IGNATUS AU CLANDESTINO

IgnatusC’était mardi dernier, au bien nommé Clandestino, que l’ami Ignatus donnait son one man show estival, embrassant chaleureusement ses deux dernier albums, le nostalgique épique « Dans les virages », publié l’hiver dernier, et le subjuguant «  E.Pok » de 2017, sans oublier quelques compositions de ses premiers CD, ainsi qu’un titre bien gratiné de son mythique premier groupe, avec Olivier Libaux, les Objets. Au piano, à la guitare ou au ukulélé, entrecoupé de haikus, dans un poétique enchainement, le fantasque auteur-compositeur-interprète nous a offert un bien joyeux trip dans son univers oxygène et rafraichissant si précieux dans ces jours de canicule.

IgnatusBien entendu, ceci est loin, très loin même, d’être la première fois que je vous bassine avec cet olibrius qui répond au doux nom d’Ignatus (Voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/?s=ignatus ). Mais comment en serait-il autrement ?  Depuis ses débuts au tournant des années 90, j’ai d’abord adoré documenter son groupe, les Objets , avant de succomber à ses aventures solos successives. Trois décennies et demie plus tard, je suis toujours autant bluffé par le spectacle d’Ignatus, qui me fait d’abord penser à Buster Keaton, par toute la poésie inhérente à son jeu de scène, mais aussi et simultanément, par sa capacité à porter l’imagination  et la mélodie au pouvoir, à John Lennon, Robert Wyatt, Todd Rundgren, ou encore Gary Brooker.

IgnatusAlors, forcément cela donne envie d’acclamer l’artiste, sauf que dès le début du spectacle Jérôme Ignatus nous annonce la triste nouvelle : victime de terribles acouphènes, il ne supporte plus le bruit de nos applaudissements, par conséquent à chaque spectateur de d’imaginer son propre succédané/ succès damné de clameur, pour ainsi proclamer sa totale satisfaction, au sen Jaggerien du terme, naturellement.. C’est ainsi que tout le concert sera ponctué des wow wow wow du « Crowd Rain Chant » de Woodstock, de sifflements divers, voire de glou glous.  Quant à la set-list, elle m’a bien entendu total ravi, puisque j’y ai retrouvé mes Igna-tubes favoris de «  ( Pisser) Dans l’herbe »  au funky décalé façon David Byrne « Un travail » en passant par la « colditude » sublime de « Béring ». Et, en cerise sur le gâteau, la surprenante « Les mouches », perle oubliée de la période les Objets après un hommage à son regretté complice Olivier « Nouvelle Vague » Libaux  ( Voir sur Gonzomusic L’HOMMAGE À OLIVIER LIBAUX PAR JEROME IGNATUS ) hélas bien trop tôt envolé au paradis des musiciens. Bref, après ce concert, on peut à nouveau attester que c’est sans le moindre hiatus qu’Ignatus a encore percuté le summum

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