THE LEGENDS OF SURF GUITAR « Live At the Lighthouse » 

Des Surf Raiders à Paul Johnson & the Packards, en passant par the Astronauts, les Surfaris ou encore Jon & the Nightriders, franchement je n’en connaissais aucun… et c’est normal, malgré mon amour immodéré pour les Beach Boys, je n’ai jamais vraiment surfé entre Hermosa Beach et Malibu durant les 60’s…. ce qui ne m’empêche pas de fondre comme wax sur la planche à l’écoute de ces vieilles mélodies aux guitares délicieusement nasillardes. Capturé live au légendaire Lighthouse de Hermosa Beach le 1^er avril 1995 ce concert réunissant tous ces groupes de la surf culture est juste une dinguerie nostalgique. Et faut-il le préciser chacun de ces 25 titres live durent dans les trois minutes … et ce sont tous des instrumentaux constituant donc votre BO idéale de Garçon de la plage pour cet été….

Certes, l’enregistrement date de 1995, mais au son de ces guitares surf on plonge directement en retour vers le futur des 60’s dorées et de la légende naissante de la surf music propulsée par les fameux Beach Boys. Cependant Brian Wilson et ses garçons n’étaient que le sommet immergé de l’iceberg véhiculant une culture qui englobait aussi les jolies caisses et les petites pépés en bikini. Sortis pour la plupart du garage familial californien, tous ces groupes jouaient une sorte de twist déjanté et effréné mais exclusivement instrumental. On n’est donc pas vraiment emmerdé par la voix des chanteurs… car il n’y en a aucun. Et l’on n’est guère surpris non plus de découvrir ici une reprise du fameux « Apache » des Shadows par Paul Johnson & the Packards tant ce classique incarne à sa manière cet esprit des 60’s. Tout comme le fameux et emblématique « Theme From Peter Gun » de Duane Eddy revisité ici par le furieux Davie Allen & the Arrows… les guitares développent leur incroyable énergie, proche de la saturation, une rage pas si éloignée de la punkitude à venir. Quant aux Chantays, c’est aussi comme s’ils avaient pris des amphètes tant leurs guitares sont speedées comme un 33 tours passé en 45 tours… c’est dire toute l’urgence de cette musique. Car ces 25 titres le prouvent de la manière la plus cinglante : la nostalgie n’est pas nécessairement mollassonne, la preuve par ce « Live At the Lighthouse » qui déborde de charme mais surtout d’énergie comme une vague impétueuse sur la plage de Zuma.