« YMCA » gay or not gay… that’s the question
Depuis quelques jours un certain Victor Willis se répand dans la presse pour défendre son best nouveau pote Donald Trump en s’époumonant à hurler : non « YMCA » n’a jamais été un hymne gay puisque son héros à choisi sa chanson comme hymne de campagne… et que tous ces précieux copyrights viennent judicieusement gonfler à bloc son compte en banque. Pressé de défendre la virilité assumée du milliardaire, l’ex Village People – il incarnait alternativement le policeman ou l’officier de marine- réécrit l’histoire caviardant toute la culture gay de son co-auteur et producteur, le Français Jacques Morali. Fort heureusement, son collègue David Hodo – l’ouvrier casqué blondinet moustachu et sexy- rétablit la vérité : pas de « YMCA » sans Morali qui non seulement assumait parfaitement son côté homo mais de surcroit en a fait la recette du succés de Village People, alors mon Victor on n’assume plus son homosexualité pour faire plaisir à la Trumpette qui se dandine ?
Un ex-Village People répond à David Hodo qui nie que « Y.M.C.A. » soit un « hymne gay ». En effet, David Hodo, ancien membre du groupe, a écrit dans un message publié sur Facebook : « Il n’y aurait pas de chanson [Y.M.C.A.] sans Jacques Morali. » En début de semaine on a appris que Victor Willis, qui est toujours chanteur principal du groupe, s’était exprimé sur les réseaux sociaux pour dédouaner Donald Trump qui apprécie tant le single à succès de 1978 et du même coup se livrer à une honteuse réécriture de l’histoire des Village People.
« Comme je l’ai dit à de nombreuses reprises par le passé, il s’agit d’une fausse supposition basée sur le fait que mon partenaire d’écriture était homosexuel, et que certains (pas tous) des Village People l’étaient également », a-t-il écrit, faisant référence au premier album du groupe, entièrement consacré à la vie des homosexuels. La chanson a été co-écrite par Willis et le producteur français Jacques Morali, qui était homosexuel, lui aussi et qui est décédé en 1991.
« La chanson n’est pas vraiment un hymne gay, si ce n’est que certaines personnes suggèrent à tort qu’elle l’est », a conclu Willis. « Et cela doit cesser, car c’est préjudiciable à la chanson. »… et à mes précieux droits d’auteurs générés par l’usage de Trump de cette chanson… aurait pu ajouter l’ex Policeman de pacotille.
« Pour être clair, il n’y aurait pas de chanson « YMCA » sans Jacques Morali », a contre attaqué Hodo. « Il a inventé la chanson, comme il l’a fait pour toute la musique de VP, après que Randy Jones l’ait emmené dans un YMCA et lui ait présenté plusieurs stars du porno gay qui y travaillaient. Hodo poursuit : « Il est carrément écœurant d’entendre Willis parler comme s’il était un Stephen Sondheim. Sans l’idée des figures de danse d’American Bandstand, « YMCA « aurait définitivement disparu » des hit-parades. C’est grâce à cette petite routine de danse idiote que cette chanson a perduré, et non grâce à la soi-disant écriture « brillante » de Willis. Enfin, il assène le coup de grâce : « Tout d’abord, David, Jacques vous détestait et vous le savez. Je n’accorderai donc pas beaucoup d’importance à ce que vous avez à dire sur moi et Jacques. »
Pour sa part, David Willis a répondu à David Hodo dans un message particulièrement agressif publié sur Facebook. « Par conséquent, retourne dans ton trou avant que je ne t’écrase à nouveau, toi le membre remplaçant des Village People qui a menti pendant des années en affirmant que tu étais l’original. L’ouvrier du bâtiment original est Mark Mussler (RIP) et on ne l’oublie pas. »
On n’oublie pas non plus que Village People n’a émergé que grâce aux clubs gays émergents des deux côtes US et cette réécriture « virile » pro Trump n’est qu’une fake news de plus.