Hier la soirée de clôture des JO de Paris s’est achevée par la réunion des deux Daft Punk… mais alors pourquoi n’ont-ils pas chanté ?
Mais quel Évènement avec E majuscule d’avoir réussi le tour de force pour cette soirée de clôture des JO Paris 2024 d’être parvenu à convaincre Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homen Cristo de reformer Daft Punk, qui s’était pourtant séparé depuis 2021. Mais sans doute conscient de sa responsabilité nationale le duo a-t-il mis de coté ses différents pour se réunir au nom de l’intérêt supérieur. Le groupe électro frenchie n’est-il pas le plus célèbre au monde ? Mais alors pourquoi nos héros en or et argent n’ont-ils RIEN chanté, ni « One More Time » ni « Get Lucky », abandonnant la scène aux mièvres Phoenix, Angèle et autres Air pour représenter la France façon Berezina face aux mastodontes yankees conquérants Red Hot , Billie Eilish et Snoop + Dre ?
Bon… petite précision, on m’annonce dans mon oreillette que les figures or et argent n’étaient pas en fait tout à fait Daft Punk… mais des figurants… ce qui explique qu’on ne les ait pas entendu une seule seconde durant les trois heures et quelques chouias de cette (bien trop) longue et interminable cérémonie. Ce qui explique ce festival de deuxièmes couteaux frenchies pas toujours les plus affutés du tiroir. Sans doute Zaho de Sagazan a-t-elle au moins sauvé les meubles au début avec son tradi Piafesque « Sous le ciel de Paris », mais dés l’arrivée au Stade de France, le son c’est de la bouillie pour bébé, au point que l’on entend mieux les commentaires de Daphé trucmuche que le medley de Justice. Quant au karaoké qui suit… qui a eu l’idée saugrenue de croire un seul instant que les Chinois, Australiens et autres Sergueïstanais allaient entonner « Emmenez-moi »… non mais, allo quoi ? Et malgré tout mon amour de Joe Dassin même le refrain de ses « Champs Elysées » a fait pschitt parmi les dizaines de milliers de spectateurs du stade. Après un soporifique festival classique sexy comme un score de film, un pianiste s’est pendu et c’était fort triste.
Ah … à nouveau un message me parvient dans mon oreillette, en fait il apparaitrait qu’il ne s’est pas pendu mais… suspendu…musicalement, le résultat était le même. Exit ! Heureusement c’est enfin l’heure du mini concert live, où faute de Daft Punk je mes serai volontiers contenté de merle Phoenix ; hélas trois fois hélas je ne sais pas vous mais moi en tout cas je suis incapable de reprendre à tue-tête dans mon bain les paroles de « Liztomania » et de « If I Ever Feel Better » comme on peut vocaliser « Live Forever » d’Oasis. Après on tombe de Charybde en Scylla avec le soldat inconnu de la french touch surgi de sa tombe : le « pionnier français de l’électro-pop » Kavinsky associé à Angèle… qui n’est pas Beyoncé comme vous le savez ! Enfin, ce Festival Français s’est achevé avec l’eau tiède d’Air pour le titre « Playground Love ». Certes, à la décharge de l’Équipe de France musique, le son de toute la performance n’était qu’une infâme mélasse sonore très largement sous modulée. Dommage tout de même d’avoir ainsi raté un tel RV avec l’Histoire.
Puis les Yankees ont débarqué one more time pour sauver l’affaire et ont heureusement pris la main de ce Waterloo sonic avec la percutante et surdouée H.E.R à Paris qui a repris de la manière la plus cinglante (depuis Hendrix ?) le « Star Splangled Banner », l’hymne US, avant de passer la main à la plage de Long Beach, Ca où les Red Hot Chili Peppers nous ont allumé de leur « By the Way » ( là on connait les paroles !)… juste dommage qu’ils n’aient pas chanté « Californication » qui aurait été bien plus de circonstance ! Seul ratage Billie Eilish en play-back sur une chanson nulle, gigotant mollement sur sa cabane de maitres-sauveteurs californiens façon BAYWATCH. Enfin, LE vainqueur incontestable de cette compétition en chansons, l’ami Snoop Dogg est bientôt rejoint par le mythique Dr Dre pour un medley de ses feel-good hits hits chaloupés. Résultat des courses, si ces JO ont été un magnifique succès bleu blanc rouge, cette interminable Cérémonie Finale et sa BO auront été ennuyeuses comme… la pluie.
