits ou pour le moins en cours de développement. Les artistes viennent avec des titres produits, pré-produits, après selon les moyens de chacun. Mais en tous les cas, on fait un tri pour garantir un certain niveau de qualité et aussi créer des événements pour attirer du monde. La sélection s’opère sur la qualité artistique, mais aussi sur les qualités humaines. Tu es en groupe, tu te tapes des cons pendant trois mois, c’est juste pas possible. À talent égal, je préfère toujours quelqu’un de sympa. Et les pros c’est pareil.

Il t’est arrivé de te tromper ?

Oh oui, oui, oui. Après, tu peux aussi calmer les gens, ils ne sont pas débiles. Hier, par exemple, j’ai intégré un nouveau groupe et je me suis dit que ça n’allait pas le faire. Mais, en fin de journée, ils s’étaient calmés. Au début, ce sont des artistes et chacun à tendance à tirer la couverture à soi, chacun veut faire l’intéressant. Mais c’est justement le problème. Il faut parler plus que les autres, car cela fait mieux. En fait, ils comprennent que non. Et ils comprennent surtout que c’est moi qui dirige les débats. Sinon, ils te foutent le souk, c’est comme à l’école. Ils ont l’égo de gosses de cinq ans. Donc, maintenant, ce sont 4 rencontres professionnelles d’une heure trente par jeudi. Je ne fais pas de thématique particulière, parce que je trouve que c’est bien de mélanger, car en plus les pros se rencontrent également. Hier par exemple, un professionnel de l’export a rencontré un attaché de presse qui lui-même a rencontré un tourneur etc…donc non seulement cela  « réseaute » avec les artistes, mais également entre les professionnels.

Comment fais-tu abstraction de tes propres goûts musicaux ?

Quand un projet est bon, qu’il sonne bien c’est l‘essentiel. Tu connais Benjamin de Roubaix ? C’est le fils de François de Roubaix ? En général je prends des jeunes. Lui a la quarantaine. Mais là son projet est bien foutu, il est juste un peu largué par rapport à l’air du temps. Il fait des trucs un peu samba, brésilienne , un peu old school. Le type est ultra sympa et il m’a donné les bonnes raisons pour rejoindre l’Atelier, de rencontrer des gens, de sortir de sa solitude, pas juste de vendre sa came. Comment tu les repères, même si ce n’est pas dans tes gouts ? La qualité, tu la repères je crois bien. Tu sens quand un truc est bien fait, même s’il ne correspond pas à tes canons. Moi, il y a plein de trucs que je n’aime pas, le rap, l’urbain, je ne suis pas fan, moi je suis très classique à la base, mais pourtant j’en reçois. On trouve toutes les musiques à l’Atelier. De l’urbain, de la samba, du français, de l’anglais, de l’électro, du rock. Il y a un projet baptisé Rotterdam, ils viennent de Brest, c’est du rock français, ce n’est pas mon truc, mais peu importe, car c’est super bien fait. En plus ils ont tous les outils. Ils sont prêts à être présentés à des pros. Ils ont le CD, ils ont le dossier de presse, ils ont des photos de presse. Ils ont tout. Donc, pour eux, c’est le bon moment pour rencontrer des pros..

L’avenir de l’Atelier de Cédric, c’est la Cédric Académie à la télé ?

Non. L’avenir c’est compliqué et simple en même temps. Il y a toujours ce modèle économique qui est toujours un peu l’épée de Damoclès. Comme on n’a pas de subventions. On a des partenaires en industrie comme Sixiéme Son où nous étions. On était aussi hébergés chez Believe, chez Warner, Publicis. Mais vu que la participation des artistes est peu importante, il m’en faut beaucoup pour commencer un peu à gagner de l’argent. Moi ce que je voudrais développer, c’est un truc plus complet et adjoindre du coaching vocal, du coaching scénique, des ateliers de  de façon plus récurrente, mais cette fois-ci dans un autre contexte avec des pros.

Là, on parle d’un cursus d’un an ?

Oui, et surtout plus qu’un jour par semaine. En fait, les sessions actuelles ne sont qu’un des modules d’un ensemble, mais pour le moment je n’ai les moyens que de faire uniquement ce module-ci. Une académie c’est un bien grand mot et ça nous ramène à la funeste Star Academy et consorts qui ont fait tant de mal à la musique, mais plutôt une formation. Pas une école non plus, mais un truc un peu hybride. En fait, c’est un peu une boite à outils où tu es auteur-compositeur interprète comme tout le monde l’est finalement aujourd’hui ; tu as un projet ou on sent qu’il y a un potentiel. Que tu aies déjà avancé un minimum, comme un premier EP, des titres au moins pré produits. Tu as déjà fait une première étape de visuel et je pense que c’est important qu’un artiste le fasse lui-même, dans un premier temps et tu cherches maintenant à le confronter à un public de professionnels et avoir les outils pour aller plus loin.

VICTOR de HER & CEDRIC by Julien Vachon

VICTOR de HER & CEDRIC by Julien Vachon

Et les artistes viennent par le bouche-à-oreille. Comment entendent-ils parler de l’Atelier ?

Beaucoup de bouche à oreille, puisque cela fait huit ans. Beaucoup grâce aux réseaux sociaux, je suis sur Facebook, Linkedin, Twitter, Instagram où je poste du contenu et les photos faites par Julien Vachon. Je fais aussi du talent scouting en écoutant tous les ans tous les candidats du Ricard Live Music qui sont des candidats potentiels. Je vais sur leur site et j’écoute, si cela m’intéresse je leur envoie un message. Je leur envoie aussi ma newsletter.

Mais tu n’as aucune subvention de la SACEM, de la SDRM ou du SPEDIDAM…nada ?

Aucune subvention; et pourtant, ce n’est pas faute de les avoir tous invités à participer à nos sessions. Tu peux le mettre en exergue de ton article : l’Atelier n’a pas de blé.

Dernier projet ?

Faire une compile digitale des meilleurs groupes qui sont passés chez nous et aussi parvenir à le sortir en version vinyle pour quelques aficionados éclairés comme toi. Une édition limitée de 200 ou de 500, si nous avons les moyens avec un Kiss Kiss Bank Bank. Peut-être, embaucher une petite promo digitale pour faire un peu de buzz. Moi j’aimerais bien y parvenir. Organiser aussi une petite soirée pour fêter la sortie avec les groupes concernés. Alors à côté j’ai aussi développé une structure de management pour épauler de manière plus étroite certains des groupes de l’Atelier avec lesquels j’ai le plus d’affinités. Je manage Form, un groupe qui fait justement partie de la sélection du Ricard Live. Mais avec la sélection naturelle, tu trouves un groupe par an que tu as vraiment envie de manager.

 

Sites Web et réseaux sociaux:

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