A Rio de Janeiro la belle Bebel inaugure une nouvelle salle
Entre deux prises de son pour son prochain album en cours d’enregistrement à New York, Bebel Gilberto est revenue au pays inaugurer une nouvelle salle baptisée “Chez Manouche”, venue intime de 100 spectateurs tout au plus, dans l’exclusif “Jockey Club”, en plein cœur de Rio de Janeiro. Atmosfera tórrida…comme on dit là-bas ! De notre envoyé spécial au Brésil Zak Alister.
Le long du Jardin Botanique, dans une nuit douce, à la langueur de sa Bossa Nova cool, la fille du célèbre pionnier du genre, João Giberto et Miúcha, nièce du non moins célèbre chanteur- compositeur, Chico Buarque, a su se créer son propre style. Ce soir elle le prouve à nouveau en nous offrant le répertoire de ses albums “Tanto Tempo” (2000) et « Bebel Gilberto » (2004), en “acoustic lounge” style, accompagnée seule d’une guitare classique et d’une batterie reconstruite de percussions diverses, bongos, mini congas, cuicas, qui impriment toute la couleur de sa musique. La belle Bebel interprète ainsi des succès tels que “Baby” de Caetano Veloso, “Sem Contençao”, “So Nice”, “Bananeira”, que des hits, et, au milieu du set, on découvre de surprenantes et cool versions du “Harvest Moon” de Neil Young et du “I’m A Creep” de Radiohead, pimentées du swing de sa voix, qui nous rappellent que cette Diva tropicale partage son temps aussi à l’aise à Rio qu’à New York où elle est née. L’intimité du club, avec son nombre très limité de spectateurs, permet à l’artiste de se mélanger carrément au public. Celui-ci, conquis d’avance, connait toutes les paroles et l’accompagne chaleureusement au chant. Sensuelle, onduleuse en robe de strass rouge modèle sexy “Jessica Rabbit”, sa voix nous calme et nous envoute à la fois, “August Day Song”, “Samba e Amor” et les titres écrits avec son grand ami Cazuza “Preciso Dizer Que Te Amo”, “Mais Feliz” quand ils étaient tous deux dans le groupe Barao Vermelho (Baron Rouge) dans les années 80. Une version douce et flambante de “Aganjú” clôt cette soirée chaude comme les braises d’un feu de nuit sous les étoiles et à la plage.
Zak ALISTER