NOEL GALLAGHER’S HIGH FLYING BIRDS « Council Skies »

noel-gallagher-Après six ans d’absence, l’ex-leader d’Oasis est enfin de retour avec ses fameux High Flying Birds pour un 4ème et particulièrement attendu nouvel épisode de ses aventures soniques, soit 13 nouvelles chansons boostées par des versions instrus et des lives à l’énergie folk psychédélique flamboyante. Un nouveau de coup de maître de Noel Gallagher ? Sans doute d’emblée pour tous les nostalgiques de la brit-pop. Quant aux autres, ils se laisseront aisément alpaguer par les good vibes post-Beatles de son radieux « Council Skies ».

 

noel-gallagher-Par Jean-Christophe MARY 

 

C’est donc avec un plaisir extrême qu’on apprend le retour de Noel Gallagher. Retour d’autant plus satisfaisant que Council Skies reprend l’histoire là où on l’avait laissé, autrement dit après le fabuleux « Who Built The Moon? » (2017). Pour ces nouvelles chansons exit David Holmes, le producteur DJ qui avait encouragé Noel Gallagher à expérimenter du côté de l’electro pop. Pour ce nouvel album, il a recruté Paul Stacey, le guitariste et ingénieur du son qui travaillait déjà aux côtés d’Oasis sur « Standing on the Shoulder of Giants » (2000). Un changement de direction musicale qui patine l’univers pop du mancunien d’un joli vernis folk psychédélique. Ces 13 chansons sont poudrées de nouvelles couleurs, chauffées de nouvelles textures et offrent des arrangements aériens qui laissent un bel espace respirations dans les orchestrations. Cette mutation est immédiatement visible par la pochette réalisée par Kevin Cummins, célèbre photographe de Manchester, on l’on voit le backline du groupe installé au centre de l’ancien stade de football de Maine Road. La nouvelle texture sonore identifiable dès le premier titre « I’m Not Giving Up Tonight » avec ces guitares acoustiques, ces chœurs diaphanes que l’on repère au loin, portés par une nuée de cordes et un piano délicat. Cette chanson dévoile un bel éventail de tonalités plus douces, plus riches aussi.

Noel-GallagherConstruites autour de rythmiques mi-tempo, les compositions se révèlent particulièrement envoûtantes. « Dead to the World » possède une richesse, un foisonnement de couleurs cinématographiques qui nous ramène à Pink Floyd. Comme un bon artisan, Noel Gallagher construit, peaufine ces balades soigneusement sculptées comme on l’entend sur « Easy Now » ou le tubesque « Open The Door, See What You Find ». Sur « Pretty Boy », particulièrement catchy, l’ombre de The Cure n’est jamais très loin avec cette boîte à rythmes saccadée, cette basse bondissante et ces effluves new wave qui s’évaporent vers les cieux. Le musicien tisse une toile fantasmagorique où le chant, la mélodie, la six cordes et la section basse batterie légèrement en retrait laissent les claviers au premier plan. On ressent une certaine urgence, avec des mid tempos accélérés « Council Skies ». Noel Gallagher s’en donne à cœur joie, déverse ici et là basses ronflantes, guitares carillonnantes rehaussées de cuivres avec ce refrain ouvert vers les cieux « Love Is A Rich Man ». « There She Blows », « We’re Gonna Get There In The End  » nous font taper du pied avec leurs rythmiques qui pulsent tandis que le la douce et pétillante mélodie de « Dead To The World » nous berce agréablement. De part en part « Council Skies » respire une sensation de fraîcheur pop majestueuse en provenance des 90’s. On vous le dit et on vous le redit ce nouvel album est une pierre de plus à ajouter à la chapelle des grands albums de pop rock. Hâte de découvrir maintenant à quoi ressemblera ce bel équilibre en live. Réponse au Zénith, le 11 novembre prochain.

 

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