READY FOR EDDIE !
À 92 ans, le pianiste de blues Eddie Tigner, originaire de Macon en Georgie n’a rien perdu de son vertigineux swing. Epaulé par Music Make Foundation Relief, l’assoce qui vient en aide aux vieux musicos de blues ( voir sur Gonzomusic https://gonzomusic.fr/music-maker-relief-foundation-les-blues-and-soul-brothers.html ) Eddie sera en concert samedi prochain au Turner Center for the Arts à Valdosta, Georgia pour célébrer son anniversaire samedi prochain en faisant couler de son clavier des cascades de ce blues émotionnel qui est sa marque de fabrique. Si vous passez dans la région….à ne rater sous aucun prétexte !
Eddie Tigner joue du piano comme nul autre et peut faire passer son public du swing au blues avec une émotion rare née de toutes ses années d’expérience. Il a rejoint les rangs des artistes subventionnés par Music Maker Relief Foundation depuis 1998. En effets, Music Maker a aidé Eddie à obtenir son passeport, lui a accordé des aides pour se payer ses médicaments sur ordonnance et lui a offert un clavier. De plus, Eddie a tourné avec la Music Maker Blues Revue à travers l’Europe et les États-Unis, a enregistré ses albums « Route 66 » et « Slippin’ In », et a été présenté dans le livre Music Makers : Portraits et chansons des racines de l’Amérique (2004) et le documentaire de Music Maker Toot Blues. Eddie Tigner est né à Macon, en Géorgie, en 1926. Après que son père ait été tué par le gaz moutarde pendant la Première Guerre mondiale, la mère de Tigner a épousé un mineur de charbon puis a déménagé avec la famille dans le Kentucky. Elle jouait du piano à des fêtes, à des barbecues, souvent avec ses enfants qui jouaient à coté. « Ma mère jouait du boogey woogie dans le Kentucky « , se souvient Tigner, » Ils faisaient griller des saucisse, ou construisaient un feu pour faire rôtir le cochon et maman et le guitariste se pointaient. Ils prenaient un vieux piano destroy et le déplaçaient dehors ! C’était un peu bizarre, mais ça sonnait bien. »
Tigner rit quand il se souvient de sa propre réaction à la musique, dans le Kentucky. Sa mère a peut-être inspiré sa vie de pianiste, mais Tigner admet qu’enfant, « je voulais jouer de la guitare. Je voulais jouer du bluegrass ! Mais je ne m’y suis jamais habitué. J’ai essayé et je n’ai pas pu jouer correctement de ma main gauche . »
C’est cet esprit de jeu et de passion qui a insufflé toute sa vie le rythme à Tigner. Lorsqu’il s’est enrôlé dans l’armée, sa proximité avec toutes sortes de musique lui a valu une affectation spéciale pour le club des officiers de la base d’Aberdeen. Il s’est mis au piano et a appris à côtoyer de nombreux musiciens. Des gens comme Les Paul appartenaient à ces jeunes gens enrôlés qui jouaient dans les clubs et les cantines. Durant ces années d’armée, Tigner a développé son propre style éclectique. Après sa démobilisation, il est retourné à Atlanta, a rejoint le syndicat des musiciens et, en plus du piano, Eddie a joué avec un groupe appelé Maroon Notes.
L’une des formations musicales les plus populaires des années 1940 était The Ink Spots. Lorsque le bassiste original est mort en 1947, l’agent, I.D. Kemp, s’est impliqué dans l’organisation d’un certain nombre de groupes. Il avait auditionné des groupes ou jouait Tigner dans des clubs situés sur des bases militaires américaines. Kemp a flashé sur le style de Tigner et a même donnéson nom à l’un des groupes. Cela a mené Eddie à une vie sur la route et à un emploi stable en tant que membre de Ink Spot, un groupe qui a duré jusqu’en 1987. Ils ont joué dans de très nombreux clubs et dans des salons d’hotels comme le Holiday Inn ou Ramada Inn, et a joué systématiquement dans les bases militaires de tous les états.
Le rythme des tournées a été difficile, mais Tigner aime se souvenir r comment il a développé son propre mode de vie sur la route. « J’avais un « fait tout », explique Tigner, et je cuisais ce que je voulais. Des gésiers et du riz. J’adorais ça à l’époque. Mets-le avant que je descende jouer et quand je reviens, ce sera plutôt bien mijoté »
En plus des décennies avec les Ink Spo, Tigner a voyagé avec la légende du vaudeville, Snake Anthony. Tigner aime raconter une anecdote sur les spectacles de Snake au Augusta Theater. » Il y avait un gamin de 14 ans, James Brown, qui était toujours devant le théâtre en train de cirer les chaussures. et nous avons fini par l’inviter sur scène « , raconte Tigner, avec un clin d’œil à l’enfant qui s’est hissé au sommet. « Snake se fichait de qui tu étais si tu avais du talent. Et il savait danser ! Il était bon. »
Travaillant avec Snake et jouant avec les Ink Spots, en tournée dans 48 états, Tigner a appris à fréquenter de nombreux musiciens et a appris à tisser son jeu avec une foule de groupes. À Atlanta, il a joué au Lithonia Country Club où il a rencontré Elmore James, T. Bone Walker et Gate Miles Brown. Le club avait une clientèle mixte qui appréciait le blues, surtout lorsqu’il a été modifié pour la danse.
Au fur et à mesure que Tigner vieillissait, le rythme de la route l’ennuyait. Finalement, une crise cardiaque a sonné l’alarme et l’a retiré des tournées. Sans se décourager, il a occupé un emploi dans une cantine d’école, mais il a conservé son âme de pianiste de scène. Il s’installe définitivement à Atlanta et devient un habitué des endroits comme le Northside et le Fat Matt’s Rib Shack, mais, contrairement aux groupes qui sont incarné la renaissance du blues, Tigner n’a jamais enregistré d’album. C’était sans compter avec Music Maker Relief Foundation Music Maker épaule le pianiste Eddie Tigner depuis l’année 1998. Et avec ce coup de pouce, la carrière musicale d’Eddie a pris une tournure tout simplement incroyable et à son age il continue toujours d’impressionner autant le public ! La preuve par le live, ce ce samedi 11 août, Eddie apportera un vrai régal au Turner Center for the Arts de Valdosta, GA qui coïncide aussi le 92ème anniversaire d’Eddie. Le concert aura lieu dans le cadre de l’exposition de photographies We Are the Music Makers ! qui sera présentée au Turner Center jusqu’au 12 septembre 2018. Depuis son partenariat en 1998,avec le pianiste de blues, Music Maker a publié deux albums d’Eddie, l’a booké pour des tournées internationales et l’a aidé par le biais de notre programme Sustenance Program en lui signant un chèque d’aides mensuelles, en plus de fonds d’urgence attribués en cas de besoin
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