CHEAP TRICK : « Bang, Zoom, Crazy…Hello »

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Pour son 17 éme album, le premier depuis sept ans, Cheap Trick remet le couvert avec son cocktail habituel de guitares vrombissantes et de purs délires soniques pour un effet « pop-métal » garanti qui résonne tout au long de ce « Bang, Zoom, Crazy…Hello ».

Bang, Zoom, Crazy... HelloC’est sur, lorsqu’on est originaire de Rockford, Illinois comme Cheap Trick, on ne se lance pas dans un projet folk. Rick Nielsen et ses joyeux lurons l’ont bien compris, eux qui n’ont absolument rien changé de leur fameux beat assourdissant en quatre décennies d’exercice d’un rock and roll aussi testostéroné que divinement bien burné. « Bang, Zoom, Crazy…Hello » n’échappe donc pas à cette règle, proposant 11 titres de « pop métal », dont une reprise du hit « The In Crowd » popularisé par le Ramsey Lewis Trio en 1965. Éternels ados qui refusent de grandir, nul ne blâmera les Cheap Trick pour leurs textes un peu trop puérils et leurs puissantes harmonies si rares dans ce registre hard-rock. Car dès le premier titre « Heart On The Line » ces parfaits challengers d’Aerosmith et de Van Halen raflent si aisément la mise alliant speed et urgence comme ils le pratiquent si bien sur scène depuis tant d’années. Car on parle là d’une formation qui comptabilise plus de 5000 shows depuis leurs débuts, sans doute un record inégalé à ce jour. Certes, ce rock volontairement brouillon est à des années-lumière de ces formations sophistiquées qui trustent aujourd’hui les ondes, mais c’est dans cette simplicité que réside justement toute leur force et leur efficacité.

Comme un « spring break » dans sa tête cheap trick

 

Prenez « No Direction Home », un rock basique presque potache taillé sur le modèle de leur fameux hit des 70’s « I Want You To Want Me » qu’on imagine presque composé sur un bureau de salle de classe. Pourtant, Rick et ses acolytes affichent presque 70 piges au compteur. Mais ils ont su conserver la fraicheur et l’innocence de leurs années high school, comme s’ils venaient tout juste de rater leur Bac. Lorsqu’on écoute « Do You Believe Me ? » avec son texte potache et son tempo si basique on se dit que Joan Jett avec ou sans ses Runaways aurait très bien pu la chanter…il y a quarante ans ! De même, « Blood Red Lips » aurait très bien pu être interprété par Slade à l’époque. Intemporel, je vous dis ! Cheap Trick ne va sans doute pas révolutionner le rock, mais leurs riffs incisifs, leur énergie débordante et leur incontestable mauvais gout de rois du kitch nous font un bien fou. « Bang, Zoom, Crazy…Hello » est à consommer sans modération aucune pour qui tient à se ménager un fameux « spring break » dans sa tête !

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