La madame X qui avait accusé Jay Z de viol retire sa plainte
La femme qui avait accusé Sean « Diddy » Combs et Jay-Z de l’avoir violée à tour de role lors d’une soirée organisée après les MTV Video Music Awards en 2000 a abandonné ses poursuites et retiré sa plainte contre les deux hommes vendredi en fin d’après-midi. C’est un revers majeur pour l’avocat médiatique Tony Buzbee instigateur d’une véritable class-action contre Diddy et un véritable soulagement pour Jay-Z.
Les documents judiciaires déposés vendredi au tribunal fédéral de New York indiquent que la plainte contre Jay-Z a été « rejetée volontairement avec préjudice ». Il n’est donc pas possible de déposer une nouvelle plainte. Ce nouveau dépôt intervient plusieurs mois après la motion déposée par les avocats de Jay-Z, de son vrai nom Shawn Carter, visant à abandonner la plainte pour viol d’une mineure en compagnie de Diddy, en invoquant des incohérences majeures dans l’histoire de la plaignante. Dans un communiqué, l’avocat du magnat du hip-hop, Alex Spiro, a déclaré que la « fausse plainte » contre Jay-Z « n’aurait jamais dû être déposée ». Il a ajouté que son client n’avait pas payé un seul dollar à l’accusatrice pour régler l’affaire.
« En se dressant face à des allégations odieuses et mensongères, Jay a fait ce que peu de gens peuvent faire : il a résisté, il n’a jamais transigé, il n’a jamais payé un seul centime, il a triomphé et il a blanchi son nom », a déclaré M. Spiro.
Combs a été accusé d’avoir violé une jeune fille de 13 ans lors d’une party organisée à l’issue de la cérémonie de remise des prix des VMA, à laquelle participaient de nombreuses stars. En décembre, la plainte a été modifiée pour ajouter Jay-Z parmi les défendeurs. Selon la plainte, les deux hommes auraient agressé la jeune fille à tour de rôle, ce que Jay-Z et Combs ont nié à plusieurs reprises. Dans un communiqué publié vendredi, Jay-Z a déclaré que les allégations contenues dans la plainte étaient « frivoles, fictives et épouvantables ».
« Ce procès civil était sans fondement et n’a jamais abouti à quoi que ce soit », a-t-il déclaré. « L’histoire fictive qu’ils ont créée était risible, si ce n’est la gravité des revendications. Je ne souhaite cette expérience à personne. Le traumatisme que ma femme, mes enfants, mes proches et moi-même avons subi ne pourra jamais être ignoré. »
Sa déclaration poursuit en indiquant qu’une enquête menée par NBC News en décembre a révélé des incohérences majeures dans l’histoire de la fameuse Jane Doe.
« La plaignante a d’abord déclaré à NBC News qu’elle avait parlé avec le musicien Benji Madden à l’after party où l’agression présumée a eu lieu, mais un représentant des frères Madden a confirmé à la publication qu’aucun des deux hommes n’avait assisté aux VMAs 2000 parce qu’ils étaient en tournée dans le Midwest. En outre, la plaignante a déclaré que son père était venu la chercher après l’agression présumée, mais il a nié son récit, déclarant à NBC News qu’il « ne pouvait pas vérifier ces affirmations ». Puis Jay-Z poursuit : « Les mensonges inventés par la plaignante ont été démêlés après qu’elle a indiqué qu’elle avait regardé le spectacle des Video Music Awards 2000 sur un jumbotron ( Ecran géant) à l’extérieur de la Radio City Music Hall.Or, selon la police de New York, aucun permis n’avait été délivré pour un tel jumbotron cette année-là. Elle a également déclaré être tombée par hasard sur une limousine, alors que la zone réservée aux limousines se trouvait à quelques pâtés de maisons de la salle de spectacle. »
Un vaste acte d’accusation fédéral allègue que Combs a utilisé son pouvoir pendant des décennies pour contraindre ses victimes à avoir des relations sexuelles lors de bacchanales connus sous le nom de « freak-offs ».
Combs, qui a nié tout acte répréhensible, a été arrêté en septembre dernier, après près d’un an d’enquête de la police fédérale. Il est toujours détenu à Brooklyn dans l’attente de son procès. D’aucuns ont suggéré que d’autres personnalités importantes seraient impliquées dans le scandale. Mais les procureurs fédéraux n’ont nommé aucun co-conspirateur et n’ont pas précisé que les victimes présumées de Combs étaient mineures. L’action en justice qui a été abandonnée vendredi était l’une des 40 actions civiles intentées contre Combs, mais c’était la seule à nommer un complice présumé de premier plan. L’avocat Tony Buzbee, qui a intenté plus d’une vingtaine de procès contre Combs, dont celui qui vient d’être abandonné, s’est refusé à tout commentaire. Dans un communiqué, les avocats de Combs ont déclaré que le rejet était « une nouvelle confirmation que ces poursuites sont fondées sur des mensonges et non sur des faits ».
« Sean Combs n’a jamais agressé sexuellement ni trafiqué qui que ce soit, homme ou femme, adulte ou mineur », précise le communiqué. « Aucun procès, aucune allégation sensationnelle, aucune mise en scène médiatique ne changera cette réalité.