ALESSIA CARA : « Know-It-All »

 

Alessia Cara

Ainsi son lancinant hit explosif « Here » n’était que la partie émergée de l’iceberg, « Know-It-All », le tout premier album d’Alessia Cara révèle bien d’autres moments de pure bravoure pop. Et à 19 ans, on se dit que la jeune chanteuse canadienne est loin d’avoir épuisé le riche filon de son imagination musicale et de sa fougue.

Alessia_Cara_-_Know_It_AllComme la Terre entière, nous avons découvert Alessia Cara avec « Here » et son clip irrésistible de jeune fille décalé dans une soirée, qui chante « je ne veux pas de petit ami » sur un beat hypnotique qui me rappelle généreusement les hits de Portishead au milieu des 90’s. Mais Alessia, de son vrai nom Alessia Caracciolo n’a pas grandi à Bristol, mais bien loin de là à Mississauga, dans l’Ontario. D’origine italienne par ses deux parents, la jeune fille n’a pas dix ans lorsqu’elle compose ses premières chansons à la guitare. Neuf années plus tard avec « Know-It-All », ce premier album sur le prestigieux label Def Jam, Alessia fait preuve d’une bluffante maturité. Et ses compositions acidulées comme son univers me rappellent un peu le premier album de Lilly Allen. Ainsi la pulsée « I’m Yours » puissant petit bijou pop projette un groove aussi léger qu’entêtant. Chez miss Cara, le R&B est chaloupés et elle le prouve, comme dans « Four Pink Walls » ou la Rihannesque « Wild Thing ».

Echapper à la « malédiction des Cara »Alessia Cara

 

Jeune, mais pas racoleuse comme jadis Britney et tant d’autres filles qui l’ont suivie depuis, Alessia Cara joue la sobriété et la pudeur, plus modèle réduit d’Alissia Keys que nouvelle Selena Gomez. Il suffit d’écouter la jolie balade au piano « Stars » pour s’en convaincre. Ou la climatique et puissante « Scars To Your Beautiful ». Pour un premier album on peut dire que « Know-It-All » est assez réussi, 10 titres boostés par 5 bonus tracks dont l’émotionnelle version « stripped » de « Here » irrésistible en simple voix piano. Alors, tout ce qu’on peut souhaiter à la jeune Alessia c’est d’échapper à la « malédiction des Cara », à l’image de celle qui avait plombé la carrière de son homonyme, Irene Cara la fugitive « Coco » du film « Fame » et l’interprète du hit de « Flashdance » « What a Feeling » qui n’a hélas accompli qu’une carrière météorite. Mais comme souffler n’est pas jouer, on se dit que Cara n’est pas Cara et qu’avec un titre comme « je sais tout » elle y échappera forcément !

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