INTO THE NIGHT
C’est une histoire belge, mais pour une fois elle n’est pas drôle ! Car malgré son titre hollywoodien, INTO THE NIGHT est effectivement une série made in Belgium et là c’est carrément une première pour un feuilleton post- apocalyptique. À l’aéroport de Zaventem, Bruxelles un officier italien s’empare d’une arme et oblige un vol de nuit pour Moscou à décoller au plus vite : l’homme est persuadé qu’un cataclysme lié au soleil tue toute population exposée à ses rayons et qu’il faut voler sans cesse vers l’ouest pour lui échapper.
Certes, le pitch de l’avion qui vole inlassablement pour échapper à un cataclysme nous rappelle quelque chose : en 95, inspirée d’un roman de Stephen King, la mini-série en deux parties THE LANGOLIERS nous tient carrément en haleine. Au cours d’un vol de nuit d’un Lockheed L-1011 entre l’aéroport international de Los Angeles et l’aéroport international Logan de Boston, l’avion traverse une lumière étrange, et la plupart des passagers et des membres de l’équipage disparaissent, ne laissant derrière eux que des objets personnels. Seuls les passagers endormis sont encore là et ils découvrent la situation lorsqu’ils se réveillent. Le pilote décide d’atterrir à Bangor dans le Maine et lorsqu’ils se posent l’aéroport est désert et plus rien ne semble fonctionner. Ils parviennent néanmoins à faire le plein de carburant. En remontant à bord, ils découvrent d’étranges créatures émerger de l’horizon, dévorant tout, y compris le sol. Ce sont les Langoliers ! Là, dans INTO THE NIGHT, c’est le soleil le coupable et quiconque entre en contact avec ses rayons meurt immédiatement. Et il ne suffit pas de rester à l’ombre pour survivre. On n’est décidément pas très loin de THE LANGOLIERS, surtout dans le contexte de l’avion-unique issue de survie !
Dans INTO THE NIGHT, le commandant de bord Mathieu Daniel Douek ( Laurent Capelluto) prend toute la mesure du danger et puisqu’il a du décoller sans son second demeuré à Bruxelles, c’est une ancienne pilote d’hélico de l’armée, Sylvie Bridgette Dubois ( Pauline Etienne) qui va l’épauler durant ce vol étrange. A bord en plus de l’officier italien on retrouve une « influenceuse », une infirmière et son patient agé, un jeune russe à la santé fragile et sa mère hystérique, un technicien… bref, un microcosme de notre société moderne. Lorsqu’ils tentent de se poser pour refaire le plein, ils tombent sur trois soldats anglais dans l’aéroport, mais leur attitude les rend suspects. Une recherche sur internet indique que ce sont en fait des criminels de guerre et s’ils ont été abandonnés par les derniers avions à avoir décollé, ce n’est pas par hasard… en six épisodes, cette toute première série belge commanditée par le géant Netflix parvient à nous tenir en haleine, malgré les moyens modestes dont elle dispose, le suspense joue à fond, les personnages sont attachants et l’on se retrouve bien vite happé dans cette aventure aussi terrifiante que fantastique, somme toute, presque taillée pour le confinement version Coronavirus, que nous avons traversé. Tournée entre Amsterdam, la Bulgarie, la Belgique et la Macédoine, INTO THE NIGHT tient toutes ses promesses nocturnes. La preuve, la news vient de tomber la saison 2 se pointe déjà à l’horizon, puisque Netflix a tweeté ce jour: « Tour de controle, ici Netflix, nous autorisons le décollage d’INTO THE NIGHT pour une saison 2. Arrivée prévue prochainement …
Diffusée sur Netflix depuis le 1er mai