Le tsunami Frank Ocean
Ce n’est pas UN mais DEUX albums que Frank Ocean a publié ce week end. Après « l’album-vidéo » « Endless » paru vendredi, le rapper surdoué de la Nouvelle-Orléans nous régale de « Blonde » et de ses 17 titres, constituant à lui seul un séisme rapologique d’une rare amplitude, sans doute le choc le plus puissant depuis le « Views » d’un certain Drake, qui n’a pas décroché du sommet des hits depuis sa publication. C’est bien tout le mal que l’on peut souhaiter à notre surdoué Frankie !
On attendait de pied ferme le successeur de son « Channel Orange » à succès de 2012, cela devait être un album intitulé « Boys Don’t Cry » – yes comme la chanson de Cure de 1980-. D’ailleurs, ce week end, dans certaines villes du monde, et à la manière de son collègue Kanye West, des boutiques éphémères se sont ouvertes à LA, NY, Chicago et Londres, pour distribuer…un magazine conçu par Frank Ocean et justement baptisé « Boys Don’t Cry » où l’on retrouve une liste vertigineuse de « contributeurs » de « Blonde » parmi lesquels on compte justement Kanye West, Andre 3000, Beyoncé, Kendrick Lamar, Pharrell Williams, James Black, Jonny Greenwood de Radiohead, Tyler the Creator, mais également des noms encore plus surprenants tels les Beatles, Brian Eno, David Bowie, Elliot Smith, Gang of Four, Rick Rubin.
« I got two versions, I got twoooo versions »
Cependant, dès vendredi, Ocean nous captivait déjà de son « album visuel » baptisé « Endless », qui constituait, en fait, le plus long teaser de l’histoire des teasers. 18 titres enchainés sur des images aussi arty que les sons imaginés par la star de New Orleans. Voix électroniques, effets osés, extraits de dialogues, cordes vertigineuses enregistrés par le London Contemporary Orchestra et même une reprise d’un titre de 76 des Isley Brothers (« At Your Best (You Are Love) », tout cela n’était en fait qu’un avant-gout, une entrée, un « apetizer » comme disent des anglo-saxons. Et pourtant, nous aurions pu nous douter qu’il y avait anguille sous roche, car dès avril dernier, pour annoncer son nouveau projet, Frank Ocean écrivait sur son site : « I got two versions, I got twoooo versions ».
« This is heaven on Earth ( ceci est le paradis sur Terre) »
Or c’est justement cette même phrase que l’on découvre prononcée sur le titre qui ouvre « Blonde », « Nikes » et dont le vertigineux vidéo-clip vient d’émerger sur le net. « Don’t take no photos at the party, that’s rule number one ( ne prend pas de photo à la fête, c’est la règle numéro une » poursuit Frankie sur des images à couper le souffle où s’enchainent des nus artistiques les plus incroyables et même un chihuahua qui fait du rap. « This is heaven on Earth ( ceci est le paradis sur Terre) », chante Frank Ocean sur l’image d’une ravissante jeune femme aux cuisses écartées. Le titre « Nikes » est irrésistible, sans doute à l’instar des 16 autres compositions de ce qui devrait être un immense Ocean. Welcome « Blonde », tout ce qu’on peut te souhaiter c’est d’atteindre l’incroyable longévité de « Blonde On Blonde » d’un certain Bob Dylan. On en reparle très vite et de manière plus extensive sur gonzomusic.fr 😉