Dylan for sale
Un lot spectaculaire de collector’s de Bob Dylan, comprenant les premières ébauches du tube numéro 1 du chanteur et auteur-compositeur « Mr. Tambourine Man », ainsi qu’une peinture à l’huile originale, sera mis en vente aux enchères à Nashville le 18 janvier prochain. Les fans et les collectionneurs pourront ainsi enchérir sur 50 « artefacts extraordinaires » de la vie et de la carrière du légendaire song-writer, dont certains devraient atteindre 600 000 dollars, selon Julien’s Auctions, qui assure la vente. D’autres objets par contre bien plus abordables sont évalués à environ 100 dollars.
Dylan by Don Hunstein
Les objets de collection mis en vente font partie de la collection personnelle du journaliste Al Aronowitz, communément appelé le « parrain du journalisme rock », qui s’est lié d’amitié avec de nombreuses stars dont Dylan, selon la maison de vente aux enchères Julien’s Auctions. Parmi les lots, on trouve plusieurs œuvres d’art originales, dont une peinture à l’huile signée datant de 1968, ainsi qu’un disque analogique du réenregistrement par le chanteur en 2021 de « The Times They Are A-Changin », l’une de ses chansons les plus célèbres, parue en 1964. Un dépliant promotionnel pour le premier grand concert solo de Dylan en 1963 au Town Hall de New York, ainsi que de nombreuses photos d’époque du chanteur, sont également en vente. Le lot le plus intéressant est sans doute celle des trois ébauches de « Mr. Tambourine Man », la première composition de Bob Dylan à avoir atteint la première place aux États-Unis et au Royaume-Uni. Dylan a perfectionné les paroles lors d’un séjour dans la maison de la famille Aronowitz à Berkeley Heights, dans le New Jersey, tout en écoutant en boucle « Can I Get a Witness » de Marvin Gaye, selon la maison de vente aux enchères, qui ajoute que les précieuses pages sont estimées entre 400 000 et 600 000 dollars. Dans un article écrit par Aronowitz (dont l’original est également mis en vente), le journaliste relate que Dylan a écrit les paroles chez lui. Aronowitz raconte que Dylan a écrit la chanson sur une machine à écrire portable dans un tourbillon de fumée de cigarette, « ses doigts osseux aux ongles longs tapotant les mots sur le papier volé couleur canari du Saturday Evening Post ». Plus tard, Aronowitz a déclaré avoir trouvé « une corbeille à papier pleine d’ébauches froissées », d’après les extraits de l’article publiés sur le site Internet de la maison de vente aux enchères.
« J’ai pris les feuilles froissées, je les ai lissées, j’ai lu les lignes folles qui sautaient, j’ai souri aux sauts qui n’atterrissaient pas et j’ai mis les feuilles dans un classeur ». La maison de vente aux enchères a ajouté que « les pages montrent des changements substantiels entre la première version et la troisième version, qui est proche de la version finale de la chanson, même s’il y a encore des variations significatives par rapport aux paroles finales ».
« Ne manquez pas votre chance de posséder un morceau d’histoire », a affirmé la maison d’enchères Le fils d’Aronowitz, Myles, a déclaré que son père, décédé en 2005, était « bien plus qu’un journaliste ; il comprenait ce que ces artistes essayaient de faire. La collection représente la capacité instinctive de mon père à identifier la grandeur et à s’en approcher. Chaque objet en est la preuve et montre comment, grâce à sa magie, il vous faisait littéralement entrer dans la pièce », a-t-il déclaré dans un communiqué. La vente aux enchères, intitulée « Celebrating Bob Dylan : The Al Aronowitz Archive, T Bone Burnett, & More », aura lieu le 18 janvier au Musicians Hall of Fame and Museum de Nashville, dans le Tennessee. Cette vente exceptionnelle coïncide également avec la sortie dans les salles de cinéma du monde entier du biopic sur Bob Dylan réalisé par James Mangold, « A Complete Unknown ».
https://www.juliensauctions.com/en/auctions/-a-bob-dylan-auction-584
