ST PAUL & THE BROKEN BONES : « Sea of Noise »

 

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Pour son second album, la formation cuivrée St Paul & the Broken Bones nous offre sa radieuse sélection de soul-music à l’imparable néo-classicisme qui embrasse si généreusement les fleurons du défunt label Stax tels Sam & Dave ou Wilson Pickett. Welcome to « sweet home Alabama »,  là où la soul règne toujours manifestement en maitresse.

 

st-paul-and-the-broken-bones-Après l’intro, dès le « Flow With It (you Got Me Feeling Like) le pavillon noir de la blackitude agitée flotte fièrement sur la formation de Birmingham, Alabama menée de main de maitre par Paul Janeway, alias St Paul. Funky en diable l’inexpugnable feeling ébène se poursuit avec « Midnight On The Earth » aux incroyables réminiscences du regretté Sam Cooke, portées par la puissance hautement calorifique des cuivres qui montent en crescendo. On songe aussi au magic Otis Redding en écoutant Janeway vocaliser sur la mélancolique- et paradoxale puisque chantée par un type !- « I’ll Be Your Woman ». On pense également à un autre amoureux de la soul, Kevin Rowland et son Dexys Midnight Runners, à l’écoute de ce St Paul & the Broken Bones. L’autre atout majeur, c’est ce pouvoir émotionnel dans cet art de l’exorcisme qui consiste à combattre la tristesse par la tristesse, comme on combat le feu par le feu, ce que l’on retrouve  justement dans « Sanctify » ou encore « Waves ». San Cooke et chair de poule sont à nouveau au rendez-vous avec « Burning Rome » pour lequel notre St Paul mériterait largement sa canonisation à la « Soul House of  Fame » si quiconque avait l’idée flamboyante de l’inventer. De même, « Tears in the Diamond » agit comme une sorte de time-capsule des glorieuses heures d’Atlantic et de Stax pour un sentimental retour vers la nostalgie. Rien ne manque, feeling illimité et même chœurs gospel. On pourrait croire que Paul Janeway est black comme l’ébène, il n’en est rien: sa soul est blanche et passée à la chaux vive, c’est sans doute ce qui surprend le plus à l’écoute de ce « Sea of Noise ». Mais après tout mon pote Nino Ferrer  ne chantait –il-pas « Je voudrais être noir »

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