THE ROLLING STONES AT THE SOFI STADIUM SECOND SHOW

Daniel & Dylan

Daniel & Dylan

Trois jours après leur concert dantesquement rock and roll au SoFi Stadium d’Inglewood à LA, les Rolling Stones remettaient le couvert pour un second show peut être encore plus incandescent que le premier concert du 10 juillet dernier. En tout cas c’est l’avis particulièrement éclairé de l’ami Daniel Abecassis qui signe ce vibrant et enamouré rock report dédié à nos éternelles pierres qui roulent…wish I was here !

The Rolling StonesAprès un premier show le 10 juillet ( Voir sur Gonzomusic  DEUX STONE, DES ROLLING STONES ET LA CITÉ DES ANGES ), les Rolling Stones investissaient à nouveau l’immense scène du SoFi Stadium, pour un second concert doctement analysé par Dan Abek…

 

 Par Daniel ABECASSIS

 

 

Je vis un truc magique avec les Rolling Stones, je ne sais plus si c’est moi qui les suis ou eux qui sont sur mes traces depuis presque 60 ans ? J’ai ce fort sentiment qu’ils ont compté sur moi pour faire mon possible pour ne pas rater leur concert de samedi au SoFi Stadium a Inglewood Los Angeles ce 13 juillet 2024. Faut d’abord payer mon billet d’avion ? « You can do it ! Bon mais là les tickets du concert coûtent une blinde ? T’inquiète ! C’est peut-être là dernière fois que tu les vois ! Ah ouais, l’argument qui tue. La veille du concert tu es naze ? Pas grave ! Avale toutes sortes de médocs pour tenir, obligé mon gars. Jamais été à ce SoFi Machin, mais avec mon neveu Dylan (20 ans) c’est plus rassurant. L’air de rien il sait jouer « Time Is On My Side » à la guitare. L’organisation de ce SoFi est un truc de dingue ! Tout est réglé comme du papier à musique. En moins d’un quart d’heure nous sommes installés sur nos sièges moelleux dans cet immense stadium. Tout est royal, la bouffe, le service d’ordre… même les chiottes etc … Rien à avoir avec cette « étable » de Longchamp à Paris, un vrai parc à bestiaux .

 

The Rolling StonesIl est déjà 21h05 et soudain résonne comme un tonnerre la phrase magique  » Ladies and Gentlemen the Rolling Stones ! » Un « Start me up » énergique nous envoie direct en orbite vers le monde de Jagger, Keith Richards et ses potes. C’est évident, ils ont l’air de gladiateurs qui viennent de bouffer un lion avant d’entrer dans l’arène. Ce soir ça ne rigole pas, ils ont un compte à régler avec notre époque et affirment fièrement d’emblée qu’ils sont toujours le plus grand groupe de Rock del Mondo. Jagger et ses bientôt 81 ans saute et danse telle une gazelle qui dit merde à son âge. Keith est encore plus Keith que jamais, le Roi des Rois, le King qui transforme sa guitare en sabre laser. Ron Wood est brillant, l’orfèvre de la soirée. Le groupe est à sa puissance maximale ce soir et je suis heureux. « Get Off my Cloud » nous ouvre une porte dans l’espace-temps des Sweet Sixties, qui se referme pour nous propulser dans les étincelantes Seventies avec « Tumbling Dice » ma décennie préférée, celle de mes 15 ans. « Angry » surprend tout le monde, je ne pensais pas que ce titre pouvait sonner aussi bien sur scène. La chanson choisie en ligne par la ville de Los Angeles est « Doo doo doo Heartbreaker » bravo les gars ! Un des moments sublime du concert, de quoi nager en plein bonheur.

The Rolling StonesCes américains n’arrêtent pas de faire l’aller-retour au bar. Le gars (ou la meuf ?) devant nous s’est presque affalé(e) sur son voisin. « Fool to Cry » est un instant d’extrême nostalgie, au point que certains ont l’air de pleurer en douce sous leurs sièges. Mick a enfilé pour l’occasion sa belle chemise Purple, certainement un hommage discret à Prince, un grand fan. J’ai le temps d’aller boire un verre et de m’acheter un tee-shirt pendant « Whole Wide World ». Revenu de justesse pour un « Monkey Man » bien funky. Pas un seul temps mort, l’énergie est constante, ces octogénaires pourraient nous donner des complexes. Avec « You Can’t Always Get What You Want » Jagger a l’air de s’adresser aux VIP les plus blindés de la salle, et leurs rappelle qu’une vie de Rolling Stone n’a pas de prix. Présentation des musiciens et voilà Keith The King qui s’apprête à m’émouvoir plus que jamais avec un « You Got the Silver ». Le public fond de plaisir au son de sa voix et se rappelle que c’est lui le vrai boss. Il remet largement les pendules à l’heure, avec son pote Ronnie sur « Before They Make Me Run ». Soudain, tout le monde se lève pour « Sympathy For The Devil » avec son décor de scène incroyable, transformant Mick et ses potes en diables flamboyants . Les américains adorent cette chanson car elle décrit le côté obscur de la Force. Je réalise progressivement que je suis en train d’assister à un de leurs meilleurs shows. Plus Rock, plus carré, plus Stonien que jamais. Je crois entendre quelques fausses notes par-ci par-là, une guitare qui dérape mais ce n’est certainement pas la faute de Keith . C’est sûrement ce trop grand stadium qui doit en être le responsable.

The Rolling StonesJ’attends le tour de »Midnight Rambler » mais hélas en vain. Ils l’ont tellement bien joué dans cette même salle le 10 juillet qu’ils ont préféré garder la bonne prise. Quand  à « Honky Tonk Woman » déboule, je ferme les yeux et je me dis que nous sommes en 1972 et ça fonctionne grave ! L’inévitable « Miss You » est de plus en plus efficace. Le SoFi Stadium se change soudain en une énorme boîte Disco, et nous donne une fois de plus la chance de savourer le bon gros solo de basse du génial Darryl Jones. Soudain, arrive la chanson qui représente cette merveilleuse soirée, une version énorme de « Gimme Shelter ». La voix puissante et émouvante de la choriste Chanel Haynes touche mon cœur à jamais. Mon esprit reste fixé sur son regard qui implore de l’aide à la Terre entière. Avec Mick et Keith, nous avons l’habitude des fins du Monde, mais avant ça la fête continue avec « Paint It Black » qui rassure et fait chanter mon neveu Dylan. « Jumping Jack Flash » arrive et je saute sur mon siege. Trop la patate ces vieux sur scène, à se demander s’ils ne sont pas plus jeunes que moi ce soir ? La tension ralenti le temps d’un break avant un rappel obligé. Le SoFi se transforme en église pour « Sweet Sound of Heaven » qui fonctionne parfaitement et nous apaise. La soirée magique se termine en apothéose avec le plus grand tube des Rolling Stones « (I can’t get no) Satisfaction ». Le rêve éveillé est passé trop vite. Dylan et moi sortons du SoFi en dix minutes chrono, direct la bagnole vers la 405 et ivres de plaisir. Tonton Daniel a rempli sa mission for God, passer le flambeau à la nouvelle génération.

It’s only Rock n’ Roll but The Rolling Stones are The Best Band in The World !

 

All pix by Daniel ABECASSIS

 

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