HOUSE OF CARDS : S 04
Frank Underwood, le héros américain qu’on adore détester, revient enfin pour une quatrième saison d’House of Cards pour plonger dans une primaire électorale cruciale pour sa réélection…au moment précis où un certain Donald Trump brigue dans la vraie vie la magistrature suprême. Moralité, les bad boys d’Hollywood semblent si sophistiqués face à toutes les « Trumperies » de la réalité politique US de 2016.
Résumé des saisons précédentes… ce filou de Frank Underwood (Kevin Spacey) qui est enfin parvenu à son but, soit se poser dans le bureau ovale de la Maison-Blanche sans avoir été élu va devoir affronter le suffrage universel pour sa réélection en tant que Président des Etats-Unis. Mais cela n’est franchement pas gagné, sachant que son propre parti le soutient comme la corde soutient le pendu et que sa propre épouse Claire Underwood (Robin Wright) suit son propre agenda avec autant d’arrières pensées et de rêves de pouvoir qu’Hillary Clinton lorsqu’elle n’était que FLOTUS (First Lady of the United States). Comme vous vous en doutez, House of Cards joue sur la synchronicité entre les élections réelles aux USA cette année et élections télévisuelles, saupoudrant chaque épisode de cette nouvelle saison d’élements réels pour nous tenir en haleine tout au long des primaires puis des conventions Republicaines et Démocrates de l’été jusqu’à l’élection de novembre. La force d’House of Cards réside également dans le choix si judicieux des personnages secondaires comme Lucas Goodwin, le journaliste du Washington Herald qui enquêtait un peu trop près des turpitudes d’Underwood et qui s’est retrouvé en taule suite à une machination ourdie par l’infâme Seth Grayson (Derek Cecil), l’homme des basses œuvres et actuel directeur de cabinet de Frank Underwood.
Un petit coup d’ éclat international
De même, cette nouvelle saison voit débarquer, pour notre plus grand plaisir, la consultante politique texane de choc LeAnn Harvey, incarnée par la pulpeuse Neve « Scream » Campbell. Sans vouloir jouer les spoilers, on peut également parier sur un retour probable du totalitaire potentat russe, l’opportuniste et violent Président de la Fédération de Russie, Viktor Petrov (Lars Mikkelsen) histoire de donner un petit coup d’ éclat international avant la fin de cette quatrième saison. Et puis, forcément, marque de fabrique d’House of Cards oblige, il y a toujours ces truculents et cyniques monologues de Frankie, lorsqu’il nous prend si souvent à témoins de ses nombreux coups fourrés, directement issus de son âme torturée. Un régal ! Et aussi une parfaite valse de pantins si salutaire pour démonter les mécanismes actuels des mensonges de certains candidats. Ainsi décryptées au prisme de House of Cards les manipulations d’un Donald Trump apparaissent soudain si mal cousues de fil blanc qu’elles en deviennent pathétiques.