Fin de partie pour les Who…mais tout n’est pas perdu !

 

the-who-Ils seront mardi soir en concert au Zénith, mais après tant de bons et loyaux services, la marque Who ne survivra pas à ce jubilée des 50 ans du fameux groupes de sales gosses d’East London.

 

The WhoOn peut dire que ça a de la gueule : 50 années de rock. Et combien d’aveuglants flashs soniques ! Des débuts Mods, dont les films « The Kids Are All Right » et « Quadrophenia » donnent une idée assez précise de leur vie décousue, jusqu’au couronnement de « Tommy ». Les triomphes à Woodstock et à l’île de Wight. Le « Live At Leeds » et l’immense « Who’s Next ». Leur concert de mon adolescence, au Pavillon de Paris à Pantin, lorsque Daltrey portait encore ses improbables vestes en peau aux franges qui descendaient  jusqu’au sol. Les délires et les excès de Keith Moon, véritable « sex, drugs and rock and roll  machine » à lui tout seul, lorsqu’il balançait une bagnole dans la piscine du Hilton-on -Sunset à LA – Oasis reprendra l’idée à son compte pour la pochette de son « Be Here Now »-, inoubliable Uncle Ernie de Tommy, leur chef d’œuvre ultime. Au titre des nostalgies, le débonnaire Entwistle manque aussi terriblement au décor. Mais depuis bien des années le moteur Who ne tourne plus que sur deux cylindres. Et il est vrai que 50 années de « I hope I die before I get old (Talkin’ ‘bout my ge…ge…generation… » c’est fucking long. Mais on s’était habitué, on va dire. Et aujourd’hui Pete Townshend nous annonce qu’avant la fin de l’année , les Who c’est fini. C’est au magazine Mojo que le guitariste a confié ses états d’âme et son désir de clore un chapitre de sa vie. Car il y a une vie après les Who. Townshend a déjà dans les tuyaux une version symphonique de « Quadrophenia », comme il avait déjà adapté « Tommy » pour un grand orchestre, adaptation méchamment surnommée « Versions Chatelet » à l’époque. Et puis il n’exclue pas des collaborations…why not…avec un certain Roger Daltrey; car on évoque ici un véritable gentlemen’s agreement, une séparation so British tout ce qu’il y a de plus cordiale. Townshend souligne qu’ « ils ont mutuellement accepté leurs excentricités.» Alors, n’insultons pas l’avenir : ces deux là se retrouveront «  s’il y a de bonnes chansons…en espérant qu’un manager ne nous oblige pas à coller cette fichue étiquette « Who » dessus ! » Et il conclue d’un joyeux : « Comme le dit si bien Roger, on a un bol monstre à nos âges de ne pas se retrouver en chaises roulantes, dans une maison de retraite, et de pouvoir faire tout ce que nous faisons aujourd’hui. » Et comme le dit la chanson… « No one knows what it’s like/ To be the bad man/To be the sad man/ Behind blue eyes… »…

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