L’Épée bien affutée à la Cigale
Joyeux plongeon dans le puissant courant du rock psychédélique, la formation franco-américaine L’Epée frappait de taille et d’estoc la Cigale samedi dernier, sous l’œil exercé de Didier Saltron, fameux chroniqueur, qui va dorénavant nous faire partager ses fulgurants « rock reports » en vibrants coups de cœur. Voici ENFIN le retour de DS.
Durant de longues décennies, à la fin de chaque dépêche de l’AFP évoquant le rock au sens culturel le plus large, s’inscrivaient les initiales « DS ». Ce mystérieux DS n’était autre que Didier Saltron, brillant journaliste culture et très estimé collègue. Amoureux inconditionnel de la musique, DS n’a décidément pas dit son dernier mot pour nous faire partager ses passions et ses coups de gueule. Votre Gonzomusic est donc particulièrement fier de vous annoncer l’arrivée de Didier Saltron au sein de sa rédaction, intégralement bénévole avec ce premier « rock report » consacré au concert de l’Épée donné le 14 décembre dernier à la Cigale. Pour mémoire, l’Épée consacre l’union sacrée de la chanteuse-comédienne Emmanuelle Seigner, de Marie et de Lionel, alias the Limiñanas ainsi que du chanteur et multi-instrumentiste californien du Brian Johnston Massacre, Anton Newcome réunis autour de la même passion pour le Velvet Underground, le rock acidé au crépuscule des 60’s…et Serge Gainsbourg.
Par DIDIER SALTRON
Pas mal du tout cette Épée: Emmanuelle S., très convaincante en « rock chick », point central et membre parfaitement ajusté à un ensemble, qui outre le trio du disque (couple Liminanas + Anton Newcombe), reçoit, en deuxième ligne, le renfort d’un bassiste, deux guitaristes et d’un bidouilleur de sons. Batterie à l’os (école Mo Tucker/Meg White), Newcombe contenu et sage, Lionel L, concentré sur ses riffs. Excellentes lumières, son qui s’inscrit radicalement dans l’héritage du Velvet Underground, de ? & The Mysterians, mais aussi du Jesus & Mary Chains face à un public certes plus proche des Liminanas que de Polanski, un public bien plus adulte et branché rock que juste mondain et hype comme on aurait pu le craindre à un moment. En conclusion : ce fût absolument a good night out.
Textes & photos par DS
« Diabolique », le premier CD de l’Épée disponible