Les Beastie Boys révèlent que sur leur disque d’or de « Paul’s Boutique » ce n’est pas du tout « Paul’s Boutique »
Depuis notre première rencontre ce 21 mai 1987, juste avant leur concert au Grand Rex, partageant l’affiche avec Run DMC et juste avant la bagarre historique de l’après-show, j’avais été bluffé par le coté provoc de nos trois jeunes feujs new yorkais, premiers blancs à s’aventurer sur la piste du hip hop. Mais il faut avouer que cette fois les Beastie ont fait très fort : dans leur propre studio où le disque d’or de « Paul’s Boutique » était accroché sur un mur, ils ont carrément brisé la vitre pour poser le vinyle peint en or sur une platine… et découvert avec stupéfaction qu’en lieu et place de leur groove rebelle ils entendaient de la vulgaire muzak !
Le groupe a carrément brisé la vitre après avoir remarqué que le nombre de plages sur le disque d’or de « Paul’s Boutique » n’était pas bon, et en posant le vinyle sur une platine, ils ont découvert qu’il ne contenait en fait aucun des titres de l’album. Mais une infame muzak de versions piano de hits de Barry Manillow. Gasp… Les membres survivants des Beastie Boys ( Voir sur Gonzomusic ), Ad-Rock et Mike D. ont annoncé la nouvelle durant interview sur le podcast de Conan O’Brien Needs a Friend, se souvenant du moment où ils ont découvert leur disque d’or. Ils ont été récompensés après que leur album de 1989 a été certifié disque d’or deux mois seulement après sa date de sortie initiale, après avoir été vendu à 500 000 exemplaires. Cependant, après avoir brisé la vitre du disque d’or qu’on leur avait décerné— qui contenait apparemment une copie du disque — ils ont découvert que le vinyle ne correspondait pas du tout leur musique.
« Imaginez la scène, nous sommes dans notre studio en Californie et je fume de l’herbe », raconte Ad-Rock, « Nous avions un disque d’or sur le mur, c’était notre disque, « Paul’s Boutique » accroché depuis longtemps. Je le regardais et je voyais qu’il y avait notre label Mais en regardant le disque d’or, je me suis aperçu qu’il n’y avait que quatre chansons, au lieu des neuf titres qui auraient dû s’y trouver ».
Cette anomalie les a amenés à se demander si le disque exposé était bien le leur, ce qui les a conduits à décider de « briser la vitre et de sortir le disque pour le mettre à l’épreuve.
« C’était quelqu’un qui faisait des versions au piano de Barry Manilow et de « Feelings » de Morris Albert. Juste d’autres trucs », a-t-il expliqué. Lorsque l’animateur lui a demandé s’il savait si tous les disques d’or en contenaient en fait un microsillon aléatoire d’une œuvre d’un autre artiste, Ad-Rock a répondu : « Je ne sais pas si quelqu’un d’autre est capable de faire ça : « Je ne sais pas pour les autres artistes… » Puis Mike D poursuit : « J’aime à penser que pour Barbra Streisand, Donna Summer, Prince ou les Beatles c’est vraiment leur musique qu’on trouve sur leurs propres disques d’or. »