Le dernier navire de Sting
Si Cortez, le conquistador n’avais pas hésité avant d’incendier ses navires après avoir accosté dans le « nouveau Monde », Sting lui ne semble pas décidé à laisser brûler le show qu’il a écrit pour Broadway « The last ship ». L’ex-Police a donc décidé de monter sur scène et d’assurer lui-même le premier rôle durant un mois, espérant sans doute sauver son « petit navire » du naufrage.
Rien ne va plus au Neil Simon Theater à Broadway. En effet, depuis sa première en septembre dernier le show sur Broadway composé par Sting fait eau de toute part avec une voie d’eau à 75.000$ par semaine. Toutes les interviews et la promo blitzkrieg assurée par le chanteur n’auront pas suffi à renflouer ce « radeau de la Méduse » scénique : le show perd de l’argent chaque jour. Un gouffre que le musicien a décidé de combler en assurant au pied levé le premier rôle de cette comédie musicale, remplaçant Jimmy Nail, un chanteur-auteur-compositeur Anglais de ses amis .
« The last ship » c’est un peu le « Full Monty » en version nautique rencontre Lech Walesa : inspirée par l’enfance de Sting dans le petit port de Wallsend, le show raconte l’histoire de charpentiers de marine qui tentent de recouvrer leur fierté et leur travail. Sting qui n’avait pas arpenté les planches de Broadway depuis son apparition dans « L’opéra de quat’ sous » en 89, va reprendre le premier rôle, celui de Jackie White, de sa comédie musicale un mois durant du 9 décembre au 10 janvier, espérant ainsi sauver son spectacle grâce à la mobilisation de ses fans. Pas sûr que cela suffise à sauver de la perdition « The last ship » éreinté par la critique New Yorkaise. Si vous passez par la « Grosse Pomme » pour les fêtes, vous pourrez en juger par vous-même à condition de débourser de 55 à 260$ selon les places
« The last ship », avec Sting au Neil Simon Theater, west 52nd street à Broadway