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Encore une année écoulée pleine de rires mais aussi de larmes, et fort heureusement le pouvoir de la musique permet si souvent d’accompagner les kiffs les plus intenses, comme les tragédies abyssales que nous traversons. Et cette année comme les autres, elle aura su constituer la BO de nos vies. Cependant, cette fois elle se distingue par une domination écrasante de musiciens vétérans, face aux nouveaux venus. C’est ainsi que dans les classements respectifs des 10 meilleurs albums de Jean Christophe Mary et de GBD, on retrouve une écrasante majorité de vieux gars géniaux, preuve que c’est bien toujours dans les vieilles marmites qu’on fait les meilleurs sons. La preuve par ces deux Top 10 qui réunissent de Depeche Mode à Muse, en passant par Iggy Pop, les Stones, les Pet Shop Boys, Graham Nash, Metallica, Ramon Pipin, les Dogs ou encore Duran Duran, les disques majeurs de cette année 2023. En vous souhaitant la plus happy Gonzo year… pour 2024 !
Deux fois 10 albums pour 2023… une sélection signée GBD et JCM…
TOP 10 2023 GBD
DEPECHE MODE « Memento Mori »
Bruitages, distorsions, cris synthétiques et hurlement des machines, dés le tout premier titre de ce nouvel album, l‘inquiétant « My Cosmos Is Mine », Depeche Mode annonce la couleur : elle sera sombre et dark, comme un trou noir sonic dans notre stratosphère. Et comment en serait-il autrement avec la soudaine et dramatique disparition de l’ami Fletch ? C’est donc avec une émotion non dissimulée que je découvre avec vous ce « Memento Mori », le 15ème disque de nos héros de Basildon, Sussex. Et on peut être rassuré, le diagnostic est excellent, malgré son côté obscur. Ce 15ème épisode des aventures de DM n’a manifestement pas déçu les aficionados vu le succès remporté. Spreading the news around the world… tel était le slogan inscrit au dos des premiers maxis de Depeche… quatre décennies écoulés c’est toujours aussi vrai, la preuve par ce récent Depeche Mode Day in LA !
THE ROLLING STONES « Hackney Diamonds »
C’est le 24ème album des Rolling Stones et on peut dire qu’on l’attendait de pied ferme depuis leur précédent de 2005, si l’on considère le bluesy « Blue & Lonesome » de 2016 comme une agréable parenthèse, et la Terre entière se pose aujourd’hui la même question : que vaut vraiment cet « Hackney Diamonds » ? Réponse… oui c’est cool de retrouver cette vieille bande de flibustiers rock, et tant pis si on a la sensation que les bonnes chansons y sont peut-être moins nombreuses que sur « A Bigger Bang », qui était une excellente cuvée. Cependant ne boudons pas notre plaisir : les Stones sont de retour avec un album aussi digne qu’énergique et tout ce qu’on peut leur souhaiter c’est que leurs diamants soient éternels…
GRAHAM NASH « Now »
Il nous l’avait annoncé à l’automne dernier et il a tenu promesse, Graham Nash, alias Willy vient de publier « Now » son 7ème album solo et je ne vous surprendrai pas en vous confiant qu’il se révèle d’une coolitude illimitée. Co-produit avec son clavier virtuose Todd Caldwell, riche de 13 lumineuses compositions ce CD débordant d’émotions et d’harmonies nous rappelle combien les chansons et la voix délicate de l’ex Hollies et ex-Crosby, Stills & Nash sont toujours aussi précieux au cœur de tout music-lover.
WIZKID « More Love, Less Ego »
Mais comme a-t-il échapper à notre vigilance, I don’t know… et pourtant le nouvel album du gamin magicien nigerian est sorti en novembre de l’an passé, mais il n’est jamais trop tard… Séance de rattrapage et welcome donc ce bien nommé « More Love, Less Ego », 5ème épisode de Wizkid notre héros du groove made in Africa. Si distinctif sur son petit beat chaloupé façon « lover’s rock » of Lagos, le style Wizkid porté par sa tropicale énergie est une pompe à chaleur à effet immédiat, je l’ai testée pour vous…
AYRON JONES « Chronicles Of the Kid »
Un an après son véhément « Child Of the State », le prodigieux Ayron Jones revient avec ce « Chronicles Of the Kid » qui bouillonne de la plus pure énergie rock blues. Le guitariste prodige de Seattle de 36 ans nous livre cette éclectique et néanmoins sonic collection de huit compositions qui se révèle riches en rebondissements. Dont quelques hits potentiels ou confirmés qui rendront sans doute ce 4ème album incontestablement mémorable…
DOGS « 4 Of A Kind Vol 1» et « A Different Kind – 4 Of A Kind Vol.II »
C’est l’ultime LP des Dogs ou presque, le groupe rouennais légendaire mené par le charismatique chanteur-guitariste Dominique Laboubée et good news le voici enfin réédité.« 4 Of A Kind Vol 1 » est sorti en 1998, suivi par un « 4 Of A Kind Vol 2 » en 99 réédité également par le fringuant label Deviation records et c’est un pur joyau sonic aussi énergique qu’émotionnel qui nous rappelle que cela fait désormais 21 ans que Dominique nous a quittés et que le rock Français n’a jamais vraiment su combler le vide abyssal qu’il nous a laissé. De la pure énergie, de la romance, de la légende du rock et du r’n b, le tout d’une qualité hallucinante qui prouve que le Dogs restent toujours un très grand groupe pur, droit et intègre, bien trop méconnu à mon goût.
DEXYS « The Feminine Divide »
Si « le clivage féminin » de la pochette est illustré par une femme forte et idéale entre manga et divinité hawaïenne, sur les photos qui accompagnent dans la presse la publication de ce 6éme épisode des aventures de Dexys ( Midnight Runners) qui émergent dans la presse montrent bien un Kevin Rowland endosser à nouveau la jupe, au nom de l’égalité des sexes… comme il l’avait revêtu le tutu pour la pochette de « My Beauty » en 99. Et au fait… ce nouvel album… ben génial comme d’hab, tant notre Marvin Gaye blanc et British pourrait nous chanter « Petit papa Noël » avec toute sa passion soul intense de Birmingham que nous applaudirions anyway des quatre mains… so welcome back my old chap !
DURAN DURAN « Danse Macabre »
C’est vrai, j’avais adoré leur précédent CD, cet excellent « Future Past » publié voici deux ans et, avec cette surprenante « Danse Macabre », Duran Duran nous offre un subjuguant concept album, sur le thème le plus central de ce jour, soit Halloween. En effet, Simon LeBon et sa bande ont décidé de sortir ce disque svoué au culte d’Halloween, constitué d’un mélange hétéroclite de reprises en lien direct avec le sujet, des Stones à Billie Eilish, en passant par Siouxsie et les Talking Heads, boosté de quelques covers choisis et autres inédits du groupe de Birmingham. Et ce mélange se révèle juste explosif, une « Danse Macabre » irrésistible, constituant sans doute l’un desalbums les plus cruciaux du moment.
RAMON PIPIN « Best Œuf »
On ne fait d’omelette sans casser les œufs, alors forcément on ne fait pas de « Best œuf » sans vous vriller joyeusement quelques neurones, c’est la dure loi du rock and roll. Et c’est à la lettre que Ramon Pipin s’est donné pour mission de l’appliquer depuis plus d’un demi-siècle de la manière la plus pure et la plus intègre qu’il soit. La tragédie, c’est qu’on l’oublie un peu trop souvent. Et hélas moi le premier… mea culpa, donc ! Car j’avoue l’avoir moi-même zappé quelques décennies avant de redécouvrir le héros de Au Bonheur Des Dames et Odeurs avec ses Excellents… si Excellents et leurs hallucinantes reprises, mais faute avouée… en se délectant de cette hallucinante et néanmoins colossale collection de chansons, lives et inédits à travers son épique carrière.
TOP 10 2023 Jean Christophe MARY
ORBITAL « Optical Delusion » 
9 albums électros révolutionnaires, des méga-tubes planétaires récupérés par le cinéma, la télé et la pub, des tournées mondiales et puis…plus rien. On désespérait de réentendre un jour le duo Orbital, soit les frères Phil et Paul Hartnoll, sorciers du mix et empereurs du groove qui mis à part quelques excursions live derrière les platines, avaient été portés disparus entre 2004 et 2018. C’est donc avec un plaisir extrême qu’on apprend leur retour. Retour d’autant plus satisfaisant que le bien nommé « Orbital Optical Delusion » reprend l’histoire là où il l’avait laissé, autrement dit juste après le fabuleux « Monsters Exist » de 2018.
PET SHOP BOYS « Smash »
Dès la première écoute de leur musique, leur fameux premier hit fondateur « West End Girls », il était évident que les Pet Shop Boys s’embarquaient joyeusement sur les traces de leurs augustes prédécesseurs de la new wave OMD, Human League, Heaven 17 et bien entendu Depeche Mode. Près d’un demi-siècle s’est écoulé et Neil Tennant et Chris Lowe a tenu toutes ses joyeuses promesses d’une new wave éternelle taillée pour le fun, l’insouciance et la danse. Par conséquent il n’est guère surprenant que nos PSB aient tenu à réunir dans un seul coffret leurs multiples hits single de 1985 à 2020 parus à travers 14 albums !
METALLICA « « 72 Reasons »
Trente-deux ans après la tonitruante déferlante du légendaire « Black Album », les 4 cavaliers de l’Apocalypse de Metallica reviennent à nouveau nous assourdir joyeusement avec « 72 Seasons », un album façon metal rock lourd aussi excitant que cathartique … vous n’avez pas fini d’en perdre vos deux oreilles, s’il faut en croire JCM devenu désormais notre Gonzo-Prof-Tournesol-du-rock Queen of the stone âge.
NOEL GALLAGHER S HIGH FLYING BIRDS « Council Skies »
Après six ans d’absence, l’ex-leader d’Oasis est enfin de retour avec ses fameux High Flying Birds pour un 4éme et particulièrement attendu nouvel épisode de ses aventures soniques, soit 13 nouvelles chansons boostées par des versions instrus et des lives à l’énergie folk psychédélique flamboyante. Un nouveau de coup de maître de Noel Gallagher ? Sans doute d’emblée pour tous les nostalgique brit-pop. Quant aux autres, ils se laisseront aisément alpaguer par les good vibes post-Beatles de son vibrant « Council Skies ».
DOPE LEMON « Kimosabè » 
Dope Lemon. Derrière ce nom de groupe un peu étrange se cache l’australien Angus Stone, le frère de Julia Stone, du duo dream-folk Angus & Julia Stone, auteurs en 2010 du tube planétaire « Big Jet Plane ». Avec Dope Lemon Angus Stone a construit en trois albums un univers cosmique aux frontières du groove, de la soul et du rock lo-fi music des 80’s et 90’s. Aujourd’hui on vous propose de plonger dans les étendues psychédéliques de ce tout nouveau tout chaud « Kimosabè », au titre inspiré des légendaires aventures du Lone Ranger et du patronyme indien que lui a donné son fidèle Tonto, en l’occurrence Ke-mo-sah-bee…
PORTUGAL THE MAN « Chris Black Changed My Life » 
Après huit albums publiés depuis 2006, certains n’ont toujours ps compris que Portugal the Man était un groupe et non pas un individu et qu’il était en fait composé de six personnes, un peu commes Ramones qui s’appellent tous Ramone… mais là sans avoir à adopter le patronyme. Alors avec ce 9ème CD il est grand temps d’ouvrir nos… portugaises pour écouter ce groupe de Wasilia, Alaska désormais basé à Portland, Oregon au titre « Chris Black Changed My Life » en forme d’hommage à leur pote cinéaste trop tôt disparu.
JOHNNY MARR « Spirit Power The Best Of Johnny Marr »
Fondateur et auteur compositeur de The Smiths, des collaborations divers notamment avec The The, Electronic , Modest Mouse ou the Cribs, co-auteur de BOF (Inception aux côtés d’Hans Zimmer, The Sweeney, Amazing Spiderman) et cinq albums solo, à force Johnny Marr nous est si familier qu’on peut dire que Marr est nostrum . Bref, ce touche à tout de talent célèbre ses 10 ans de carrière solo, par un étincelant Reader’s Digest de sa discographie avec ce « Spirit Power The Best Of Johnny Marr » . C’est sûr et certain : avec Johnny, toute le monde se Marr et l’on peut couvrir de toutes ses louanges ce « Spirit Power The Best Of Johnny Marr » .
IGGY POP « Every Loser »
À 76 ans, l’heure où certains jouissent d’une retraite bien méritée, Iggy Pop incarne toujours la rock’n’roll attitude. La preuve par « Every Loser » son petit nouveau qui témoigne d’une vitalité et d’une force époustouflante portée par un album forcément bruyant, bourré de testostérone et qui offre à notre iguane favorite l’occasion de démontrer qu’il n’a rien perdu de sa vitalité de grand fauve du rock and roll.
MUSE « Absolution XXth Aniversary Edition »
« Stockholm Syndrome », « Time Is Running Out », « Hysteria », « Sing For Absolution », « Apocalypse Please », « Butterflies and Hurricanes »… des tubes rien que des tubes dans un album devenu forcément cultissime. 20 ans après sa publication on célèbre ce troisième album de la tonitruante formation de Teignmouth dans le Devon et JCM manifestement s’amuse de ce Muse somptueusement réédité.
