Mort de Steve Priest chanteur bassiste de Sweet à 72 ans.
“Are you ready Steve ? Ha ha. Andy ? Yeah. Mick ? Okay. All right fellows let’s gooooooo…. C’est ainsi que démarrait “ The Ballroom Blitz” l’un des plus grands hits de Sweet. Mais Steve Priest, le chanteur-bassiste du groupe de Londres s’est éteint hier à seulement 72 ans, comme l’a confirmé sa famille sur son compte Twitter. On ignore encore à cette heure les causes du décès de ce héros incontestable du glam-rock. Encore un RIP de trop !
Marre de jouer les Rock Eclair ( triste jeu de mots 😢 ) et de rédiger des nécros de héros de la musique à tour de bras ! Cette fois encore la disparition de Steve Priest me ramène directement à ma prime adolescence, comme un vieux pote d’enfance disparu. J’ai découvert Sweet à 14 ans au cours d’un de mes premiers voyages à Londres en écoutant l’insouciant « Co Co ». Puis lorsque le groupe de Londres a entamé son virage glam rock dans la foulée des Bowie, Roxy et autres Glitter, je les ai suivis à travers tous leurs hits dorés, qui incendiaient nos boums, d’abord le truculent « Co Co », puis « The Ballroom Blitz », « Teenage Rampage », « Hell Raiser », mais aussi « Rebel Rouser », « Fox On The Run », « Burning » et « AC/DC ». Et mon meilleur copain d’adolescence s’est même cassé le doigt en dansant sur « Ballroom Blitz » !
Steve Priest était réputé pour son humour corrosif et ses costumes scandaleux lorsque Sweet interprétait ses hits à la télé sur Top of the Pops dans les 70’s. Sa mort a été confirmée par le groupe, qui a relayé une déclaration de sa famille même si elle n’a pas souhaité révéler la cause du décès de la star du rock dit « décadent », qui a charté 13 hits dans le Top 20 tout au long des années 1970.
« C’est avec le cœur lourd que nous annonçons aujourd’hui à 8h25 PT le décès de Steve Priest, membre fondateur de The Sweet. Il laisse dans le deuil son épouse, Maureen, ses trois filles, Lisa, Danielle et Maggie, et ses trois petits-enfants, Jordan, Jade et Hazel. »
Son frère d’armes, Andy Scott a rendu hommage à Priest, le décrivant comme le meilleur bassiste avec lequel il ait jamais joué. « À partir de ce moment, au cours de l’été 1970, lorsque nous avons entamé notre odyssée musicale, le monde s’est ouvert et les montagnes russes ont commencé. » « Je suis dévasté en ce moment », a ajouté le guitariste, qui demeure désormais le seul membre survivant de la formation originale de Sweet. « Sa femme Maureen et moi sommes restés en contact et bien que sa santé était défaillante, je n’ai jamais envisagé ce moment. Jamais. Mes pensées vont à sa famille ».
Steve Priest est né à Hayes, dans l’ouest de Londres, en 1948, et est devenu musicien après avoir assemblé sa propre guitare basse lorsqu’il était encore ado. Après avoir joué dans des groupes comme The Countdowns et The Army, il forme The Sweet (alors connu sous le nom de Sweetshop) en janvier 1968 avec le chanteur Brian Connolly, le batteur Mick Tucker et le guitariste Frank Torpey. Après quelques changements de line-up, le groupe signe chez RCA en 1971 et s’associe aux compositeurs Nicky Chinn et Mike Chapman, dont les mélodies bubblegum et les riffs power-pop ne tardent guère à les propulser à la cime des charts. Au total, Sweet aura charté 13 tubes dans le Top 20 dans les années 1970, dont des chansons comme « Teenage Rampage », « Hell Raiser », « Wig-Wam Bam » et leur Numéro 1 au titre prédestiné « Blockbuster » ! En passant à Top of the Pops, Priest devient l’une des incarnations de l’androgynie glam-rock, avec ses tenues flamboyantes et son maquillage très élaboré.
« Le maquillage, je ne me souviens pas de qui a commencé », a-t-il déclaré au Phoenix New Times en 2018. « Marc Bolan, peut-être ? Top of the Pops était une émission stupide d’une certaine façon, mais c’était comme si, euh, il fallait surpasser tout le monde. »
« J’ai été le premier à porter un pantalon moule-boules dans Top of the Pops », a-t-il ajouté. « Un an plus tard, Bowie l’a fait et tout le monde a dit : ‘Wow, David Bowie a porté un pantalon sexy dans Top of the Pops’, et a complètement oublié le fait que je l’avais fait l’année précédente. »
Après le départ de Connolly en 1978, Priest assume les fonctions de chanteur principal et Sweet continuera en version trio jusqu’en 1981. Ces dernières années, il y avait eu deux versions concurrentes de Sweet : Priest avait le droit d’utiliser le nom du groupe aux États-Unis, où il vivait, tandis que le guitariste Andy Scott tournait au Royaume-Uni avec un autre groupe baptisé également Sweet. À l’annonce du décès de Steve Priest, les hommages ont afflué depuis, et beaucoup ont partagé leurs souvenirs sur les réseaux sociaux.
« Quand Sweet passait à la télévision, on était assis là, émerveillé, et on se disait : « Au diable le conseiller d’orientation scolaire, c’est le boulot qu’il me faut », a écrit le guitariste de The Damned, Captain Sensible. « Et ils ont aussi choqué vos parents avec quelque chose de scandaleux. RIP Steve Priest. »
David Ellefson de Megadeth a écrit que Priest était « sans parallèle ». Il a ajouté que Sweet « m’a donné l’un de mes premiers souvenirs de grand hard rock à la radio quand j’étais enfant et l’album « Desolation Boulevard » est toujours considéré comme l’un des plus grands albums de rock de cette période ».