Mort du chanteur de « Stand By Me »…Ben E King
Ben E King s’est éteint hier à 76 ans. Son méga-hit publié en 1961 sur le mythique label Atlantic « Stand By Me » était un des fleurons de la musique noire et du rock and roll.
La triste nouvelle vient de tomber : Ben E King ne chantera plus jamais « Stand By Me ». De son vrai nom Benjamin Earl Nelson, le chanteur soul né à Henderson en Caroline du Nord démarre sa carrière en 1950 en tant que chanteur des fameux Drifters. C’est sa voix que l’on entend sur des tubes tels que « Save the Last Dance For Me » et « There Goes My Baby ». Au tournant des sixties, Ben E King opte pour une carrière solo et en 61 c’est le jackpot : sa chanson « Stand By Me », co-écrite avec les génies feujs du Brill Building Jerry Lieber et Mike Stoller, triomphe sur toutes les radios de la côte Est à la côte Ouest des Etats-Unis. Lorsque le film homonyme de Rob Reiner sort en 86, sa chanson bien entendu au générique percute à nouveau les charts. Mais cette composition émotionnelle était d’ores et déjà bien plus grande que Ben E King. En 1965 un jeune rocker du nom d’Adriano Celentano se l’accapare en l’adaptant en italien et « Preghero » (Stand By Me) squatte à nouveau les radios. Mais la légende de « Stand By Me » est loin d’être achevée : dix années plus tard en 75 c’est John Lennon lui-même qui la chante sur son LP « Rock and Roll » où l’ex-Beatles reprend les standards rock légendaires qu’il chantait jadis sur les scènes agitées de Hambourg. En tout, au fil des ans, ce titre magique se classera NEUF fois dans le Top 100 du « Billboard ». En 93, le regretté Willy DeVille la reprendra à son tour en version live chaloupée. Par contre, note à bénêts, la chanson d’Oasis « Stand By Me » n’a absolument rien à voir avec celle de Ben E King. Selon la BBC, son collègue et ami Gary US Bonds a écrit sur son compte Facebook cette épitaphe : » Ben E King était une des âmes les plus douces que j’ai eu le privilège de connaître et de pouvoir qualifier d’ami durant plus de 50 ans. Je peux vous affirmer qu’il nous manque déjà plus que tous les mots que je pourrais écrire. Toutes mes condoléances à sa femme Betty ainsi qu’à toute sa famille. Merci Ben pour ton amitié et l’héritage merveilleux que tu nous as légué. ». Voici deux semaines c’était déjà Percy Sledge (« When A Man Loves A Woman » qui nous quittait, avec la mort de Ben E King on peut dire que la soul n’a décidément pas fini d’être orpheline.