PAUL SIMON : « Stranger To Stranger »

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Mazel Tov…à 74 ans, Paul Simon place son 13éme album au sommet des charts US et British, dominant largement tous ses jeunes challengers tels Drake, Beyoncé ou Coldplay. « Stranger To Stranger » et ses 11 chansons (16 dans la version « Deluxe) est incontestablement le meilleur album publié par le vétéran du New Jersey depuis son « Rythm of The Saints » en 90…et le plus populaire depuis son légendaire « Graceland » de 1986. Welcome back Mister Simon !

Paul-Simon Stranger To StrangerQu’il est bon de retrouver les mélodies exotiques, les textes novateurs et la voix inimitable de Paul Frederic Simon. Dés le premier titre, « The Werewolf », on est sous le charme et l’on retrouve tout ce qui fait le génie de l’ex Simon and Garfunkel : des percussions humaines, des instruments qui pulsent comme un cœur vivant, son goût pour les beats tropicaux, sa voix inimitable, bien sûr, et l’imagination au pouvoir de ses lyrics imbattables. La preuve, qui d’autre à part Simon composerait une ode aux « bracelets en plastique qui vous permettent d’accéder ou non à un événement » ? Paul Simon a dù en vivre l’expérience, en se faisant gravement refouler, pour inventer ce « Wristband » rythmé par d’inlassables claquements de mains – forcément il n’y a pas loin du poignet à la main- au point de vouloir nous la faire partager avec une bonne dose d’humour en prime. Mais Simon sera toujours Simon, on ne s’étonne guère qu’un titre tel que « Street Angel » plonge dans ses racines jazz pour réinventer un « spiritual » moderne. Il est vrai que le style Simon intemporel défie le temps. Ainsi la chanson-titre « Stranger To Stranger » évoque ses balades passées si mélancoliques, comme « Darling Lorraine » par exemple, portée ici par une sombre trompette. « In A Parade » nous téléporte dans un carnaval de Rio imaginaire, hanté par les percussions et si riche en énergie positive.

Incontestable preuve d’amourPaul Simon

Dédiée à sa compagne, la chanteuse Edie Brickell, la troublante « Proof of Love » est effectivement une incontestable preuve d’amour qui fait battre les cœurs juste un peu plus vite. Un instrumental, « In the Garden of Edie », est aussi offert à la femme de sa vie. Sans doute ma composition favorite, car elle me rappelle énormément « Graceland », « Cool Papa Bell » constitue l’un des incontestables sommets de ce joli projet. Enfin, la délicate « Insomniac Lullaby » clôt la version « normale » de ce 13e album, comme un flash-back de la radieuse « For Emily, Whenever I May Find her ». La version « luxe » compte cinq titres supplémentaires : la complainte acoustique « Hoarce and Pete », « Duncan » en live si délicate, une perle méconnue de son « Paul Simon » de 72, « Wristband » en version live, un instru « Guitar Piece 3 » et enfin un surprenant duo, « New York Is My Home », composé et interprété avec Dion- qui le chantait déjà avec lui sur son dernier album de 2015, justement intitulé « New York Is My Home »-. Comme un pote trop longtemps perdu de vue, on se dit que décidément il est bon de retrouver ce vieux feuj si cool, si fou (mishiguene)…et pourtant si sage…

 

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