My 2014’s Top 10

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Encore une année qui s’achève et fatalement l’heure du bilan arrive : 2014 année sonique or not ? Voici mon classement des albums cruciaux qui ont électrisé mes jours comme mes nuits…mais au fait quel est le vôtre ? Please….. gbd@gonzomusic.fr

CSNY 1974

1 : Crosby, Stills, Nash and Young : « C S N Y 1974 » Warner

1974 l’année de mon tout premier trip à LA. Neil Young publie alors « On The Beach » et « Walk On » passe en boucle sur toutes les FM de Californie du Sud. Si j’ai pu assister au show de Clapton au LA Forum cette année magique de la tournée « Ocean Boulevard », hélas je n‘ai pas vu Crosby, Stills, Nash and Young en concert. 40 années plus tard, tel Marty dans « Retour vers le futur » ce live incroyable est ma DeLorean Time Machine pour rattraper tout ce temps perdu. Musicalement, les quatre héros de la west coast sont au sommet de leur art et à la croisée de leurs carrières solo respectives parsemées de ce qui constitue sans doute leurs plus belles pages d’histoires. Justement ce triple live en revisite un bon paquet et s’il ne fallait n’en citer qu’une ce serait le duo Young/ Stills sur « Long May You Run ». Bon allez..une deuxiéme : « Johnny’s Garden » portée par la voix de Stills. Et tant d’autres…

2 : Leonard Cohen : « Popular Problems » Sony

Leonard Cohen : "Popular Problems"

Leonard Cohen : « Popular Problems »

La joie indicible et le spleen ultime, l’espoir et l’abattement, l’allégresse et la tristesse cohabitent dans ces neufs titres émotionnels dédiés à son Maitre zen Kyozan Joshu Sasaki emporté en juillet dernier à l’âge vénérable de 107 ans. Prendre son temps, prendre tout le recul nécessaire, l’enseignement a porté ses fruits : Leonard prône son amour de la lenteur (« Slow ») ou projette Samson le héros Biblique dans les rues de la Nouvelle Orléans, il se raconte né enchainé mais libéré d’Egypte (« Born In Chains »). Mais lorsqu’il chante « Nevermind » une voix féminine lui répond en écho : « salaam » (paix). Chez Cohen, l’amour est toujours au rendez vous, en moteur de son âme. Et les chœurs féminins épaulent cette voix grave si touchante, si attachante, comme une prière profane scandée du plus profond. La main gauche dans la poche, la droite appuyée sur une canne, avec tous les joyaux « chantés-parlés » de son « Popular Problems » Leonard Cohen solide comme le roc peut continuer à défier le temps.

 

3 : Sharon Van Etten : « Are We There » Jagjaguwar
Sharon Van Etten : « Are We There »Vocalises angéliques, les chansons de Sharon Van Etten retracent le patchwork de ses influences de Joni (Mitchell) à Kate (Bush) de Suzanne (Vega) à Patti Smith…jusqu’à Neil (Young) et pour son quatrième album, la jolie brune de la cote est a choisi de nous faire partager ses chansons tristes pour mieux nous expliquer pourquoi sa vie est aussi gaie. « Are We There » est un si émotionnelle, collection d’ardentes compositions, créées à la guitare ou avec l’Omnichord Suzuki-un drôle de petit clavier rétro-, qui racontent les hauts et les bas de sa vie avec son fiancé: une simplicité ardente qui ne peut laisser indifférent.

 

4 : Tom Petty : « Hypnotic Eye »Warner

tpathcover1-140502698016éme album seulement en presque 40 de carrière, celui qui fut l’un des Traveling Wilburys aux cotés de Roy Orbison, George Harrison et Bob Dylan, nous offre son album le plus abouti depuis l’excellent « Into the Wide Open » de 1991. Guitares musclées et mélodies lancinantes, balades sous un ciel western étoilé, Tom Petty s’adonne à son art favori : nous faire partager la vie de ses personnages si riches en couleurs Américaines taillés dans ce rock dont on fait naturellement les héros.

 

 

5 : Jean Louis Murat : « Babel » PIAS

Murat "Babel"Double album c’est assez couillu de nos jours, mais celui-ci est riche de 20 compositions hantées par l’Auvergne natale de notre Jeremiah Johnson du rock. Et oui, le cow-boy de Clermont-Ferrand rides again et cette fois accompagné d’un groupe local le Delano Orchestra. Murat nous entraine du blues à cette soul blanche inspirée de son mentor de toujours : Bryan Ferry. Verdict sans appel: « Babel » est une très haute tour bigarrée dont nous n’avons décidément pas fini de faire le tour.

 

6 : The Black Keys : « Turn Blue » Warner

Le duo d’Akron dans l’Ohio a frappé très fort cette année avec leur « Turn Blue » 8éme épisode de leurs aventures soniques. Plus cool, moins torturé, somme toute plus « fleur bleue », « Turn Blue » prouve que les Black Keys ont enfin extrait leur rock du garage où ils semblaient se complaire depuis leurs débuts, au tournant des 2000. Portés par le pouvoir de leurs mélodies imparables, à l’instar de celle qui irradie leur « 10 Lovers », par exemple, Dan Auerbach et Patrick Carney laissent enfin s’exprimer leur sensibilité experte. Et cela leur réussit. L’album est à l’image de cette incroyable pochette dessinée par Michael, le frère de Patrick Carney : hypnotique et tac!kflyfm.com (The Black Keys)

7 : Nicki Minaj : « The Pinkprint » Universal

Nicki Minaj "tne Pinkprint"Il faut se rendre à l’évidence : pink is beautiful et Nicki est sacrément douée. D’ailleurs, elle annonce la couleur. Si Jay-Z son héros de Brooklyn s’est emparé du bleu des garçons pour en faire son emblème du « Blueprint », une « marque de fabrique » déclinée à loisir, elle, la fille des faubourgs de Saint-James sur l’ile de Trinidad, allait se draper du rose des filles pour s’affirmer aux yeux du monde par le pouvoir de sa « marque rose ». Pari gagné, cet album est une bombe à fragmentation, multipliant les hits comme autant de sous-munitions au pouvoir létal. Nouvelle Queen de la blackitude, Nicki n’a décidément pas fini de nous surprendre.

8 : Baxter Dury:« It’s a Pleasure » baxter-dury PIAS

A six ans, Baxter figurait déjà sur la pochette de l’album légendaire « New Boots and Panties », il en a 33 aujourd’hui et son style déjantée évoque bien entendu celle de son père. On y retrouve guitares rock nerveuses mais aussi réminiscences électroniques de Depeche Mode à la fin du siècle passé avec des titres comme « Whispers ». Profondément British, à la manière de Ian, justement, Baxter nous balance ses hits de dandy désabusé comme l’imparable « Palm Tree » ou l’insouciante « Wintery Kisses ». Mais sous son vernis de légèreté, Baxter cultive sa profonde mélancolie, un spleen qu’il tourne lui-même en dérision comme dans sa balade « White Man » ou « Lips » aux incroyables réminiscences du « Nightclubbing » d’Iggy. Avec sa pop puissante et multicolore, « It’s a Pleasure » sera peut être l’album de la révélation pour le retour de ce fils prodige.

9 : Big K.R.I.T : « Cadillactica » Universal

Musicalement, Big K.R.I.T appartient à cette lignée de rappers cools tels que Lupe Fiasco- d’ailleurs présent sur un featuring dans le puissant « Lost generation »- et l’indéboulonable Kanye West. On songe aussi à ses concitoyens d’Outkast sur certaines compos plus funky jazzy. Grosse influence également des Bones, Thugs & Harmony des « voisins » de Cleveland. On note aussi la présence du néo-soulman Raphaël Saadiq qui partage un titre avec lui, le bien nommé « Soul Food ». Verdict : l’album justifie largement son patronyme il est puissant et moelleux comme les siéges d’une bonne Cadillac et aussi dépaysant que la vison du sillage d’une comète à bord du Battlestar Galactica.cadillactica-cover

10 : Calvin Harris : « Motion » Fly Eye

11429-calvin_motion_600x600Avec un clin d’oeil à l’acid house des 90’s (justement intitulé « Slow Acid ») performé en slow motion ou un trip « girly » avec la jeune Ellie Goulding qui vocalise sur « Outside », « Motion » est un pari gagné sur l’éclectisme. Le DJ sait aussi faire preuve d’imagination en inventant le steel-drum mutant (« Together »). Sans oublier le mastodonte tubesque « Blame ». Mais la constante, l’âme de l’album, ce sont ces séquences électroniques héroïques qui pulsent chaque composition. Si Calvin Harris convie de nombreuses guests de Tinashe à Gwen Stefani en passant par Haïm, quel que soit le sourire derrière le micro, on reconnaît bien désormais son style ciselé pour la danse. Rien d’étonnant donc à ce qu’il collectionne autant de hits.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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