WILDWOOD KIN COMME UN AIR DE FAMILLE

Trio vocal formé par les sœurs Beth et Emillie Key, ainsi que par leur cousine Meghann Loney,  Wildwood Kin  est originaire d’Exeter, dans la province anglaise du Devon. Habituées dès leur plus jeune âge à chanter et harmoniser ensemble, c’est à partir de 2015, sous l’impulsion de leur pratique instrumentale, que le groupe se structura,  jusqu’à la parution, en 2017, de leur 1^er album, « Turning Tides ». Et si les Wildwood Kin aussi séduisantes que douées ont su faire tourner la tête de OldClaude, elles sauront surement aussi faire tourner la vôtre.

Par OldClaude

Emilie joue de la guitare, Beth, des claviers et du bouzouki irlandais ; ce dernier instrument est une adaptation du bouzouki grec traditionnel qui possède 2 x 4 cordes, mais celles-ci sont accordées Sol-Ré-La-Sol. Quant à Meghann, elle joue de la batterie. Le trio s’est très vite fait remarquer par ses qualités et est apparu sur la scène de Glastonbury. Leur « Turning Tides » inaugural est un album remarquable, d’une grande maturité, rempli de chansons qui feront date et dans lesquelles les trois filles démontrent leur goût musical très sûr et leur virtuosité vocale. Leur positionnement musical, quelque part entre le folk traditionnel, Fleetwood Mac (période « Rumours »), Mumford & Sons et Fleet Foxes leur a valu l’hostilité des puristes (dont je ne fais pas partie). Écoutez, entre autres, « The Author », « Run », « Steady My Heart », « Warrior Daughter », « The Valley », et, ma préférée, « Turning Tides », et vous allez comprendre qu’on tient là un groupe de première grandeur !

Douze mois plus tard, c’est un EP de 4 titres qui arrive dans les bacs, « Voices Of Equilibrium », 4 reprises bien choisies et sur lesquelles Wildwood Kin impose son style, sa couleur sonore. L’appropriation est intelligente et réussie ; il y a là le « Talkin ‘bout A Revolution » de Tracy Chapman, « The Pretender » des Foo Fighters, « Dream On » d’Aerosmith, et enfin, « Higher Ground » de Stevie Wonder. Les 3 filles n’ont peur de rien ! Je me souviens que quelques semaines avant la sortie de ce CD, j’ai appris leur existence en les voyant sur scène, à Londres, en 1^ère partie de Darlingside – dont je vous parlerai très bientôt : NDR-. L’année suivante, en 2019, il est temps de passer au second album, lequel sera précédé de 2 singles comportant des versions acoustiques de chansons destinées à figurer sur cet album. Les 10 chansons de Wildwood Kin paraissent en octobre, et le groupe connaît un certain succès couronné par une tournée européenne. J’avais indiqué précédemment que les puristes du folk faisaient un peu la grimace devant Wildwood Kin. C’est encore plus vrai avec cet album, qui s’éloigne encore plus des canons du folk pour se rapprocher d’un folk-rock, ou même d’une pop gorgée d’harmonies vocales que la batterie de Meghann affirme avec beaucoup d’aplomb. En fin de compte, c’est la musique qui y gagne. « Never Alone » renvoie à un drame familial, « Headed For The Water » est totalement addictif, mais il faudrait toutes les citer : « Time Has Come », « Beauty In Your Brokenness », « All On Me » et d’autres, dont aucune n’est faible. Par la suite, seront publiés des singles présentant les versions « acoustiques » d’autres chansons de ce beau disque.

En 2020, elles enregistrent le fameux Christmas Carol « God Rest Ye Merry Gentlemen », qui paraît en single. Enfin, en 2021, c’est un EP de 5 chansons enregistrées en public, The Homegrown Sessions. On y retrouve la chanson-phare du second album, « Headed For The Water », suivie de deux titres du 1^er album, Turning Tides, « The Author » et « Steady My Heart ». Ferment la marche 2 inédits, « Dakota » (cover des Stereophonics) et « Time Has Come ». Mais cette belle aventure se terminera avec le concert d’Exeter du 17 décembre 2022, quelques semaines après que cousine Meghann ait annoncé son départ du groupe, pour raisons familiales. Depuis, les 2 sœurs ont sorti un single, « Sunrise » sous le nom de fieldlily, une jolie chanson, mais qui ne semble pas avoir créé beaucoup de vagues…